Zoom sur le permis végétaliser
Initié par la Ville de Paris en 2015, Le “Permis végétaliser” s’est désormais répandu dans plusieurs villes françaises. Le permis végétaliser permet aux résidents de demander l’autorisation d’installer des végétaux dans l’espace public.
Ces permis visent à encourager la végétalisation urbaine en permettant aux citoyens de contribuer à verdir leur environnement immédiat.
En obtenant ce permis, les habitants peuvent participer activement à l’amélioration de l’esthétique urbaine, à la qualité de l’air, à la réduction des îlots de chaleur urbains et à la promotion de la biodiversité en introduisant des éléments végétaux dans le paysage urbain.
Il peut être demandé par des particuliers ou des collectifs, tels que des associations. Les objectifs initiaux du permis végétaliser incluent le retour de la nature en ville, la préservation de la biodiversité, l’amélioration de la qualité de vie, et la participation des habitants à l’embellissement du cadre urbain.
Le processus de demande peut varier entre les municipalités, mais généralement, il nécessite une proposition détaillée incluant les types de végétaux et les emplacements prévus.
Une autorisation temporaire est délivrée si le projet est validé, assortie d’une charte de végétalisation.
Les espèces végétales autorisées sont spécifiées dans cette charte, visant généralement à promouvoir des pratiques écoresponsables.
La durée de validité du permis dépend de la commune, mais il est souvent tacitement reconductible.
Les zones végétalisables peuvent inclure des bacs urbains, les pieds d’arbre, les trottoirs et les terre-pleins, offrant une variété d’options aux habitants pour enrichir le paysage urbain.
Des exemples de villes végétalisées
Partons maintenant à la découverte de plusieurs villes qui utilisent des solutions basées sur la nature contre le dérèglement climatique !
Végétalisation des toits Euronantes par idverde
Le premier exemple de ville végétalisée a été réalisé par les équipes d’Idverde en 2023, il s’agit de la végétalisation des toits dans la ville de Nantes.
Le chantier a eu lieu dans le quartier Euronantes, un centre d’affaires à dimension européenne situé le long de la Loire et avec une vue imprenable sur le cœur de la ville.
Avec plus de 200 000 m² de bureaux, 40 000 m² d’équipements publics et plus de 2000 logements, le quartier Euronantes, en déploiement depuis plusieurs années, devrait être complètement achevé à l’horizon 2025.
Pour contribuer à la végétalisation du site tout en participant à la protection de l’environnement, nos équipes ont œuvré pour la mise en place d’une toiture végétale de 1000 m², répartis sur différents bâtiments de l’îlot 4B.
En partenariat avec Ecovegetal, nos équipes ont mis en place deux typologies de végétation sur les toitures grâce à l’offre SAXATILIS, un système de végétation semi-intensive créé pour les structures en béton, en bois ou en acier.
Ainsi, la toiture végétale posée est composée de micro-mottes de Sedum et de vivaces avec 15 cm d’épaisseur de substrat. Des baliveaux ont également été implantés sur des buttes de végétation intensive.
Enfin, nos équipes ont aussi participé à l’aménagement des abords de l’îlot, ainsi que du patio.
Finalement, la toiture végétale réalisée permet une meilleure rétention des eaux de pluie, tout en contribuant à lutter contre les îlots de chaleur de l’espace urbain nantais.
Le toit végétalisé Copenhill au Danemark par idverde
Mise en œuvre grâce à la collaboration de nos équipes danoises de Malmos Landskaber et de SLA, la seconde réalisation du jour nous mène à Copenhague au Danemark.
Au terme d’un chantier d’envergure, un centre de valorisation des déchets dernière génération au cœur de la ville : Copenhill.
Fruit d’un investissement massif et au centre de la transition écologique du Danemark, la centrale de Copenhill couvre une superficie de 41 000 m².
Elle permet la combustion de plus de 400 000 tonnes de déchets par an, tout en permettant l’alimentation de 160 000 foyers en eau chaude et plus de 62 500 en électricité.
L’autre particularité de l’édifice est sans conteste son architecture exceptionnelle qui permet de remplir plusieurs fonctions.
Le bâtiment est en forme de parallélépipède aux angles arrondis, culmine à plus de 85 mètres de haut et est surtout doté d’un toit en pente d’une superficie de 16 000 m² !
Sur la toiture du bâtiment, une piste de ski de 600 mètres rajoute au caractère unique et remarquable de l’architecture du bâtiment.
Autres preuves de la multifonctionnalité du site : un café, un parcours de randonnée, un pôle éducatif, ainsi que le plus grand mur d’escalade artificiel du monde au cœur du bâtiment !
En plus de sa fonction récréative, le toit est garni de nombreux végétaux qui permettent d’une part la réduction du ruissellement des eaux de pluie, mais aussi l’absorption de la chaleur environnante.
Comment restaurer la nature en ville ?
Conclusion
De plus en plus répandue dans le cadre de la transition écologique et de la lutte contre le dérèglement climatique, la végétalisation urbaine fleurit partout à travers le monde.
La végétalisation des villes peut prendre de nombreuses formes. Il peut s’agir de la création d’espaces verts, de parcs et de jardins urbains, mais aussi de nouvelles formes de végétalisations verticales comme pour les murs et les toits végétaux.
La végétalisation urbaine offre de nombreux bienfaits en matière de qualité de vie et de préservation de l’environnement.
Parmi eux, le rafraîchissement des villes, l’absorption du CO2, la dépollution de l’eau, des sols et de l’air, le développement de la biodiversité urbaine, sans oublier les nombreux bénéfices pour la santé publique !