Les villes éteignent leurs monuments pour économiser de l’énergie
En réponse au risque de carence en électricité qui menace de nombreux pays d’Europe, la stratégie de la sobriété énergétique est adoptée par de plus en plus de villes.
Le concept de sobriété énergétique prend de l’envergure à partir de 2008 à l’initiative du WWF (Fond Mondial pour la Nature) à l’occasion de la Earth Hour (l’heure de la Terre).
Cette initiative consiste, durant des périodes données, à éteindre la lumière, et notamment celle qui éclaire les principaux monuments historiques des villes. Ainsi, le Colisée de Rome, l’Opéra de Sydney ou encore l’Atomium de Bruxelles sont plongés dans le noir durant une heure entre 20 h 30 et 21 h 30.
Depuis, de nombreux pays adoptent ou sont en voie d’adopter ce genre de mesures, qui répondent aux enjeux écologiques, climatiques et économiques d’aujourd’hui et de demain.
Au début de l’année 2022, ce sont quelque 3 000 communes italiennes qui ouvraient la marche de la sobriété énergétique en éteignant plusieurs monuments historiques, mais aussi contemporains. Une action symbolique visant principalement à alerter le gouvernement et à protester contre la hausse des prix de l’électricité et du gaz.
Le second acteur européen majeur à emboîter le pas de la sobriété lumineuse n’est autre que l’Allemagne et sa capitale Berlin. Le gouvernement appelle depuis le mois de juillet à la mobilisation nationale pour économiser de l’énergie, dans un contexte géopolitique et économique critique. À terme, ce sont plus de 200 bâtiments renommés qui pourraient voir leurs éclairages réduits.
Enfin, la France, Paris, et son emblématique Tour Eiffel, pourrait être la prochaine à diminuer ses illuminations, dont la consommation annuelle équivaut à 6,7 GWh, soit celle d’une ville d’environ 3 000 habitants.