Bien plus qu’un simple concept écologique, la trame brune est un outil précieux pour la planification urbaine et la préservation de la biodiversité. Définitions, objectifs, bénéfices, différences avec les autres trames… Plongeons ensemble au cœur de la trame brune !
Zoom sur la trame brune
Définir la trame brune
La définition écologique de la trame brune
Sur le plan écologique, la trame brune représente l’ensemble des réservoirs et des corridors pédologiques (relatifs à la science des sols), jouant un rôle essentiel dans le maintien des fonctions écologiques et des continuités nécessaires à la vie souterraine. Ce concept englobe les habitats indispensables pour de nombreuses espèces qui, tout au long de leur cycle de vie, dépendent du sol comme lieu de résidence et de déplacement.
Plus concrètement, la trame brune, ou TBr, constitue un réseau complexe d’éléments biotiques et abiotiques présents dans le sol. Dans le contexte de la trame brune, les composants biotiques font référence aux différents éléments vivants du sol. Ces derniers regroupent les nombreux micro-organismes, les plantes, les insectes ou encore les vers de terre. Ces organismes sont essentiels pour différents processus écologiques comme la décomposition de la matière organique, la fixation de l’azote, ainsi que la fertilité du sol.
De leur côté, les éléments abiotiques de la trame brune sont des composants non vivants de l’écosystème souterrain. Ceux-ci comprennent des facteurs comme la structure physique du sol, la texture, la composition minérale, le pH ou encore la température. Ces éléments jouent un rôle crucial dans la création et le maintien des habitats pour les organismes vivants, ainsi que dans les processus biogéochimiques du sol.
La trame brune en tant qu’outil de l’urbanisme
Dans le domaine de l’urbanisme et de la planification territoriale, la trame brune est un outil de représentation cartographique qui identifie et met en évidence les espaces non urbanisés, tels que les zones naturelles et agricoles. Cette cartographie permet de visualiser les réservoirs et corridors pédologiques essentiels à la connectivité écologique entre les habitats naturels.
Elle guide ainsi les décideurs dans leurs choix d’aménagement du territoire, favorisant un développement urbain durable qui préserve la biodiversité et maintient la fonctionnalité des écosystèmes terrestres. En intégrant cette approche dans la planification urbaine, on favorise la création de villes plus résilientes, où la nature est intégrée de manière harmonieuse, offrant ainsi des bénéfices tant pour les habitants que pour l’environnement.
L’objectif de la trame brune
L’outil de la trame brune est un atout majeur pour intégrer les sols dans la planification territoriale en tenant compte de leurs fonctions écologiques. Son objectif premier est de maintenir et de restaurer les sols essentiels aux équilibres écologiques fondamentaux.
Pour ce faire, il offre une vision territoriale aux planificateurs et concepteurs, mettant en lumière les enjeux de préservation et de restauration des sols afin de créer des réservoirs et des corridors écologiques fonctionnels, soutenant ainsi la biodiversité. Les maîtres d’ouvrage peuvent ainsi inscrire leurs projets en harmonie avec cette trame, en intégrant dès la phase de conception les impératifs liés à la préservation des sols.
De leur côté, les maîtres d’œuvre et les entreprises de travaux et d’aménagement disposent d’un guide pour une prise en compte efficace des sols sur le chantier, privilégiant des pratiques respectueuses de l’environnement. Dans ce processus, les gestionnaires jouent un rôle central, assurant la préservation à long terme des espaces naturels. Ils veillent à l’application de pratiques durables et contribuent à la surveillance et à l’évaluation de l’état des sols, garantissant ainsi une gestion écologiquement responsable des ressources naturelles.
En combinant expertise technique et engagement environnemental, la trame brune se positionne comme un outil incontournable pour un aménagement du territoire durable et respectueux de la biodiversité.
Quels sont les sols concernés par la trame brune ?
La trame brune englobe tous les types de sols, qu’ils soient naturels, agricoles, forestiers, ou même urbains tels que les sols d’espaces verts, qu’ils soient dégradés ou non.
La différence entre la trame verte, bleue et brune
La trame verte, la trame bleue et la trame brune sont trois concepts essentiels dans la planification territoriale et la gestion des espaces naturels, chacune jouant un rôle spécifique dans la préservation de l’environnement et des écosystèmes.
La trame verte désigne un réseau d’espaces naturels et semi-naturels, tels que les parcs, les forêts, les prairies, qui sont interconnectés pour favoriser la biodiversité et offrir des services écosystémiques. Son objectif est de maintenir et de restaurer les habitats naturels, tout en permettant la circulation des espèces et le maintien des processus écologiques.
La trame bleue fait référence aux éléments liés à l’eau, tels que les rivières, les lacs, les zones humides, ainsi que les corridors fluviaux et maritimes. Son objectif est de préserver et de restaurer la qualité des milieux aquatiques, de favoriser la gestion durable des ressources en eau, et de créer des liaisons écologiques entre les différents habitats aquatiques.
Enfin, la trame brune concerne principalement les sols et leur rôle dans les équilibres écologiques. Son objectif est de préserver les fonctions écologiques des sols, de maintenir la biodiversité souterraine et de garantir la connectivité entre les habitats terrestres.
Quelle place donner à la nature en ville ?