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01 février 2023

Quelle place donner à la nature en ville ?

Quelle est l’histoire de la nature en ville ? Quel est son rôle ? Comment réassocier ville et nature ?

Quelle est l’évolution de la place de la nature en ville depuis le XIXe siècle ?

La nature en ville est le fruit d’une longue histoire. Celle-ci commence à partir du XVIe siècle, période où les rois quittent les campagnes pour les villes.

Naît alors une volonté profonde d’embellissement de l’espace urbain en tentant d’imiter les vastes domaines royaux et arborés d’outre cités. L’exemple de Louis XIV et du mythique château de Versailles est caractéristique de ce phénomène.

Progressivement, la nature s’introduit dans les villes, notamment à travers les célèbres jardins à la française.

Comment la pensée urbaniste perçoit-elle la place des espaces verts au fil des années ?

La pensée urbaniste n’est pas uniforme. En effet, plusieurs courants luttent férocement, surtout depuis la révolution industrielle, pour définir le modèle de la ville d’aujourd’hui et de demain.

Le premier courant est plutôt d’ordre pragmatique, fonctionnel et industriel. Il s’agit de l’urbanisme culturaliste.

En résumé, ses adeptes considèrent les espaces verts comme des infrastructures qui viennent compléter les autres équipements urbains.

Le second courant, que l’on peut qualifier de progressiste, considère les espaces verts comme des fondements de l’aménagement urbain, tant pour leurs vertus esthétiques et thérapeutiques, que pour des raisons de protection de l’environnement.

Ce dernier voit la ville s’articuler autour d’un important système de parcs, jardins et espaces verts en tout genre.

Entre le XVIIᵉ et le XXe siècle, de nombreux penseurs, urbanistes et architectes sont montés au créneau aux quatre coins du globe pour redonner sa place à la nature en ville.

Parmi eux, l’architecte et urbaniste français Eugène Hénard (1849-1923) plaide dès 1903, via une série de propositions, pour des espaces verts de proximité accessibles à chaque habitant, notamment dans les grandes agglomérations comme Paris.

Un peu plus au sud, l’urbaniste espagnol Arturo Soria Mata pointe également les problèmes et menaces qu’impliquent les grandes cités urbanisées.

Il fut l’un des promoteurs des transports en commun (tramway et train de banlieue à Madrid). Dans sa vision, ces modes de transports visent à relier les grandes agglomérations aux zones de campagnes, afin de limiter l’exode rural et les concentrations anarchiques de population.

Enfin, son concept de cité linéaire vise à l’introduction de vastes bandes de transports, entourées d’espaces végétalisés et permettant un contact avec la nature permanent pour tous les citadins.

Ce type d’acteurs progressistes ne manquent pas dans l’histoire. Grâce à leurs apports, de nombreuses villes françaises, européennes et internationales, accordent une place importante à la nature en ville.

De nombreux concepts et aménagements urbains verts émergent alors (villes vertes, villes durables, cités-jardins, parcs de loisirs et jardins publics accessibles, transports en commun écologiques, écoquartiers, espaces plantés, jardins partagés, jardins thérapeutiques…).

Néanmoins, le courant fonctionnaliste de l’urbanisme moderne, porté par la révolution industrielle et différents facteurs d’ordre socio-économiques, semble avoir pris le dessus, malgré de nombreuses critiques et conséquences, tant pour la planète, que pour la santé publique.

Quelle place la planification urbaine donne-t-elle aux espaces verts ?

Entre la fin du XIXᵉ siècle et le début du XXIᵉ, plusieurs événements et prises de conscience majeurs viennent peu à peu changer la place de la nature en ville dans les politiques publiques.

En France, c’est à partir du 15 février 1884 qu’entre en vigueur la loi de planification urbaine par le biais de l’article 136-3 de la loi fondamentale des communes. Comme son nom l’indique, celle-ci impose à toutes les communes l’élaboration d’un plan général de nivellement et d’alignement.

Plus d’un siècle plus tard et grâce à l’influence de la Société française des urbanistes (créée en 1911), la protection des sites et des paysages voit le jour dans l’aménagement urbain.

Toujours en France, ce n’est qu’à partir du 30 novembre 1961, à travers le décret portant sur le règlement national de l’urbanisme, que l’expression espaces verts apparaît pour la première fois. L’article 7 du décret pointe alors la nécessité du maintien ou de la création d’un espace vert proportionnel à l’immeuble construit pour l’obtention d’un permis de construire.

Dans la même veine et à partir de décembre 1967, sont instaurés le S.D.A.U (Schéma Directeur d’Aménagement et d’Urbanisme) et la L.O.F (Loi d’Orientation Foncière). La circulaire ministérielle de février 1973 vient compléter ces dernières dans la même optique.

