Des moyens insuffisants pour répondre à l’ampleur du problème
Même si l’investissement et les actions pour s’adapter au changement climatique se sont largement répandus dans le monde, ceux-ci sont jugés nettement insuffisants comparé à l’ampleur de la menace et à la vitesse de sa propagation.
D’après les auteurs du rapport, la fenêtre d’opportunité pour agir est de plus en plus étroite et les actions sociétales menées au cours de la prochaine décennie seront déterminantes.
Même en limitant la hausse de la température moyenne à 1,5 °C depuis le début de l’ère préindustrielle, l’humanité sera inévitablement confrontée à de multiples aléas climatiques au cours des deux prochaines décennies.
Leurs apparitions seront de plus en plus simultanées et les répercussions en cascade, de plus en plus difficiles à gérer : perte de biodiversité terrestre et marine, catastrophes climatiques, augmentation des feux de forêts ou encore des impacts sur les écosystèmes océaniques.
Celles-ci provoqueront ensuite des conséquences supplémentaires, parmi lesquelles pénuries, pauvreté, famines et conflits.
Pire, au rythme auquel le réchauffement accélère, la hausse de la température pourrait se chiffrer à 2,7 °C en plus d’ici à la fin du siècle, seuil au-delà duquel les répercussions seraient dramatiques.
Un constat sévère doublé d’un appel urgent à l’action
Ainsi, le constat est rude : manque de volonté politique, inadéquation des moyens mis en œuvre, écart grandissant entre les besoins et les actes, non-respect des engagements de la COP 26 de Glasgow en 2021 en termes de budget…
Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres va même jusqu’à qualifier les résultats de ce rapport comme un “recueil de la souffrance humaine” et d’une “abdication criminelle des dirigeants mondiaux”.
Le président du GIEC Hoesung Lee, déclare, quant à lui, que ce rapport est “un terrible avertissement sur les conséquences de l’inaction”. Il appelle à “la mise en place d’actions urgentes et plus ambitieuses pour faire face aux risques climatiques” et affirme que “les demi-mesures ne sont plus une option”.
Alors que le troisième volet du rapport du GIEC consacré aux solutions d’atténuation des émissions de gaz à effet de serre et du réchauffement climatique sera publié en avril 2022, les experts du GIEC alertent les dirigeants afin d’agir dès maintenant.
D’après les experts, la priorité doit être mise sur l’accélération du développement durable, l’augmentation des financements et engagements politiques, tout en agissant de manière massive pour préserver et consolider la nature et les écosystèmes.
Climat : les experts du GIEC s’alarment des conséquences énormes d’une planète en péril