Les bonnes nouvelles environnementales du mois
idverde a recensé le meilleur de l’actualité environnementale. Découvrez les initiatives et les bilans qui donnent envie d’agir pour notre planète.
RSE, Biodiversité, Entretien des espaces sportifs, Espaces verts, Création, Entretien, Savoir-faire, Espaces urbains, Jardins thérapeutiques, Innovation sociale et technologique, Espaces récréatifs
Avec plus de 30 ans d’expérience dans la création et l’entretien des espaces verts, idverde assure le bien-être des utilisateurs et la préservation de l’environnement dans chacune de ses activités. Chaque jour, nos 8 000 collaborateurs transforment des endroits gris en lieux verts et respectueux de l’environnement.
Le réchauffement climatique est un phénomène planétaire qui menace l’environnement, ses espèces et ses écosystèmes, mais aussi la société et son avenir. Plus les années passent et plus le dérèglement semble s’accélérer, suscitant une inquiétude grandissante à travers toutes les couches de la population, et en particulier chez la jeunesse.
Quelle est l’histoire de Fridays for Future ? Quels sont ses objectifs, ses revendications et ses actions ? Que faut-il comprendre de ce nouveau type de mobilisation ? Décryptage.
Fridays for Future est un mouvement international de grève étudiante pour le climat né en 2018. À l’origine de ce mouvement, Greta Thunberg, une jeune militante écologiste suédoise.
Souhaitant attirer l’attention médiatique et alerter les dirigeants et l’opinion à propos de l’urgence climatique, Greta Thunberg, alors âgée de 15 ans, a commencé à militer pour dénoncer l’inaction climatique des gouvernants.
À partir du 20 août 2018, elle lance la première grève scolaire pour le climat devant le Riksdag (le parlement suédois) où elle restait assise, chaque jour, brandissant un panneau “grève scolaire pour le climat”. Cette grève consistait à ne plus aller à l’école jusqu’aux élections générales qui avaient lieu trois semaines plus tard, le 9 septembre 2018.
Au début de son engagement, Greta Thunberg était seule. Néanmoins, elle est devenue progressivement le symbole d’une jeunesse préoccupée, inquiète et en colère vis-à-vis de la crise climatique, de ses conséquences pour l’avenir et de l’inaction des gouvernants.
Une fois les élections passées, le mouvement, alors baptisé Fridays for Future, a continué à prendre de l’ampleur et s’est répandu à travers la jeunesse étudiante de nombreux pays. Fridays for Future, ou FFF, consiste alors à faire grève tous les vendredis pour le climat, en plus de nombreuses actions.
Greta Thunberg, quant à elle, a fait plusieurs discours à portée internationale pour faire passer son message et changer les mentalités, notamment devant le parlement suédois, lors de la COP 24 en Pologne, jusqu’à l’ONU.
Le mouvement réunit désormais plusieurs millions de personnes qui manifestent et agissent à intervalles réguliers chaque année à travers le monde.
L’objectif principal du mouvement Fridays for Future est d’exercer une pression morale et politique sur les leaders mondiaux afin qu’ils respectent leurs engagements en matière de lutte contre le changement climatique.
Ce fut également la première raison pour laquelle Greta Thunberg s’était mobilisée en 2018. Elle considérait alors que le gouvernement suédois devait fournir à sa population une feuille de route climatique responsable et appliquant les accords de Paris de 2015.
Autrement dit, tout doit être fait pour que les 2 °C, et idéalement 1,5 °C au-dessus des valeurs préindustrielles, ne soient pas dépassés d’ici à 2100. Un cap qui, à ce jour et d’après les derniers rapports du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) ne sera sûrement pas respecté.
En effet, d’après les dernières études scientifiques (Organisation Météorologique Mondiale), la hausse de température moyenne est déjà supérieure à 1 °C sur les vingt dernières années.
Encore plus préoccupant, le seuil critique des 1,5 °C de réchauffement pourrait être atteint, voire dépassé dans les 5 années à venir. Alors que cette probabilité était estimée à 0 en 2015, elle est désormais de 50 %, soit une chance sur deux. La hausse de température estimée entre 2022 et 2026 oscille à présent entre 1,1 et 1,7 °C.
Conscient de la situation et jugeant que la politique climatique menée par les différentes nations est inadéquate et inefficace face à l’urgence de la menace, FFF porte plusieurs revendications centrales.
Parmi elles, la fin de l’extraction des combustibles fossiles, la fin du charbon d’ici à 2030, la fin des subventions pour la production de ces mêmes énergies, ainsi que la sortie totale des énergies fossiles dans le cadre d’une transition écologique.