Ces différentes mesures visent alors à maintenir un équilibre spatial entre la ville et la campagne, à conserver et à créer de nouveaux espaces verts, tout en reconnaissant qu’ils font figure d’éléments structurants d’intérêt public.

En 1976, le premier plan général d’organisation, nommé “La Trame Verte de la région parisienne” est créé.

On peut situer le premier tournant dans les politiques de planification et d’aménagement des espaces verts dans les années 1960/1970. Le second aura lieu dans les années 1990 et correspond à l’avènement du développement durable ou de l’urbanisme durable. Ce deuxième tournant est à mettre en corrélation avec la signature de la Convention sur la diversité biologique (ONU), signée à ce jour par 196 pays.

Enfin, les années 2000 marqueront le troisième tournant de la planification urbaine verte, notamment grâce à la montée de l’écologie, couplée à la prise de conscience des problématiques environnementales.

Quelle est l’évolution de la prise en compte des espaces verts dans les politiques publiques ?

Plusieurs évolutions ont eu lieu dans la prise en compte des espaces verts dans les politiques publiques entre la charte d’Athènes (1933) et la nouvelle (2003)

À l’issue de la deuxième guerre mondiale et jusqu’aux années 1970, la croissance économique des trente glorieuses, ainsi que le retour massif des rapatriés français d’Afrique du Nord (1962), forcent l’État français à revoir sa politique d’urbanisation pour pallier la demande importante de logements.

D’un côté, de vastes espaces verts ont été annexés pour les constructions. De l’autre, de nombreux parcs et jardins de proximité ont été implantés pour garantir la qualité de vie des habitants.

À partir des années 1970/1980, de nouveaux enjeux d’aménagements urbains tels que l’image de la ville, le potentiel en termes de tourisme, la valorisation foncière ou encore le développement de l’industrie horticole, viennent s’ajouter aux intérêts esthétiques et sociaux d’origines.

La nature en ville devient alors un “luxe” de plus en plus plébiscité par les populations et présentée avec fierté par les municipalités, notamment à travers le label Villes et Villages Fleuris.

La place de la nature en ville et plus largement de la protection de l’environnement et des écosystèmes prend une dimension planétaire lors du sommet international de Rio en 1992.

Depuis, cette tendance est poussée par la mobilisation de la communauté scientifique et de nombreux mouvements associatifs écologistes. Une bifurcation idéologique profonde se met alors en place pour tenter de passer de l’urbanisme fonctionnel pragmatique, à l’urbanisme vert, durable et écologique.

Biodiversité en ville ou l’importance des espaces verts

La nature est indispensable à la survie des villes

Alors que la nature a perdu du terrain au détriment des villes ces deux derniers siècles, le changement climatique et la dégradation de l’environnement imposent un changement de cap.

Végétaliser la ville : la clé pour affronter le réchauffement climatique

Première victime du réchauffement climatique, la nature fait pourtant partie des principales armes pour l’enrayer.

Le réchauffement climatique est un phénomène planétaire de modification du climat. Il se caractérise par une hausse de la température globale, une augmentation des épisodes de sécheresse, de canicule, mais aussi des événements climatiques extrêmes (tempêtes, inondations, méga feux…).

Le dérèglement climatique est également synonyme de destruction de la biodiversité, de la société et de l’économie.

La nature en ville est une des clés pour freiner le changement climatique. En effet, celle-ci permet par exemple entre autres :

  • L’absorption du CO2 et des autres gaz à effet de serre,
  • La création d’îlots de fraîcheur pour lutter contre les températures extrêmes des îlots de chaleur urbains,
  • La création d’habitats naturels propices à la préservation et au développement de la biodiversité
  • La purification de l’air,
  • L’amélioration de la structure des sols, la captation des eaux pluviales et la réduction des risques d’inondations.

Une fois les bienfaits de la nature en ville saisis, les solutions concrètes ne manquent pas. Parmi elles, nous pouvons citer le reboisement, les murs et toits végétaux, les parcs et jardins publics et privés ou encore la mise en place de transports en commun écologiques.

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Améliorer la qualité de l’air grâce aux espaces verts

La nature en ville est également garante d’un air plus pur, indispensable pour la santé publique.

La pollution atmosphérique est l’une des grandes menaces de notre temps, plus particulièrement en ville. Elle est principalement due à la combustion d’énergies fossiles, aux transports routiers et aériens, aux produits phytosanitaires et carburants de l’agriculture, à l’incinération des déchets, ainsi qu’au chauffage au bois et au charbon.

