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Espaces urbains
08 novembre 2021

Quelles sont les tendances de l’urbanisme de demain ?

L’urbanisme est considéré comme l’ensemble des études, arts et techniques permettant d’adapter l’habitat urbain aux besoins des Hommes. Le fait est que, ces dernières années, ces besoins ont évolué et les villes ont évolué avec eux.

Par exemple, on constate aujourd’hui une grande mixité dans les espaces urbains. Si par le passé, ces derniers étaient cloisonnés en quartiers d’affaires, quartiers commerçants, ou zones de logements, ce n’est plus le cas aujourd’hui.

Aussi, le changement climatique a amené les infrastructures urbaines à changer. Il y a encore quelques années, la préoccupation première était de construire rapidement et à bas coût. De nos jours, la politique environnementale urbaine est au cœur des préoccupations. Performances thermiques, panneaux solaires, transports moins polluants, réinsertion de la nature dans la ville… Des solutions durables pour un meilleur environnement de vie !

Alors concrètement, à quoi ressemble l’urbanisme de demain ? Quelles sont les actions mises en place dans les villes pour devenir des villes vertes ? C’est ce que nous allons voir aujourd’hui.

Réimaginer le végétal au cœur de l’espace urbain

Créer des toits végétaux : des espaces urbains inattendus

Le concept de rooftop ne vous est peut-être pas inconnu. C’est cette idée de transformer les toits en terrasse. Dans les villes où la densité de population est forte et où l’espace se fait rare, les toits sont de plus en plus mis à profit et deviennent de véritables lieux de vie.

Il existe de nombreux exemples de rooftops. Une patinoire sur les toits des galeries Lafayette à Paris, un cinéma à ciel ouvert à l’école d’architecture de Nantes… Les toits deviennent des espaces d’innovation urbaine !

COPENHILL-idverde-projet

A Copenhague, c’est un espace de loisirs entier qui a vu le jour. CopenHill, lieu de randonnées, d’escalade et piste de ski au centre de la capitale danoise ! idverde est fier d’avoir participé à ce défi urbain majeur et primé par l’European Steel Design.

Mais ce sont aussi des espaces qui permettent de ramener la végétation dans la ville. De nombreux toits se transforment aujourd’hui en jardin et en zone d’agriculture urbaine. C’est le cas du toit du Parc des Expositions de Paris. Il est devenu en 2020 la plus grande zone d’agriculture urbaine, avec 14 000 m² de culture de fruits et légumes.

Et ce phénomène s’observe dans le monde entier. À Toronto par exemple, au Canada, le Toronto Food Policy Council a rendu obligatoire la végétalisation d’au moins 20 % des toits. Non loin, à Montréal, c’est même une serre commerciale, les fermes Lufa, qui a été mise en place sur le toit d’un immeuble.

Les toits offrent donc de nouvelles perspectives pour un urbanisme durable dans de nombreuses villes.

Créer des parcs suspendus : nouveaux lieux de promenades urbaines

L’un des exemples les plus célèbres de transformation urbaine est certainement la High Line à New York, qui a vu le jour au début des années 2000. C’est une ancienne voie ferrée aérienne des années 30 qui s’est transformée en parc suspendu. Longue de 2,3 kilomètres, cette balade végétale au cœur de la ville permet de contempler différemment les quartiers de New York.

Autre exemple de reconversion, à Séoul, en Corée du Sud. En 2017, le parc végétal Skygarden, aussi appelé Seoullo, a été planté sur un viaduc de près d’un kilomètre de long. Ce projet d’urbanisme s’inspire ouvertement de la High Line de New York. Perché à 16 mètres de hauteur, le parc comprend plus de 2 400 végétaux.

Enfin, la France n’a rien à envier à ces deux villes. Au contraire ! Il semblerait même que la fameuse high line new-yorkaise soit inspirée d’une infrastructure mise en place à Paris : la coulée verte. Aussi connue sous le nom de Promenade Plantée, cette balade, longue de 5 km, s’effectue sur l’ancienne ligne de Vincennes, fermée en 1969. Cette promenade propose aux riverains une parenthèse de verdure dans le 12e arrondissement de Paris.

Ces parcs d’un nouveau genre permettent de développer un vrai urbanisme végétal. Mais pas seulement. Il y a là une véritable fonction éducative et pédagogique. Cela permet d’en apprendre plus sur les différentes espèces végétales mais aussi de sensibiliser au développement de la biodiversité.

