Des incendies qui deviennent des méga feux
L’accélération du changement climatique dans le monde a également vu émerger l’augmentation du phénomène des “méga feux”. Mais de quoi parle-t-on ?
En hausse constante ces dernières années, l’appellation “méga feux” nous est désormais plus que familière : Amazonie, Californie, Australie, Sibérie, Groenland, Espagne, Portugal, Turquie, Grèce… Les exemples ne manquent pas et ne cessent de croître.
L’expression méga feux est récente et provient de la littérature scientifique américaine. Elle désigne un incendie d’une envergure hors norme, embrasant d’immenses surfaces. L’ordre minimal de cette surface varie de 1000 à 10 000 hectares en fonction des régions et des pays. Ce qui différencie un méga feu d’un feu de forêt classique, c’est avant tout sa vitesse de propagation, son intensité, les zones géographiques affectées, les dégâts exceptionnels recensés, ainsi que l’étendue de la surface affectée. Bien qu’ils ne représentent que 3 % du total des incendies, les méga feux seraient responsables de plus de 50 % des surfaces brûlées dans le monde.
De plus, les méga feux ont un comportement imprévisible et incontrôlable, et ils ont la particularité de pouvoir apparaître sur tous les continents, y compris près du cercle polaire. Enfin, les incidences humaines, socio-économiques et environnementales provoquées par ces derniers sont catastrophiques.
Les conditions nécessaires à la multiplication des méga feux de forêts sont plus que propices en comparaison à la période préindustrielle. En effet, les facteurs de déclenchement des méga feux combinent principalement des conditions météo extrêmes (les températures élevées, la sécheresse, les vents puissants) l’état des forêts dégradées, ainsi que la pression humaine sur les forêts.
Chaque année, c’est plus de 350 millions d’hectares qui partent en fumée dans le monde, soit environ ⅓ du continent européen.