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07 octobre 2022

Paysagisme durable : à la découverte des plantes et fleurs de nos régions

On peut alors définir le paysagisme durable comme une approche respectueuse de l’environnement et soucieuse de réduire l’empreinte environnementale de l’aménagement paysager. Cette approche s’oppose d’ailleurs au concept de paysagisme classique qui n’a d’autres objectifs que l’esthétique.

Aujourd’hui, les pratiques durables sont largement privilégiées afin de permettre à chaque espace vert ou jardin de permettre au mieux le développement de la biodiversité et de son écosystème propre. Cela se traduit principalement par le fait de privilégier les plantes locales de nos régions.

Découvrez les bonnes raisons de choisir des espèces locales ainsi que des exemples de plantes emblématiques en fonction des différentes régions de France.

Privilégier les plantes locales, un principe fondateur du paysagisme durable

À l’instar de consommer local ou manger local, le fait de privilégier des plantes locales est un principe tout aussi important lorsqu’on est dans une démarche de paysagisme durable.

Pourquoi faut-il planter des espèces locales ?

Les premiers à s’être posé la question de “pourquoi planter local ?” furent les ingénieurs du génie écologique qui ont pour objectif de s’assurer de la protection de l’environnement.

Cette question survient face à l’urbanisation rapide, à l’érosion des sols et à la chute de la biodiversité. Il devient alors plus que nécessaire de recréer la nature et cela passe par le paysagisme durable. Planter des espèces locales présente alors plusieurs avantages.

Des végétaux adaptés à l’environnement

Les plantes locales qui poussent naturellement sont, comme le mot local l’indique, adaptées à l’environnement et aux spécificités du sol. Cela signifie moins d’eau pour l’arrosage, moins d’engrais à semer et un résultat tout aussi attrayant.

Aussi, d’un point de vue esthétique, les végétaux locaux s’harmonisent avec le paysage et sa typologie. Ainsi, cela participe à préserver les paysages qui font l’identité d’une région.

Des végétaux plus résistants

Les plantes indigènes sont présentes sur nos territoires depuis des centaines d’années. Elles sont donc parfaitement résistantes au climat ainsi qu’à ses aléas météorologiques (sécheresse, humidité, ensoleillement, vent, sel du littoral, etc.).

Qu’elles se trouvent en forêt, dans les champs, près des plages ou dans les jardins, elles sont robustes et ne nécessitent donc pas d’équipement de protection contre les insectes ravageurs et les agents pathogènes présents dans la région.

Ces caractéristiques font de la plante indigène une plante facile à cultiver, faisant partie du patrimoine et de la biodiversité.

Planter local pour préserver la biodiversité

Enfin, les plantes locales participent également à la préservation de la biodiversité.

Elles sont un maillon essentiel pour l’écosystème et abritent une microfaune d’auxiliaires utiles aux jardins. Ces derniers y trouvent à la fois un habitat, mais également de la nourriture comme du pollen et du nectar pour les insectes pollinisateurs butineurs, ainsi que des baies et des fruits pour la faune locale.

À l’inverse, les espèces exotiques, c’est-à-dire des fleurs qu’on ne trouve pas naturellement proches de chez soi (pavots de Californie, fougères du Japon, miscanthus de Chine ou phormium de Nouvelle-Zélande pour ne citer que quelques exemples) finissent par poser problème. Certaines ont besoin de grands espaces et finissent par envahir les zones où elles prennent la place d’autres espèces locales.

C’est pour cette raison qu’il est important de choisir des espèces locales afin de maintenir cette biodiversité.

Zoom sur la marque Végétal Local pour garantir la traçabilité des végétaux

Créée en 2015 par le réseau des Conservatoires Botaniques Nationaux, la marque collective Végétal Local est issue d’un appel à projets du Ministère chargé de l’Écologie lancé en 2011 dans le cadre de la Stratégie nationale pour la biodiversité.

Elle est née d’un constat simple : il est difficile d’identifier les pépiniéristes qui produisent des végétaux sauvages locaux, faute de filières de production structurées.

Jusqu’alors, le marché français était dépourvu de dispositif pour garantir et contrôler l’origine des végétaux sauvages. Ainsi, grâce à cette marque, cela permet de tracer et labelliser des végétaux dont la provenance et la qualité sont conformes aux attentes du génie écologique.

