Où en sont les villes dans l’aménagement des infrastructures pour promouvoir le vélo ?

Fer de lance des mobilités douces, le vélo offre de nombreux avantages pratiques, sanitaires et écologiques. Aujourd’hui, découvrez où en sont les villes dans l’aménagement des infrastructures pour promouvoir le vélo !

Zoom sur l’aménagement des infrastructures pour promouvoir le vélo

L’aménagement des infrastructures pour promouvoir le vélo fait référence à tous les dispositifs de voirie destinés à organiser la circulation des cycles non motorisés, mais aussi des vélos et des trottinettes électriques.

En septembre 2022, le gouvernement français a lancé “Le plan vélo et marche 2023-2027”. Suite du “Plan vélo et mobilités actives” de 2018, il vise à faire du vélo un moyen de transport accessible pour tous au quotidien.

Depuis, l’aménagement des infrastructures pour promouvoir le vélo évolue de manière rapide sur tout le territoire.

L'évolution de l’aménagement des infrastructures pour promouvoir le vélo

L’évolution de l’aménagement des infrastructures pour promouvoir le vélo en France a été marquée par une expansion significative des itinéraires cyclables, résultant notamment de la Loi LAURE de 1996.

Depuis cette loi qui visait à prévenir, réduire et supprimer les pollutions atmosphériques, les communes doivent réaliser des “itinéraires cyclables pourvus d’aménagements sous forme de pistes, marquages au sol ou couloirs indépendants” lors de la réalisation ou la rénovation de voies urbaines.

Au cours des vingt-cinq dernières années, cette loi a incité les communes à développer un vaste réseau d’aménagements et d’infrastructures spécifiques pour les cyclistes.

Au cœur de l’offre d’aménagement des infrastructures pour promouvoir le vélo, nous retrouvons :

• Les pistes cyclables,
• Les bandes cyclables,
• Les doubles-sens cyclables,
• Les voies vertes,
• Les couloirs de bus ouverts aux vélos,
• Les trottoirs cyclables,
• Les sas cyclables ou sas vélos,
• Les itinéraires et réseaux de pistes cyclables régionaux ou nationaux,
• Les réseaux de vélo-partage,
• Les emplacements de stationnement sécurisés,
• Les équipements spécifiques pour les vélos à assistance électrique.

Plus concrètement, ce vaste réseau est constitué de 45 % de pistes cyclables (37 000 km), 25 % de voies vertes (21 000 km), 17 % de bandes cyclables (14 000 km), de 7 % de doubles-sens (5500 km), de 5 % d’aménagements mixtes (4100 km) et de 1 % de voies de bus partagées (960 km).

En 2017, 54 400 kilomètres d’aménagement cyclables étaient recensés. Six ans plus tard, en 2023, ce chiffre a bondi et atteint désormais près de 82 000 km d’infrastructures diverses dans tout le pays. Une augmentation de près de 30 000 kilomètres dans l’aménagement des infrastructures pour promouvoir le vélo !

Enfin, entre 2019 et 2022, la croissance de l’utilisation du vélo s’observe essentiellement dans les grandes villes (+ 42 %), mais elle progresse également en zone périurbaine et rurale (+27 %).

Quel futur pour la promotion du vélo en ville ?

Malgré cette croissance impressionnante, plusieurs défis de taille restent présents et conditionnent le futur en matière d’aménagements des infrastructures pour promouvoir le vélo en France.

Tout d’abord, des disparités existent entre les différentes régions. Par exemple, la région Nouvelle Aquitaine cumule à elle seule 10 000 kilomètres d’aménagements et d’infrastructures pour promouvoir le vélo, suivie par les régions Auvergne-Rhône-Alpes (9640 km), le Grand Est (9155 km) et l’Île-de-France (8176 km).

En matière de possession et d’utilisation du vélo, les ventes dépassent les 10 millions au cours des cinq dernières années. Bien que plus de 700 000 personnes utilisent le vélo pour leurs trajets domicile-travail, cette pratique demeure marginale par rapport à l’utilisation de la voiture.

Malgré une vente annuelle plus importante de vélos par rapport aux voitures, moins de 5 % des gens utilisent le vélo pour se rendre au travail ou à l’école.

À ce jour, seuls 8 % des détenteurs de vélos l’utilisent quotidiennement, tandis que 40 % l’utilisent au moins une fois par mois. Enfin, plusieurs enquêtes démontrent que le vélo est principalement utilisé pour se promener (au trois-quarts), tandis que 27 % servent dans le cadre d’un usage sportif.

Malgré les incitations à favoriser le vélo, certaines réticences persistent. De nombreux Français attendent un développement du réseau cyclable pour se déplacer en toute sécurité.

