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31 janvier 2024

La nature au service des villes dans la lutte contre le dérèglement climatique

Alors que la crise environnementale continue de s’intensifier, l’humanité se tourne de plus en plus vers la nature pour trouver des solutions écologiques et durables. Dans cet article, découvrez comment utiliser la nature dans la lutte contre le dérèglement climatique en ville !

Comment s’adapter au dérèglement climatique en ville ?

Repenser la place de l’eau en ville

Alors que plusieurs milliards d’êtres humains font déjà face à des pénuries d’eau, la lutte contre le dérèglement climatique en ville impose de repenser la gestion de cette ressource essentielle de manière plus durable.

Tout d’abord, une meilleure gestion des eaux pluviales est indispensable. Elle consiste notamment à installer des systèmes de collecte des eaux de pluie, ainsi qu’à utiliser des revêtements perméables pour favoriser l’infiltration de l’eau dans les sols et limiter les risques d’inondation.

En parallèle, la réhabilitation des zones humides urbaines et autres points d’eaux offre une solution efficace en filtrant les eaux de ruissellement et en stimulant la biodiversité locale.

Les bassins de rétention, quant à eux, sont essentiels pour stocker les excédents d’eau de pluie et prévenir les inondations, tout en rechargeant les nappes phréatiques.

Pour intégrer l’eau dans l’architecture urbaine, des bâtiments et espaces publics équipés de systèmes de récupération, de filtration et de réutilisation des eaux grises se révèlent également pertinents.

Par ailleurs, l’aménagement des espaces verts urbains, mais aussi des toits et murs végétaux, permet une meilleure absorption de l’eau, tout en réduisant les îlots de chaleur.

D’autres mesures clés, comme une meilleure utilisation de l’eau dans le secteur agricole (qui concentre 70 % des besoins en eau), implique l’adoption de pratiques d’irrigation précises, économes et durables pour réduire le gaspillage.

D’autre part, la rénovation des infrastructures de canalisations vétustes vise à limiter les pertes et fuites d’eau dans les systèmes de distribution urbaine.

Enfin, la sensibilisation des populations pour une consommation responsable de l’eau est essentielle pour utiliser cette ressource comme un atout et non plus une faiblesse dans la lutte contre le dérèglement climatique en ville.

Comment améliorer la gestion de l’eau en ville ?

Favoriser les mobilités douces grâce aux pistes cyclables

Une deuxième piste pour permettre l’adaptation et la lutte contre le dérèglement climatique en ville consiste à se tourner vers les mobilités douces.

En France, le secteur des transports est responsable de 30 % des émissions de gaz à effet de serre et d’une partie importante des pollutions atmosphériques.

Pour faire réduire progressivement les émissions de ce secteur dans le cadre de la lutte contre le dérèglement climatique en ville, l’adoption des mobilités douces, notamment la promotion du vélo et des infrastructures et pistes cyclables, sont essentielles.

Ces infrastructures offrent un moyen de transport alternatif, ainsi qu’une multitude d’avantages pour les individus et pour l’environnement.

Tout d’abord, les pistes cyclables favorisent la réduction des émissions de gaz à effet de serre, contribuant ainsi à atténuer le dérèglement climatique en diminuant la dépendance aux véhicules motorisés.

En 2023, le réseau français d’infrastructures cyclables dépasse les 80 000 km, tandis que l’utilisation du vélo a augmenté de 42 % dans les grandes villes et de 27 % dans les zones rurales.

Une bonne nouvelle dans la lutte contre le dérèglement climatique en ville !

Augmenter la biodiversité en ville

Le développement de la biodiversité est le troisième atout majeur dans la lutte contre le dérèglement climatique en ville.

Tout d’abord, les espaces verts diversifiés agissent comme des îlots de fraîcheur. La présence des végétaux, lutte contre les îlots de chaleur, réduit les températures urbaines et atténue les effets des vagues de chaleur de plus en plus fréquentes.