Dans la continuité de cette transition, sont également revendiqués la cessation des émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030 et l’investissement massif dans les énergies renouvelables, soit 100 % d’énergies renouvelables pour l’approvisionnement énergétique d’ici à 2035.
Enfin, Fridays for Future réclame le développement des transports en commun, ainsi que le droit de vote à 16 ans.
De manière plus globale, les revendications de FFF consistent à maintenir la hausse de la température mondiale en dessous de 1,5 ° C, garantir la justice et l’équité climatiques, écouter et suivre les meilleures recommandations scientifiques au sujet du climat.
Depuis sa naissance en 2018, Fridays for Future n’a cessé son expansion et a sans cesse élargi sa palette d’actions.
Seulement deux mois après son lancement, il réunissait déjà plus de 20 000 étudiants à travers plus de 270 villes dans le monde dans des grèves pour le climat.
Ainsi, plusieurs fois par an, la jeunesse de nombreux pays se mobilise pour manifester en faveur du climat. Parmi plus de 150 pays, l’Australie, la Belgique, le Canada, les Pays-Bas, l’Allemagne, le Danemark, la Finlande, les États-Unis, le Royaume-Uni ou encore le Japon.
En février 2019, quelques mois après le lancement du mouvement, plusieurs centaines de scientifiques anglais, néerlandais, suisses, français et belges publient tour à tour une lettre ouverte confirmant l’urgence de la situation climatique et appelant à soutenir cette mobilisation de la jeunesse.
Le 12 mars 2019, ce sont plus de 12 000 scientifiques qui, à travers une déclaration commune, saluent la mobilisation de la nouvelle génération et soutiennent les grèves scolaires pour le climat.
Le 15 mars 2019, le groupe international Fridays for Future publie une lettre ouverte traduite en 19 langues alertant la jeunesse à propos du climat, tout en l’appelant à se lever “pour que la justice climatique soit rendue”.
Cette première mobilisation internationale réunit alors, d’après les participants, plus de 2 millions de personnes, à travers plus de 2 500 événements organisés dans 130 pays.
Une seconde mobilisation internationale a eu lieu le 24 mai 2019, réunissant alors près de 770 000 personnes à travers le monde.
Les plus hauts pics de mobilisation du mouvement ont lieu le 20 et le 27 septembre 2019, où environ 4 millions de personnes se mobilisent dans près de 150 pays, plus de 3 000 villes et à travers plus de 4 000 événements.
Ces mobilisations sont le début d’une longue série. En effet, les manifestants se réunissent à intervalles réguliers pour attirer l’attention médiatique, débattre et faire valoir leurs revendications, mais aussi à l’occasion d’actions de désobéissance civile, de déambulation à vélo ou de lutte contre les projets néfastes pour l’environnement.
Au fil du temps, les grèves scolaires ont généré un engouement, un enthousiasme et un réel espoir de changement, non seulement chez les jeunes du monde entier, mais aussi dans de nombreux secteurs de la vie active.
C’est le domaine de l’éducation qui fut logiquement le premier impacté. Ainsi, de nombreux professeurs, chefs d’établissement et même certaines institutions (université de Lausanne, écoles et universités à New-York…) ont temporairement accepté et encouragé ces journées de manifestations tout en saluant l’engagement de la jeunesse étudiante.
Le monde de l’entreprise a aussi pris sa part aux côtés des militants du climat. Coalition d’entreprises en Australie ou au Québec, mise en grève de salariés d’Amazon…
Enfin, les différentes actions et manifestations de la jeunesse pour le climat et de Fridays for Future ont progressivement permis de fédérer de nombreuses ONG, mouvements et personnalités publiques.
Parmi les mouvements, Youth for Climate, Extinction Rébellion, Student for Climate ou encore Youth Strike for Climate collaborent régulièrement.
De nombreuses personnalités institutionnelles, scientifiques et artistes en tout genre soutiennent aussi FFF et ses actions. Parmi eux, le prix Nobel Jacques Dubochet (biophysicien et universitaire suisse), l’ancien vice-président des Nations Unies pour l’environnement Kaveh Madani ou encore le climatologue du GIEC Jean-Pascal van Ypersele.
Enfin, en plus d’être reçu à la COP 24, à la COP 26, au siège de l’ONU, au parlement suédois, britannique et français, à la télévision ou à la radio, Fridays for Future et Greta Thunberg ont reçu le prix d’ambassadeurs de la conscience de la part d’Amnesty International.
Dérèglement climatique : que faire face à l’inquiétante augmentation des catastrophes climatiques ?
