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01 mai 2024

Zoom sur les Écoquartiers

À l’aube d’une ère écologique, les écoquartiers tracent la voie d’une urbanisation respectueuse de la planète. Aujourd’hui, zoom sur les écoquartiers, ces nouveaux espaces conciliant habitat, mobilité, biodiversité et qualité de vie des populations !

Focus sur les quartiers écologiques

Qu’est-ce qu’un écoquartier ?

Le concept d’écoquartier est une réponse novatrice face aux défis environnementaux et sociaux qui accompagnent l’urbanisation croissante.

Un écoquartier fait référence à un projet d’aménagement urbain qui intègre plusieurs objectifs de développement durable dans le but de réduire son empreinte écologique.

Depuis sa conception jusqu’à sa mise en fonction, l’écoquartier épouse les principes de la transition écologique et de la réduction de l’empreinte carbone, notamment grâce à des hauts niveaux d’exigences environnementales.

Conçus dans une perspective de respect de l’environnement, mais aussi d’innovation sociale et économique, les écoquartiers intègrent intelligemment habitat, mobilité, transition énergétique, gestion des déchets, de l’eau et des espaces verts pour créer des communautés résilientes et harmonieuses.

Économiquement parlant, les écoquartiers stimulent les activités locales en favorisant les commerces de proximité, les circuits courts et l’économie circulaire. L’emploi local est encouragé, tout comme les coopératives et les initiatives entrepreneuriales.

Enfin, la conception durable des bâtiments et des infrastructures génère également des économies à long terme, notamment en réduisant les coûts énergétiques.

Le versant social des écoquartiers repose sur une approche inclusive et participative, dynamisant la mixité sociale. Ils intègrent des logements abordables, permettant ainsi la diversité des revenus et des profils.

De plus, les espaces communs, parcs et autres équipements soutiennent la cohésion sociale et renforcent le sentiment d’appartenance à une communauté.

Enfin, les écoles, centres de santé et services de proximité contribuent à une qualité de vie globale.

Sur le plan environnemental, les écoquartiers intègrent des pratiques de construction durables avec des matériaux écologiques et des normes énergétiques élevées.

Les espaces verts, parcs et jardins favorisent la biodiversité, améliorent la qualité de l’air, et créent des îlots de fraîcheur urbaine.

Enfin, les systèmes de gestion des déchets, les initiatives d’énergies vertes ou encore la promotion des mobilités douces contribuent à minimiser l’impact environnemental des écoquartiers.

Les 5 piliers d’un écoquartier

Fondateurs d’un nouvel urbanisme durable, les écoquartiers reposent sur cinq piliers essentiels : l’habitat, les déplacements, la gestion des déchets, les végétaux et l’eau.

L’habitat

En matière d’habitat, l’écoquartier privilégie une architecture durable, utilisant des matériaux à faible impact environnemental.

Les bâtiments sont conçus pour maximiser l’efficacité énergétique, intégrant souvent des technologies vertes et les énergies renouvelables comme les systèmes solaires, l’éolien, ou encore les toits végétalisés.

Les déplacements

Côté déplacements, et dans une logique écologique et sanitaire, les écoquartiers promeuvent les mobilités douces. Celles-ci comprennent les transports en commun, les pistes cyclables et la marche à pied.

Les mobilités douces visent à réduire la dépendance aux véhicules motorisés, soutenir l’activité physique régulière, tout en limitant les émissions de CO2 et en améliorant la qualité de l’air.

Les déchets

La gestion des déchets est aussi au cœur des écoquartiers. Dans cette optique, des systèmes de tri sélectif, de compostage et de recyclage sont intégrés.

Cette gestion écologique permet la réduction des déchets envoyés en décharge, la diminution de l’empreinte carbone liée à leur fabrication ou à leur incinération, tout en encourageant le recyclage et l’économie circulaire.

Les végétaux

Le quatrième pilier des écoquartiers est environnemental. Celui-ci comprend notamment l’intégration des espaces verts, des parcs, jardins communautaires, mais aussi des murs et toits végétaux.

Ces zones favorisent la biodiversité, agissent comme des puits de carbone, limitent la pollution atmosphérique et contribuent à la réduction des températures, tout en offrant des espaces de détente pour les résidents.

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La propreté et l’eau

La propreté et la gestion de l’eau sont le cinquième et dernier pilier des écoquartiers. Pour atteindre cet objectif, les écoquartiers mettent en place des solutions pour améliorer la propreté des lieux de manière permanente.

Ceux-ci intègrent également des systèmes de récupération des eaux de pluie, des dispositifs d’irrigation efficaces, ainsi que des aménagements paysagers conçus pour réduire au maximum la consommation d’eau.