Végétaliser les façades : l’art de mélanger architecture et écologie

Après les toits et les anciennes lignes désaffectés, c’est au tour des façades de se voir végétaliser. Cela a de nombreux avantages.

D’abord, cela permet la rétention des eaux de pluie. En retenant entre 4 et 40 mm d’eau, les façades végétales évitent que les canalisations soient saturées et évitent donc les inondations.

Aussi, les façades vertes permettent de procurer des abris à la faune locale. De nombreuses espèces peuvent se nourrir, se reposer et se reproduire. Cela favorise le développement de la biodiversité. En plus, les façades végétalisées régulent la température des villes. Si le béton retient la chaleur, les végétaux rafraîchissent et humidifient l’air ambiant.

Enfin, végétaliser les façades de bâtiments permet aussi d’améliorer la qualité de l’air. Quand on sait que les villes sont très polluées, ce ne peut être que bénéfique, pour la planète et pour la santé des habitants.

Côté technique, ce genre de façade permet de conserver des températures modérées. C’est ce que l’on appelle l’inertie thermique Elles offrent une meilleure isolation thermique pour l’hiver et évitent de faire trop monter les températures en été.

L’aspect visuel ne peut être oublié. Les façades végétalisées offrent un cadre de vie beaucoup plus apaisant pour les riverains. Que du bonus pour cette tendance architecturale et à la clé, un urbanisme écologique !

Micro-forêts urbaines : transformer la ville positivement

Ce concept nous vient du Japon et porte le nom de son créateur : la méthode Miyawaki. Cela consiste à replanter des arbres dans la ville, afin de créer un véritable urbanisme végétal. Bordures d’autoroutes, friches industrielles ou encore parkings… Tous les endroits sont bons pour recréer des « micro-forêts ».

Et cela se fait de façon minutieuse et précise. Il faut planter au moins 30 espèces d’arbres différentes, de façon très serrée : trois jeunes plants par mètre carré. Une fois la micro-forêt constituée, celle-ci ne demande pas d’entretien. L’idée étant de laisser la nature reprendre ses droits.

Et pour aller encore plus loin dans la végétalisation des espaces urbains, les nouveaux projets, issus de collaborations entre botanistes et architectes sont très innovants. C’est le cas de la première ville forêt à Liuzhou, en Chine.

Ce concept de ville qui se confond à la forêt se nomme biophilie et permet de lutter contre la pollution de l’air. Ces projets d’urbanisme végétal se multiplient. Il sera bientôt possible de voir de telles villes au Moyen-Orient ou en Amérique du Sud.

Une autre innovation du même type : les sphères d’Amazon, à Seattle, aux États-Unis. Ces boules géantes de verres renferment elles aussi des centaines d’espèces végétales. Elles accueillent les employés d’Amazon dans un environnement exceptionnel.

Espaces urbains : comment embellir nos villes grâce à l’art urbain

Forêts urbaines : zoom sur 3 Tiny Forest de Miyawaki by idverde

Nous vous parlions plus haut des micro-forêts de Miyawaki. idverde a déjà contribué à développer certaines d’entre elles. Le but final de ces projets ? Favoriser la biodiversité et améliorer la qualité de vie des habitants. Comment ? En améliorant la qualité de l’air et en luttant contre les îlots de chaleur.

Une micro-forêt urbaine à Bruges

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C’est en février que le chantier de la micro forêt urbaine de Bruges a commencé. Après que le terrain a été préparé, nous sommes intervenus sur la plantation des arbres. Ce sont presque 2 000 végétaux qui ont été plantés. Rosier rugueux, bourdaine, cerisier à grappes… Et de nombreuses autres espèces se côtoient ! Aujourd’hui 3 micro-forêts ont été réalisées sur les 12 prévues.

Une forêt de Miyawaki à Montpellier

Direction le sud, à Montpellier, où idverde a participé à la plantation d’une autre micro-forêt en zone urbaine.

Sur le même principe, de nombreuses espèces végétales ont été plantées selon la méthode d’Akira Miyawaki. Des arbres plantés de façon très dense pour ensuite laisser faire le cycle de la nature, sans entretien… Encore une réussite, qui revient cette fois à nos équipes de Gigean.