Youth for Climate résulte de l’appel à la mobilisation de Greta Thunberg le 15 mars 2019. Cette branche française de Fridays for Future avait alors réussi à rassembler plus de 200 000 jeunes dans tout l’hexagone. Les militants se sont ensuite réunis en un nouveau mouvement : Youth for Climate France (les jeunes pour le climat).
Youth for Climate se veut être un mouvement global, carrefour des mobilisations de la jeunesse en matière de justice climatique et sociale et de protection de l’environnement et de la biodiversité.
Les valeurs défendues par Youth for Climate sont les mêmes que celles de FFF international et des autres mouvements affiliés. Et pour cause, lors de la rencontre de Lausanne, du 5 au 10 août 2019, a été entérinée la charte de Lausanne.
Cette charte est une déclaration commune, fruit du travail de 400 activistes originaires de 38 pays différents, lors de cette rencontre.
Les revendications des différentes branches sont unanimes : maintenir la hausse des températures moyennes préindustrielles en dessous de 1,5 °C, assurer l’équité et la justice climatique, s’appuyer sur les meilleures données scientifiques.
La déclaration des valeurs de Youth for Climate traite de :
L’engagement de la jeunesse pour le climat est la conséquence d’une véritable inquiétude existentielle. En effet, la crise climatique et la menace de l’extinction massive de la vie sur terre ont un impact considérable sur l’état d’esprit des jeunes générations.
Théorisée dans les années 90 et médiatisée depuis quelques années seulement, l’éco-anxiété est une des manifestations de cette prise de conscience vis-à-vis du climat.
L’éco-anxiété peut être décrite comme une inquiétude anticipatoire extrême en lien avec la crise climatique.
Plus informée que jamais dans l’histoire de l’humanité, une partie de la jeunesse prend conscience que la survie collective de son espèce est grandement menacée et que les périls d’aujourd’hui et de demain ont des conséquences terribles pour le vivant dans son ensemble.
Finalement, l’incapacité à se projeter et à envisager un avenir collectif, puis individuel, s’installe, faisant le lit de nombreux troubles psychologiques bien connus tels que les troubles du sommeil ou les troubles dépressifs.
De nombreuses angoisses de la vie quotidienne peuvent être traitées en prenant des mesures concrètes, plus ou moins rapides et efficaces.
Le problème de l’éco-anxiété, c’est qu’elle puise sa source dans la conscience d’une série de problèmes d’ordre systémiques, aux conséquences cataclysmiques et pratiquement irréversibles.
Alors que les faits sont là et que le constat est implacable, du point de vue de cette jeunesse, une grande partie des dirigeants mondiaux sont dans une forme d’inaction, voire de déni de la situation.
L’individu est alors écrasé par un immense sentiment d’impuissance, de tristesse et de colère sur des problématiques qui impactent directement sa survie et celle de son environnement tout entier.
L’engagement militant de cette jeunesse écologiste est un moyen efficace pour canaliser cette éco-anxiété et la transformer en action.
L’engagement écologique des jeunes générations prend de nombreuses formes. Les personnels médicaux et thérapeutes en tout genre auront à cœur d’aider et de soutenir les personnes traumatisées par les catastrophes climatiques ou l’anxiété qu’elle provoque.
Les personnels de l’enseignement voudront transmettre ces connaissances et cette conscience climatique aux nouvelles générations.
Les scientifiques, premiers décrypteurs et première ligne intellectuelle face à la menace, souhaitent informer, toujours plus précisément, les populations et les dirigeants.
Chaque individu, chaque citoyen, peut lui aussi, au quotidien, agir à son échelle pour changer les choses.
Enfin, la jeunesse, porte logiquement en elle, une volonté d’engagement puissante, porteuse d’espoir et de changements positifs pour le futur de l’humanité.
Né en 2018 à l’initiative de Greta Thunberg, le mouvement Fridays For Future se réunit à nouveau ce 25 septembre 2022 et fédère la jeunesse étudiante mondiale pour la protection du climat.
Divisé en plusieurs branches autonomes dans chaque pays, le mouvement s’appuie tout de même sur une charte, des actions et des objectifs communs.
Fridays for Future et sa branche française, Youth for Climate France, luttent avant tout pour le respect des accords de Paris, la justice et l’équité climatique.
FFF souhaite aussi la mise en place d’une réelle transition écologique, soit la sortie totale des énergies fossiles pour passer à 100 % d’énergies renouvelables, toujours au nom de la survie de la planète et de l’humanité.
Portraits de jeunes engagés pour la protection de l’environnement
Crédit photos : Instagram https://www.instagram.com/gretathunberg/, https://www.instagram.com/youthforclimatefr/