En France, les décès imputés à cette dernière sont chiffrés entre 40 000 et 100 000 par an (Santé Publique France / Le Monde). À l’échelle mondiale, ceux-ci varient entre 4 et 9 millions par an selon les échelles de mesure.

Les végétaux permettent, grâce à leurs capacités d’absorption, de capter de nombreux polluants présents dans l’air et parfois même de les transformer en oxygène. Parmi les polluants captés et / ou absorbés, le CO2 et d’autres gaz à effet de serre, les particules fines et autres poussières toxiques.

Augmenter la proportion de nature en ville par habitant et en fonction de la superficie urbaine est un gage assuré de santé publique.

Ce type de mesure favorise un air sain, réduit les risques de maladies liées à la pollution atmosphérique (maladies cardiovasculaires, respiratoires, neurologiques, immunitaires, cancer du poumon…), ainsi que le nombre de décès.

Réduire le risque d’inondation en aménageant des espaces végétalisés

Alors que des pluies et crues de plus en plus intenses frappent certaines régions, les sols de certaines villes, artificiels et imperméables, augmentent les risques d’inondations.

Heureusement, la nature en ville permet de lutter contre ces risques. Prenons l’exemple du reboisement.

Grâce à leurs feuilles et à leurs racines, les arbres renforcent la structure des sols, régulent la pluviométrie, assurent une infiltration lente et harmonieuse de l’eau dans le sol.

Lutter contre l’artificialisation des sols, autrement dit limiter leur imperméabilité, permet également de lutter contre les risques d’inondations. L’eau peut alors s’évacuer progressivement, avant de rejoindre les nappes phréatiques et autres cours d’eau.

En conséquence, ces deux types d’exemples permettent de lutter contre l’érosion, l’altération et la dégradation des sols, et donc contre les risques d’inondations.

idverde, défenseur de la nature en ville

idverde, spécialiste de l’aménagement et de l’entretien des espaces verts

La création et l’entretien des espaces verts est au cœur de l’expertise d’idverde. Afin de répondre aux besoins des collectivités et des citoyens, notre groupe vous propose une vaste gamme d’espaces verts, au service de la société et de la planète.

Parmi eux, les espaces verts en zone résidentielle, parcs et jardins publics, espaces récréatifs ou sportifs, jardins partagés ou thérapeutiques, mais aussi les parcs d’affaires ou jardins suspendus.

Notre offre de végétalisation des villes comprend également des prestations d’entretien de haut niveau qui garantissent la valorisation, la sécurité et la longévité de vos espaces verts.

idverde, expert de l’aménagement urbain

Végétaliser la ville avec idverde c’est aussi planifier l’aménagement urbain de demain. Dans cette optique, de nombreux services et équipements sont à votre disposition.

Nous pensons ici à l’aménagement végétal et à la renaturation des espaces, mais aussi à l’implantation de parcs et trames vertes afin de réintégrer la nature en ville.

Enfin, les voies piétonnes, le mobilier urbain, les zones de circulation, ronds-points, parcs et jardins urbains n’ont aucun secret pour nos équipes.

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idverde, un groupe engagé pour l’aménagement paysager durable

Pour idverde, associer l’aménagement paysager et urbain s’inscrit forcément dans une démarche de développement durable.

Notre société axe sa démarche de développement durable RSE (responsabilité sociale des entreprises) autour de trois piliers fondamentaux : People, Planet, Performance.

Plus concrètement, ceux-ci se déclinent en 10 engagements au service de la société et de la planète.

Parmi ces engagements, le développement des compétences et du bien-être de nos collaborateurs, ainsi que leur sensibilisation aux enjeux environnementaux ou encore l’insertion et la construction de partenariats avec le tissu associatif local.

Enfin, nos engagements comprennent la réduction de notre empreinte carbone, la préservation et la restauration de la biodiversité, la valorisation et la gestion durable de nos déchets, en alliant innovation et expertise à destination de nos clients.

Pour conclure

Au fil de l’exode rural et de la révolution industrielle, la nature a été progressivement submergée par les villes.

Alors que le réchauffement climatique frappe de plus en plus durement la planète et l’espèce humaine, restaurer et développer la nature en ville permet non seulement de ralentir ce phénomène, mais aussi d’améliorer la qualité de vie, la santé et la pérennité des villes et des populations.

En tant que leader de l’aménagement paysager en Europe, idverde agit activement pour des villes plus vertes. Olivier Brousse, CEO du groupe idverde partageait récemment sa vision de la place de la nature en ville dans un article publié dans les Echos.

Quelles solutions pour plus de nature en ville ?

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