En effet, les semences de base sont prélevées dans le milieu naturel du territoire et la production est garantie d’origine locale. La marque garantit également que ces végétaux ont conservé un maximum de leur diversité génétique. Pour la suite, c’est l’assurance d’une bonne adaptation à court et long terme.

Pourquoi et comment protéger les forêts ?

Tour d’horizon des plantes de nos régions

Connaissez-vous les plantes typiques de vos régions ? Du nord au sud, d’est en ouest, parcourons quelques régions de France pour vous faire découvrir leurs fleurs locales.

Les hortensias, plantes emblématiques de la Bretagne

L’hortensia fait la fierté des Bretons ! Cette plante, aux coloris roses ou bleus, en massif ou grimpante, se marie très bien avec le granit des maisons.

C’est la plante de l’été par excellence, car elle fleurit à partir de juin et jusqu’aux premières gelées en octobre ou en novembre. C’est au mois de juillet que l’hortensia est le plus beau, mais son feuillage se teinte aussi de belles couleurs orangées ou rouges à l’automne.

Plante facile à vivre, l’hortensia s’acclimate parfaitement à d’autres régions de France. Mais c’est à l’ouest que l’hortensia se plaît le mieux, là où la pluviométrie et l’hygrométrie sont assez fortes. Ce qui convient parfaitement à cette espèce, tout comme le peu de variations de température sur l’année.

Une autre anecdote concerne le bleu intense de l’hortensia, tant admiré par les touristes. Il viendrait des qualités du sol breton, argileux et riche en humus. La roche mère des sous-sols est schisteuse, ce qui dégage de l’alumine à l’origine du bleuissement de l’hortensia. Enfin, l’acidité du terrain permet une meilleure assimilation de cette alumine.

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La lavande, plante iconique de la Provence

Devenue indissociable de l’âme de la Provence, la lavande est la fleur qui colore de mauve le paysage et parfume l’air des champs. On parle aussi souvent des Routes de la Lavande afin d’aller à la rencontre des passionnés qui cultivent cet “or bleu” de la région.

D’ailleurs, la meilleure période pour admirer et photographier les champs de lavande s’étend entre le mois de juin et début août. À cette période, les plantations sont vraiment spectaculaires.

Savez-vous que la lavande possède aussi mille et une vertus ? Depuis l’Antiquité, elle est utilisée pour ses propriétés à la fois sédatives et antibactériennes. Elle se trouve sous forme d’infusion, d’huile essentielle, ou en petits sachets pour parfumer le linge dans l’armoire.

Il existe plusieurs variétés de lavande : la lavande fine, la lavande aspic et le lavandin, la première étant la plus délicate et la plus chère, parfaite pour se détendre.

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L'edelweiss, plante emblématique des Alpes

Aussi appelé pied-de-lion, étoile d’argent, étoile des glaciers ou encore immortelle des neiges, l’edelweiss est la fleur emblématique des montagnes. En effet, celle-ci a pour habitude de pousser surtout en altitude, entre 2 000 et 3 000 mètres. Heureusement, des edelweiss d’origine horticole permettent aux jardiniers d’en cultiver.

Il s’agit d’une plante vivace très rustique formant une touffe avec des feuilles basales, c’est-à-dire qu’elles poussent à partir de la partie inférieure de la tige. Les feuilles sont étalées en cercle tout autour de la tige et sont couvertes d’un feutrage qui permet à la plante de limiter les pertes d’eau.

De la plante émergent des inflorescences laineuses qui lui donnent une belle couleur blanche. Entre juillet et septembre, les fleurs sont en forme d’étoile, mesurant entre 3 et 10 centimètres de diamètre.

L’edelweiss se cultive en plein soleil dans un sol calcaire ou schisteux, pauvre, sec, rocailleux et bien drainé, se rapprochant des sols des massifs calcaires de hautes altitudes.

En France, l’edelweiss est protégé à différents niveaux : dans les espaces protégés (Parc National de la Vanoise, réserves naturelles, etc.) et dans six communes des Hautes-Alpes où sa cueillette est interdite depuis 1993. Enfin, on prête à l’edelweiss des propriétés médicinales contre les maux de ventre, les infections respiratoires et la diarrhée.

