Transformer l’eau de mer en eau potable, le pari de 2 amis Varois
L’accès à l’eau potable est un droit fondamental qui fait partie des besoins physiologiques de base des êtres humains. Même si elle est présente sur terre de manière abondante, seule 2,5 % de l’eau disponible sur terre est douce, c’est-à-dire potable.
Par ailleurs, plusieurs facteurs rendent cette condition élémentaire de plus en plus incertaine pour plus de 2 milliards d’individus à travers le monde.
Nous pensons ici à la croissance démographique et à l’augmentation du besoin en eau qu’elle entraîne, aux inégalités internationales, ainsi qu’au changement climatique et aux différents bouleversements qu’il provoque.
La note de synthèse du collectif Coalition eau, qui reprend l’ensemble des données du secteur de l’eau et de l’assainissement, permet de mieux cerner les enjeux de l’accès à l’eau potable dans le monde.
Pour pallier cette situation, préserver l’eau et élargir l’accès à l’eau potable, deux amis résidant dans le Var, Pierre et Thierry, ont créé Heliowater.
Heliowater est un dispositif qui utilise l’énergie solaire et le principe de distillation afin de transformer l’eau de mer en eau potable.
HELIO est un système autonome, économique, écologique, facile et rapide à installer développé par la start-up Marine Tech, une PME experte dans le développement de technologies innovantes et respectueuses de l’environnement.
Le système HELIO ne fonctionne qu’avec des énergies renouvelables, soit celles du ciel, du soleil et de la mer.
Le dispositif est en forme de sphère. Celle-ci est composée d’un panneau solaire, d’un miroir, d’un système de pompage et d’un réservoir pour récupérer l’eau potable.
L’eau de mer est pompée par le bas puis est acheminée sur cette partie supérieure en forme de plateau. Elle subit ensuite successivement les processus d’évaporation et de condensation. Purifiée de ces minéraux et autres polluants, l’eau coule ensuite le long des parois de la sphère puis est collectée à sa base.
Ce dispositif innovant, encouragé par la région Provence-Alpes-Côte d’Azur et l’Union Européenne, permet de récupérer 10 à 20 litres d’eau potable par jour.
Cette technologie, mise en place à une échelle plus importante, pourrait permettre de combler les besoins de nombreux pays soumis à un stress hydrique majeur.