Un soutien au bien-être et à l’autonomie
Il convient enfin de souligner combien un environnement verdoyant contribue au bien-être et à l’autonomie des personnes âgées et à mobilité réduite.
Respirer l’air frais, voir les saisons changer au gré des arbres, sentir les fleurs… Ces plaisirs sensoriels améliorent l’humeur et stimulent les sens.
Dans les jardins thérapeutiques spécialement aménagés, les professionnels constatent des effets notables sur l’appétit, le sommeil ou la mémoire des résidents.
Par exemple, chez des patients atteints d’Alzheimer, le jardin stimule les souvenirs et apaise les angoisses en réactivant les sens (odeurs familières, couleurs vives, textures variées).
De même, pour une personne à mobilité réduite, l’accès en toute autonomie à un petit parc près de chez elle, sans obstacle ni aide, constitue une bouffée d’indépendance et de dignité retrouvée.
C’est bien là toute l’importance des espaces verts accessibles. Offrir aux personnes vulnérables un lieu où se ressourcer et exercer leurs capacités en restant actrices de leur propre bien-être.
Conditions d’accessibilité : conception inclusive, mobilier, voirie, sécurité
Si les avantages sont clairs, encore faut-il que ces lieux soient effectivement accessibles et confortables.
Concevoir un parc inclusif ne s’improvise pas.
Il existe donc des conditions d’accessibilité et des principes d’aménagement à respecter pour que l’importance des espaces verts accessibles devienne une réalité sur le terrain.
Tour d’horizon des points clés d’une accessibilité aux personnes âgées ou handicapées réussie.
Concevoir un espace vert pour tous
La conception inclusive est le fondement.
Dès le plan d’aménagement, il convient donc d’envisager des cheminements utilisables par tous :
- Rampes ou pentes douces (inférieures à 5 % de déclivité) à la place des escaliers
- Allées suffisamment larges pour les fauteuils roulants
- Revêtements de sol stables et antidérapants (gravier stabilisé, dalles podotactiles aux endroits nécessaires, etc.).
Les portes ou portails d’entrée doivent, eux, prévoir un passage minimum de 90 cm et être facilement manœuvrables (poignées ergonomiques, ouverture automatisée si possible).
Un espace public accessible bien conçu prévoit également des zones de repos régulières le long du parcours.
L’aménagement idéal intègre enfin des circuits sans impasse.
Par exemple, dans un jardin thérapeutique en EHPAD, on privilégiera des sentiers circulaires pour éviter qu’une personne désorientée ne se retrouve bloquée.
Mobilier et équipements adaptés
Un espace vert inclusif se reconnaît à son mobilier urbain étudié pour le confort de chacun.
Le premier des équipements est le banc. Son design doit être adapté aux personnes âgées et à mobilité réduite.
Des bancs solides, pas trop bas, munis de dossiers et d’accoudoirs, aideront ainsi à s’asseoir et à se relever plus aisément.
Leur implantation se pense stratégiquement : à intervalles réguliers le long des allées et dans des zones ombragées (sous un arbre ou une pergola) pour éviter l’exposition prolongée au soleil des aînés.
L’importance des espaces verts accessibles tient en effet beaucoup à ces détails. Un manque de bancs ou d’ombre peut dissuader un senior de sortir.
D’autres mobiliers méritent l’attention des concepteurs.
Comme les tables de pique-nique dotées de rallonges pour les fauteuils roulants, les fontaines à eau et les toilettes publiques accessibles (portes larges, barres d’appui, etc.).
Sans oublier les jeux et les équipements de sport adaptés.
Dans un jardin thérapeutique, des jardinières surélevées permettent ainsi le jardinage en position assise ou en fauteuil.
Voirie, sécurité et accessibilité universelle
La voirie interne d’un parc (sentiers, rampes, traversées) doit répondre aux normes d’accessibilité aux personnes handicapées mais aussi aller au-delà pour un confort réel d’usage.
Des matériaux de sol homogènes, sans ressauts ni trous, sont impératifs pour éviter les chutes et faciliter la progression des fauteuils ou des déambulateurs.
Les bordures des allées, si elles existent, seront biseautées ou interrompues pour permettre la transition entre le fauteuil et la pelouse sans difficulté.
Aux intersections ou aux abords de plans d’eau, l’installation de garde-corps ou de mains courantes offre un appui bienvenu aux personnes à l’équilibre fragile.
Là encore, comme le souligne Fany Cérèse, l’absence de vélos ou trottinettes sur les cheminements piétons est cruciale. La cohabitation mal organisée crée en effet un sentiment d’insécurité chez les aînés.
La sécurité passe enfin par l’aménagement du parc lui-même.
Une clôture périphérique discrète mais totale peut être nécessaire dans un jardin accueillant des résidents désorientés (par exemple en EHPAD), ceci afin d’éviter les fugues en évitant une sensation d’enfermement.
Exemples concrets de réalisations idverde
Leader européen du paysage, idverde a déjà mis en œuvre nombre de projets qui illustrent l’importance des espaces verts accessibles sur le terrain.
Des jardins de maisons de retraite aux parcs urbains, en passant par les équipements innovants, ces exemples démontrent qu’avec expertise et créativité, il devient possible de rendre la nature disponible pour tous.