Au vu de ces données et dans le cadre du plan vélo 2023-2027, le futur de la promotion du vélo en ville s’articulera autour de plusieurs axes, parmi eux :

• L’amélioration de l’aménagement et des infrastructures en matière de continuité du réseau de pistes cyclables pour les trajets de courtes et de longues distances,
• L’amélioration de la signalisation et de la sécurité pour les cyclistes,
• La promotion et l’intégration des vélos à assistance électrique,
• La promotion d’une image positive du vélo en tant que vecteur de santé physique, de lien social et comme mode de transport rapide, pratique, durable et écologique.

Les piétons à la conquête des centres-villes

Les avantages d’aménager des infrastructures pour les vélos en villes

Un moyen de transport écologique

Le vélo est porteur de multiples avantages écologiques. Premièrement, il n’émet pas de CO2, ni de gaz à effet de serre. Avec cette empreinte carbone nulle, le vélo contribue ainsi à la lutte contre le changement climatique.

Cette absence d’émissions contribue à une meilleure qualité de l’air et à une diminution de la pollution atmosphérique en milieu urbain.

La construction et l’élimination des vélos nécessitent moins de ressources naturelles que les véhicules motorisés et génèrent moins de déchets. Certains vélos sont même construits dans des matériaux partiellement ou totalement recyclés et recyclables.

Par ailleurs, les infrastructures cyclables occupent moins d’espace, limitant ainsi l’empiétement sur les espaces naturels.

Un moyen de faire une activité physique

La pratique du vélo offre une multitude d’avantages pour la santé. En premier lieu, elle améliore l’endurance générale, renforçant ainsi le système cardio-vasculaire sans nécessiter de longues distances parcourues.

De plus, elle sollicite divers groupes musculaires, dynamise la tonicité musculaire des jambes et du corps en général, tout en préservant les articulations grâce à son caractère doux.

En parallèle, le vélo contribue à consolider le capital osseux, réduisant ainsi les risques d’ostéoporose. Cette activité soutient également une meilleure circulation sanguine, améliorant le système veineux, et aidant à réduire la tension artérielle.

Outre ces bienfaits physiques, le vélo impacte positivement la santé psychologique. La pratique régulière d’exercice physique libère des endorphines, permet la réduction du stress et de l’anxiété et offre un sentiment de bien-être quotidien.

De plus, cette activité, même à raison de 30 minutes par jour, contribue à prolonger l’espérance de vie.

Enfin, le vélo encourage les interactions sociales entre cyclistes, facilite le contact et la convivialité, des facteurs essentiels pour le bien-être mental.

Exemple de 3 villes qui intègrent le vélo dans l’espace urbain

Séville, un exemple inspirant

Lorsqu’il est question d’aménagement des infrastructures pour promouvoir le vélo, la ville de Séville fait figure de modèle en matière de rapidité et d’efficacité.

À partir de 2011, la ville a rapidement promu et intégré le vélo comme mode de transport quotidien, passant de presque rien, à 6% des déplacements en cinq ans seulement.

L’initiative a été impulsée par une coalition politique ayant adopté le projet de construction d’un réseau cyclable étendu pour tous les citadins.

Entre 2006 et 2010, et avec un budget de 32 millions d’euros, la ville a aménagé 120 km de pistes cyclables dans toutes les zones habitées, implémentant des zones piétonnes et un système de vélopartage de 2500 vélos et de 250 stations.

Cette politique a grandement encouragé l’adoption du vélo comme moyen de déplacement, avec des milliers de cyclistes qui circulent désormais quotidiennement, marquant ainsi le succès remarquable de cette initiative.

Zoom sur la capitale française : Paris

En 2021, la Ville de Paris compte plus de 1 000 km d’aménagements et d’infrastructures cyclables, dont plus de 300 km de pistes.

Dans le cadre du plan vélo acte 2, de 2021 à 2026, 250 millions d’euros sont alloués pour aménager un maillage cyclable complet dans la capitale française. Parmi ces objectifs :

• L’ajout de 180 km de nouvelles pistes sécurisées,
• Le renforcement des déplacements inter-arrondissements avec l’objectif final de 450 km d’axes cyclables,
• La création de 130 000 nouvelles places de vélo sécurisées d’ici à 2030,
• Plusieurs mesures pour améliorer la sécurité et le confort des cyclistes,
• Un soutien accru en matière d’apprentissage du vélo, d’aides à l’éco-mobilité, ainsi qu’aux associations et aux commerces de la filière du vélo,
• L’encouragement et l’amélioration du cyclotourisme et la mise en valeur des grands itinéraires cyclables nationaux traversant à Paris et ses sites touristiques,
• Des mesures pour favoriser l’économie circulaire, notamment grâce au recyclage et à la réparation à moindres frais,
• L’encouragement à la pratique sportive du cyclisme,
• Un objectif final en vue des Jeux Olympiques de Paris 2024 d’au moins 15 % des déplacements à vélo au moment de la compétition.