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France 3 Lorraine : 2 micro-forêts urbaines implantées sur ses espaces extérieurs

Enfin, très récemment, nos équipes de Nancy ont participé à la création de 2 mini-forêts urbaines implantées sur les espaces extérieurs de France 3 Lorraine.

Ce sont les collaborateurs de France 3 eux-mêmes qui ont réalisé les plantations pendant 2 jours. Nos équipes étaient là pour les encadrer. Au total, environ vingt personnes de la chaîne étaient mobilisées et ce sont plus de 30 essences d’arbres différentes qui ont été plantées.

Smart city, des villes intelligentes au service des citadins

Tour d’horizon du concept de smart city

Le concept de smart city ou ville intelligente, est l’une des grandes tendances de l’urbanisme d’aujourd’hui et de demain. La smart city a pour objectif de répondre aux besoins des habitants en mettant l’innovation au service de leurs préoccupations. Elles reposent sur six piliers.

  • L’économie. Les smart cities prônent une gestion de la ville optimisée. Cela évite les gaspillages et permet de proposer des nouveaux services favorisant le développement de l’économie et la création d’emplois.
  • La mobilité. Les smart cities se veulent de trouver des solutions pour fluidifier la circulation, faciliter le stationnement… Mais aussi et surtout encourager les déplacements verts en proposant des alternatives à l’automobile.
  • Les habitants : troisième et le quatrième pilier. Pour que les villes dites intelligentes puissent se développer, les riverains et les usagers doivent changer leurs modes de vie. Ils doivent s’investir, s’adapter et changer leurs comportements. Ils deviennent ainsi des consomm’acteurs, dans le but d’améliorer leur qualité de vie et leur environnement.
  • L’urbanisme de demain repose également sur l’apparition des acteurs privés dans ce secteur. C’est le cinquième pilier des smart cities. Ces acteurs privés s’investissent pour créer des villes plus écologiques, plus humaines et plus démocratiques.
  • Enfin, le dernier pilier des smart cities est sans conteste l’environnement. Une smart city n’en est pas une si elle ne prône pas la réduction des déplacements, la collecte des déchets et la gestion de la qualité de l’air et de l’énergie.

Tout cela est évidemment rendu possible grâce aux nouvelles technologies. Les villes sont désormais connectées et mieux gérées. Cela facilite l’organisation, améliore le fonctionnement et créé de nouveaux usages.

Mobilité verte : un exemple de smart city

Concrètement, quelles sont donc les innovations que l’on peut trouver dans une smart city ? Direction Nantes, où la start-up Nielsen Concept a créé Mobilypod. Un projet qui consiste à convertir d’anciens conteneurs maritimes en abris de vélos écologiques.

Ce sont des abris à vélos accessibles et sécurisés 24h/24. Ils permettent aussi de recharger son vélo électrique, de réserver sa place à l’avance, où même de louer des vélos électriques. Ce sont également des structures 100 % écolos puisqu’elles sont équipées de dalles photovoltaïques.

Cette invention, mise à disposition des sociétés et des collectivités, permet d’avoir une ville plus intelligente, plus durable et toujours mieux adaptée aux habitants, en proposant de nouveaux services innovants. Mettre la technologie au service du développement durable et encourager la mobilité verte, voici un bel exemple de réussite.

Conclusion

La végétalisation des espaces est donc LA tendance de l’urbanisme de nos jours et celle de demain. Que ce soit sur les toits, sur les façades ou sur la terre ferme, les espèces végétales reprennent possession des villes. Cela permet de répondre à plusieurs enjeux.

D’abord, la protection de l’environnement. La végétalisation de la ville permet de réduire les émissions de CO2, d’améliorer la qualité de l’air et de faire baisser les températures. Aussi, ramener les végétaux dans la ville permet à la faune de se réinstaller dans des zones qui avaient été désertées.

Ensuite, faire revenir la nature dans la ville permet aux citadins de se reconnecter à elle. Avec la crise sanitaire, chacun a souhaité pouvoir retrouver un coin de verdure ! Les espaces végétalisés comme les jardins partagés par exemple, permettent aussi de recréer du lien social entre les citoyens.

Et tout cela est facilité grâce à la technologie ! Les évolutions à ce niveau ont permis de développer de nouveaux concepts plus durables et écologiques pour les villes !

Les villes européennes les plus vertes

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