Zoom sur le label Écoquartier

La définition du Label ÉcoQuartier

Lancé en 2009 en France, le Label Écoquartier représente une reconnaissance officielle des projets urbains respectueux de l’environnement et axés sur la qualité de vie.

Attribué par le Ministère de la Transition Écologique, ce label atteste de la conformité d’un écoquartier à des critères stricts, allant de la performance énergétique des bâtiments à la gestion durable des espaces verts.

Le Label Écoquartier vise à répondre à l’objectif fixé par l’article 7 de la loi du 3 août 2009 relative à la mise en œuvre du Grenelle de l’environnement.

Dans ce cadre, l’État a la mission d’encourager “la réalisation, par les collectivités territoriales, d’opérations exemplaires d’aménagement durable des territoires”.

Le processus d’obtention du label implique une évaluation approfondie selon une grille de 20 indicateurs. La démarche du Label Écoquartier s’inscrit par ailleurs dans la mise en œuvre des 17 objectifs de développement durable de l’agenda 2030 de l’ONU.

Ces 20 indicateurs sont regroupés en quatre dimensions majeures :

  • Démarche et Processus,
  • Cadre de vie et Usages,
  • Développement Territorial,
  • Environnement et Climat.

L’engagement dans la démarche de l’Écoquartier

L’engagement dans la démarche écoquartier inclut la signature de la charte Écoquartier par le porteur du projet.

Ce dernier s’engage alors à réaliser une opération d’aménagement répondant aux 20 critères et prenant en compte des indicateurs de performance.

La signature de la Charte confère au projet le statut d’ ”ÉcoProjet”, débloquant un accompagnement renforcé et l’accès à une gamme étendue de services.

Parmi eux, l’adhésion au club ÉcoQuartier, la participation à des événements et formations, des aides à l’ingénierie, notamment un accompagnement personnalisé par le Cerema avec un financement de 80 % par l’État, ou encore un accès facilité à des aides financières comme le “fonds vert”.

La reconnaissance par la labellisation ÉcoQuartier

Après la livraison de l’ÉcoQuartier, le porteur de projet peut candidater pour le label “ÉcoQuartier Livré”.

Le dossier de candidature comprend les réponses aux 20 engagements du référentiel et les performances selon les indicateurs nationaux fixés par le porteur.

Une expertise, basée sur le dossier et une visite sur site, est menée par deux experts. La commission locale débat des conclusions et peut recommander le label ou un ajournement avec proposition d’accompagnement. La labellisation est attribuée par la commission nationale ÉcoQuartier.

Trois ans après la livraison et l’obtention du label “ÉcoQuartier Livré”, les projets peuvent aspirer au label “ÉcoQuartier Vécu”.

Ce label valorise l’évaluation continue du projet sur quatre axes, incluant l’atteinte des objectifs prioritaires, l’appropriation par les habitants, la perception des gestionnaires et l’impact global sur le territoire.

Le dossier de candidature est évalué par un binôme d’experts, suivi d’une délibération de la commission locale et de la commission nationale ÉcoQuartier pour l’attribution du label.

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Les avantages des écoquartiers

Une diminution de la consommation énergétique grâce aux écoquartiers

Le premier avantage des écoquartiers concerne la réduction significative de la consommation énergétique.

Cette ambition se matérialise à travers l’intégration de technologies innovantes et d’initiatives d’efficacité énergétique.

Dans cette optique, les bâtiments, conçus selon des normes strictes de performance énergétique, utilisent des systèmes intelligents et écologiques. Ceci s’applique aux systèmes d’isolation, de ventilation, de chauffage, de refroidissement, ou encore d’éclairage.

De plus, les écoquartiers misent sur l’usage d’énergies renouvelables. Ainsi, les panneaux solaires et les éoliennes urbaines, permettent non seulement de réduire l’empreinte carbone et la consommation énergétique, mais aussi de générer une production d’électricité plus ou moins autonome.

Enfin, grâce à la sensibilisation des habitants aux pratiques écoresponsables, les écoquartiers favorisent une culture de la sobriété et de la responsabilité, réduisant une fois de plus la consommation énergétique.

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L'utilisation de matériaux écologiques

Les écoquartiers se distinguent par l’adoption systématique de matériaux de construction respectueux de l’environnement.

Cette approche se traduit par le choix de matériaux naturels et peu transformés comme le bois certifié, les isolants naturels, les matériaux biosourcés (paille, bois, chanvre, liège…), ainsi que les matériaux recyclés et recyclables.

Ces différents matériaux écologiques permettent de remplacer les matériaux non recyclables (brique, béton, tuile, céramique…), tout en minimisant l’impact environnemental de la construction.

De plus, l’intégration des matériaux écologiques participe à l’économie circulaire en utilisant des ressources renouvelables, recyclables et locales.

Outre la durabilité intrinsèque de ces matériaux, leur utilisation contribue à encourager des pratiques industrielles plus responsables et locales en stimulant la demande pour des produits respectueux de l’environnement.