Le pin maritime, une espèce emblématique de la Nouvelle-Aquitaine

Le pin se trouve principalement dans le massif forestier des Landes, qui est d’ailleurs le plus grand massif forestier d’Europe, avec plus d’un million d’hectares de pins maritimes. Au bord de l’océan, les vents chargés en sel donnent aux arbres une forme tortueuse. Pour survivre, ils produisent beaucoup de pommes de pin.

La pomme de pin est récoltée en avril. Avant que cela devienne une tradition, la récolte répondait à des enjeux environnementaux. Elle a pris son essor à la moitié du 19e siècle afin de reboiser massivement pour assécher le marécage landais et fixer les dunes de sable.

Une fois récoltée, souvent fermée, la pomme de pin est séparée en deux parties : la graine et les ailettes. Les graines sont redistribuées pour être plantées et peuvent parfois servir pour la fabrication de cosmétiques. L’huile de graine de pins a en effet des vertus hydratantes et apaisantes.

Le maquis, paysage végétal emblématique de la Corse

La Corse possède une flore exceptionnelle avec plus de 2 500 espèces de plantes qui poussent à l’état naturel. Parmi elles, le maquis et ses senteurs incroyables. Il désigne une formation végétale caractéristique des régions au climat méditerranéen, plus basse qu’une forêt, très dense, constituée principalement d’arbrisseaux résistant à la sécheresse et formant des fourrés épineux et inextricables.

Fleuri tout au long de l’année, le maquis dévoile ses charmes à travers la floraison du lentisque et du myrte en juillet, celle des cistes blancs et roses en mai et de l’incontournable arbousier en automne.

Mais le maquis n’est pas seulement un paysage, il est également un élément essentiel de l’écosystème corse. Par exemple, certains arbustes et autres herbes servent encore à la conception d’objets traditionnels, de décoration, de produits de luxe et bien-être.

Le chou marin, plante emblématique des plages de la baie de Somme

Présent en abondance sur le littoral, le chou marin également appelé “crambé maritime” fait partie des premières espèces colonisatrices du cordon des galets. Car à l’origine, ces plantes nous viennent de la Baltique.

Au printemps, le chou marin fleurit en large touffe de fleurs blanches. C’est une plante qui aime le soleil, la fraîcheur maritime, les sols pauvres en matières organiques, sableux, rocheux et riches en minéraux.

En début de croissance, sa couleur est pourpre et celle-ci devient progressivement vert grisâtre. Cette plante peut mesurer jusqu’à 60 centimètres de haut et autant au sol. Son parfum est très agréable et attire les pollinisateurs.

Enfin, c’est une espèce réglementée et protégée par décret. Il n’est d’ailleurs plus possible de la cueillir dans la baie de Somme.

Après l’avoir cultivé, le chou marin se consomme comme un chou ou des brocolis, les jeunes pousses se cuisinent aussi comme des endives ou des asperges.

Conclusion

Pour conclure, le paysagisme durable et écologique devient un véritable enjeu aujourd’hui, à la fois pour les particuliers et les professionnels. Le fait de privilégier les plantes locales est un principe fondateur de cet enjeu. Il permet d’avoir des végétaux adaptés à l’environnement, plus résistants au climat et aux agents pathogènes présents dans la région.

Planter local préserve par ailleurs la biodiversité à l’inverse des plantes exotiques, belles, mais souvent envahissantes et destructrices de l’écosystème local. Ainsi, il est important de choisir des espèces emblématiques de sa région : l’hortensia en Bretagne, la lavande en Provence ou encore le pin en Nouvelle-Aquitaine.

Enfin, le végétal local est aussi un enjeu important dans l’espace public. idverde, leader européen de l’aménagement paysager, défend cette idée au travers de la mise en avant d’espèces locales à l’heure où la demande du “vert” dans les villes est de plus en plus forte.

De plus, idverde pratique la technique de la gestion différenciée, une approche consistant à entretenir les espaces en prenant en compte le plus possible les fonctionnements des écosystèmes, dans une logique durable permettant de limiter le recours aux intrants. L’objectif est de respecter, restaurer, diversifier et préserver les différents espaces verts.

La création d’espaces verts, un art aux multiples facettes

Crédit photos : CARLOS PÉREZ ADSUAR ANTÓN, eberhard grossgasteiger, Yone

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