Selon cet urbaniste idéaliste, après avoir expérimenté la civilisation industrielle au détriment de l’environnement naturel, les êtres humains passeront de la poursuite de la civilisation matérielle à la recherche de la nature. Il précise que grâce à l’harmonie émotionnelle de la ville Shanshui, la relation entre la nature et l’homme pourrait être reconstruite.
Avec sa vision inédite à l’échelle internationale, cet architecte est sans aucun doute une source d’inspiration pour de nombreux urbanistes de sa génération.
Un concept où l’architecture et la ville cohabitent
Le concept de Shanshui City dessine la ville de demain en mêlant brillamment sagesse orientale et éco-urbanisme. Il s’agit ici de construire « une ville-paysage » en permettant d’allier les volumes urbains à la préservation du paysage. Les citadins peuvent ainsi rester connectés à la nature au sein même de l’espace urbain et renouer avec le monde naturel.
Shanshui, qui signifie montagne-eau en chinois, renvoie à la notion de paysage pictural très importante dans l’art et la civilisation asiatique. Cette culture du paysage, déjà présente dans de nombreux domaines artistiques en Chine, s’invite à présent dans l’aménagement des espaces urbains.
Fasciné par la cohabitation entre l’architecture et la nature, Ma Yansong illustre avec brio sa vision de la ville de demain qu’il considère comme un idéal social.
Le Chaoyang Park Plaza de Pékin : l’incarnation de la philosophie de Shanshui City
Le Chaoyang Park Plaza concrétise bien cette approche d’un urbanisme basé sur la tradition chinoise. C’est le premier lieu où l’architecte a expérimenté son concept de ville-paysage. Un projet qui redessine l’horizon avec les traits du paysage naturel chinois.
En face de l’immense parc Chaoyang, ce complexe de 220 000 m2 délibérément dépourvu de symétrie, regroupe bureaux, maisons et lieux publics. Ce lieu transforme les formes de l’art pictural chinois en paysage contemporain et crée ainsi une juste répartition entre volumes et paysages naturels.
Nous assistons ici à une nouvelle manière d’aborder la relation entre urbanisme et cadre naturel, en composant une ville qui prendrait à cœur l’émotion humaine de sorte qu’il n’existe plus de limites entre nature et architecture.
Les bienfaits de la nature en ville
Une régulation thermique naturelle
La forte présence de bâtiments et la pollution de l’air créent des îlots de chaleur urbains (ICU) qui ont pour effet le réchauffement du climat dans les villes, en comparaison avec les zones rurales.
Il est donc essentiel, pour la santé et le bien-être des citadins, d’améliorer le confort thermique des espaces urbains en luttant contre les effets de ces îlots de chaleur. Or, la mise en place d’espaces verts dans les villes peut permettre le rafraîchissement de l’air.
Tout d’abord, l’ombrage que procure la végétation, notamment les arbres, évite un trop fort réchauffement du sol et protège l’asphalte. De plus, les surfaces végétalisées permettent d’isoler les bâtiments de la température extérieure.
En outre, la présence du végétal est un réel atout pour rafraîchir l’atmosphère grâce au phénomène d’évapotranspiration. Ce phénomène fait référence à la transpiration végétale : l’eau s’évapore des plantes à travers ses feuilles et de cette manière humidifie l’air.
La végétalisation est donc primordiale pour réguler la température en milieu urbain. C’est pour cette raison que l’aménagement d’espaces verts peut constituer une solution efficace pour pallier ce déséquilibre thermique.
Une préservation de la qualité de l’air
La pollution des espaces urbains modifie considérablement la qualité de l’air. L’activité intense des villes a pour conséquence le rejet de différents polluants dans l’atmosphère. En 2016, l’OMS révèle que la pollution atmosphérique a engendré plus de 4 millions de morts dans le monde.
Or, en filtrant l’atmosphère, la végétation permet d’améliorer la qualité de l’air. Grâce au processus de photosynthèse, les végétaux absorbent le gaz carbonique présent dans l’air et libèrent de l’oxygène dans l’atmosphère. Par ailleurs, en permettant la séquestration du carbone absorbé, la végétation urbaine aide à purifier l’environnement.
Intégrer la végétation au sein des espaces urbains est donc un moyen efficace pour atténuer les effets de la pollution atmosphérique, en améliorant la qualité de l’air.
Une plus grande attractivité du territoire
La qualité de vie dans les espaces urbains augmente leur attrait et ainsi leur développement social et économique. Or, les espaces verts tels que les parcs, les jardins ou encore les aménagements végétaux participent grandement à l’attractivité d’une ville.
En effet, de nombreuses études ont démontré que notre bien-être est particulièrement conditionné par notre environnement. Nous sommes nombreux à rechercher le contact de la nature parce qu’elle nous apaise, en apportant une source de calme et une esthétique visuelle réconfortante.
De plus, les espaces verts sont propices à l’activité physique. De ce fait, l’exposition à la nature contribue au bien-être général. En outre, les voyageurs recherchent de plus en plus d’opportunités de renouer avec la terre lorsqu’ils visitent une région. La présence de la nature dans les villes séduit ainsi de nombreuses personnes intéressées par une variété de ressources naturelles et culturelles.
C’est pourquoi, en fournissant un environnement visuel, sonore et émotionnel plaisant, les aménagements végétaux constituent une valeur considérable pour les espaces urbains que ce soit pour les résidents mais aussi les touristes.
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