Une baisse de la consommation d’eau

Les écoquartiers s’illustrent par une gestion minutieuse de la ressource en eau, aboutissant à une baisse significative de sa consommation.

Cette démarche inclut des dispositifs ingénieux tels que la collecte des eaux de pluie, des technologies d’irrigation plus efficaces et économes, ainsi que la promotion de comportements responsables dans l’usage domestique de l’eau.

De plus, la création d’espaces verts adaptés au contexte local et à faibles besoins hydriques participe à la réduction de la consommation de l’eau.

Enfin, des systèmes de récupération, de traitement et de recyclage de l’eau permettent sa réintroduction dans le circuit, renforçant ici aussi l’économie de la ressource eau.

Des exemples d’écoquartiers en France

Les écoquartiers à Grenoble

Premier écoquartier français à être labellisé en 2009, l’écoquartier de Bonne à Grenoble, commence sa transformation par une opération de reconversion d’une friche urbaine en plein cœur de la ville.

Des aménagements innovants émergent, mettant en valeur logements éco-responsables, espaces verts et autres mobilités douces.

Aujourd’hui, cet écoquartier jouit de son statut éco-exemplaire, avec des constructions à faible empreinte carbone, des espaces publics conviviaux, et une connectivité optimale, incarnant ainsi les principes de durabilité et de qualité de vie urbaine.

D’autres écoquartiers grenoblois sont en cours de réalisation ou déjà sur pied avec différents niveaux de labellisations.

Nous pensons ici à l’écoquartier Flaubert, désigné Grand Prix écoquartier en 2009. Il est réputé pour son engagement écocitoyen, pour ses logements écologiques, ses hautes performances énergétiques, ses espaces verts, ses matériaux biosourcés, mais aussi pour ses pratiques d’agriculture urbaine.

Enfin, l’écoquartier Bouchayer-Viallet et l’écoquartier les Villeneuves viennent conclure la liste des écoquartiers grenoblois les plus avancés.

Les écoquartiers à Marseille

Le Quartier 112 (en référence aux 111 quartiers de la Ville) est une initiative audacieuse d’Euroméditerranée, visant à relier le centre-ville aux quartiers nord de Marseille.

Intégrant des principes novateurs de durabilité urbaine, il se déploie en trois secteurs distincts : l’îlot Allar (Smartseille), laboratoire urbain avant-gardiste ; le macro-lot XXL, future porte d’entrée du centre-ville et élément clé de l‘ÉcoQuartier ; et le noyau villageois des Crottes, intégrant l’aspect patrimonial et contemporain dans la dynamique de requalification urbaine.

Smartseille se démarque comme un écoquartier modèle, conjuguant logements durables, mobilité douce et gestion innovante des ressources.

Ses 385 bâtiments à énergie positive, ses espaces verts partagés, et ses solutions de transport écologiques en font un exemple de développement urbain respectueux de l’environnement.

Les écoquartiers à Lyon

Situé sur la majestueuse colline de Lyon, l’écoquartier de la Duchère est le tout premier écoquartier de la ville, ainsi que le premier de France à avoir obtenu le niveau de labellisation maximal en 2018.

L’écoquartier de la Duchère bénéficie d’une situation géographique exceptionnelle avec plus de 70 hectares d’espaces verts variés.

Cette oasis urbaine intègre une diversité de zones vertes, des squares aux toitures végétalisées, favorisant un cadre de vie écologique contribuant à la régulation climatique du quartier.

La gestion écologique du site est une priorité. Celle-ci comprend plusieurs mesures de gestion des eaux pluviales, mais aussi en matière de gestion des déchets et de recyclage.

Enfin, la Duchère bénéficie d’une certification ISO 14 001 pour ses espaces verts, bannissant l’usage de produits chimiques au profit de méthodes naturelles.

En chiffres, La Duchère se distingue avec 40 % d’espaces verts, un hectare de toitures végétalisées, et 2000 m² de jardins collectifs à investir.

Conclusion

Concrétisation de l’urbanisme vert, les écoquartiers sont les futurs piliers des villes durables de demain.

Statués par un label national, les écoquartiers reposent sur des normes environnementales élevées axées autour de l’habitat, des déplacements, des déchets, des végétaux, ainsi que de la propreté et de l’eau.

Parmi les mesures phares des écoquartiers, on trouve la préservation de la biodiversité, l’utilisation de matériaux de construction écologiques, l’adoption de technologies vertes et d’énergies renouvelables, la promotion des mobilités douces ou encore une gestion durable de l’eau et des déchets.

Grâce à ces dernières, les écoquartiers permettent non seulement la réduction de l’empreinte carbone et la protection de la planète, mais aussi et surtout une meilleure qualité de vie pour les populations !

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