De plus, la présence d’une végétation variée contribue à la régulation des eaux pluviales, aidant à prévenir les inondations et rechargeant les nappes phréatiques.

La biodiversité urbaine joue également un rôle crucial en matière d’absorption des gaz à effet de serre et d’amélioration de la qualité de l’air en milieu urbain.

Les espaces verts et leurs nombreuses espèces végétales et arboricoles, agissent comme des puits de carbone en capturant le CO2 présent dans l’atmosphère.

Enfin, la biodiversité en ville favorise la purification de l’air en absorbant divers polluants atmosphériques, tout en contribuant à la dépollution des eaux et des sols, notamment dans le cas de la phytoremédiation.

Quelle place donner à la nature en ville ?

Comment intégrer la nature en ville dans la lutte contre le dérèglement climatique ?

Entrons maintenant un peu plus dans le concret afin de découvrir comment intégrer la nature en ville dans la lutte contre le dérèglement climatique.

Aménager les espaces naturels urbains

Premièrement, la création de parcs urbains et de réserves naturelles adaptés à la biodiversité offre des espaces verts ouverts au public, favorisant ainsi la connexion avec la nature en ville, tout en offrant de nombreux services écosystémiques.

Par ailleurs, la restauration des zones naturelles abandonnées ou dégradées, contribue à recréer des habitats naturels, renforçant la biodiversité urbaine.

La mise en place de corridors verts et de ceintures végétales relie les zones vertes, soutenant la migration des espèces et préservant la biodiversité locale.

La végétalisation des toits, des murs et de la voirie, ainsi que la promotion d’infrastructures perméables, permettent la création d’oasis de verdure, améliorant l’isolation thermique tout en réduisant les risques d’inondations.

Enfin, l’intégration de technologies vertes, notamment pour l’irrigation des espaces verts, ou encore l’éducation environnementale permettent une meilleure intégration de la nature en ville, tout en renforçant l’engagement des citoyens pour une gestion durable des ressources.

Favoriser l’installation des pollinisateurs

Les pollinisateurs, tels que les abeilles, les papillons et les bourdons, jouent un rôle vital dans le maintien de la biodiversité et de la fertilité des écosystèmes.

En effet, les pollinisateurs contribuent de manière significative à la pollinisation des plantes à fleurs (90 %), mais aussi à la production alimentaire mondiale (75 % des cultures vivrières).

Cependant, les effets du dérèglement climatique menacent leur survie et leur capacité à assurer la pollinisation des cultures.

Pour favoriser l’installation des pollinisateurs en milieu urbain tout en assurant la lutte contre le dérèglement climatique en ville, plusieurs mesures peuvent être mises en place.

La création d’habitats adaptés consiste à aménager des jardins et des espaces verts riches en plantes, fleurs, arbres et arbustes mellifères qui serviront de refuges pour les pollinisateurs.

L’adoption de pratiques agricoles durables vise à encourager les méthodes respectueuses des pollinisateurs, notamment la réduction des pesticides et la diversification des cultures.

L’installation de nichoirs et d’abris permet la mise en place de structures spécifiques pour héberger les pollinisateurs, comme des nichoirs à abeilles ou des hôtels à insectes.

Enfin, la protection des habitats naturels permet de préserver et restaurer les écosystèmes naturels pour offrir des habitats stables et diversifiés aux pollinisateurs.

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Intégrer la biodiversité dans les nouvelles constructions

L’intégration de la biodiversité dans les nouvelles constructions représente un engagement crucial pour établir des environnements urbains durables dans le cadre de la lutte contre le dérèglement climatique en ville.

Au sein de cette approche globale, la conception bioclimatique prend en compte l’orientation, les matériaux durables et les performances énergétiques tout en réduisant l’empreinte carbone des nouveaux bâtiments.

Cette conception peut également intégrer des infrastructures productrices d’énergies renouvelables (éolien, solaire…).

De plus, l’installation de toitures vertes et de murs végétalisés favorise la biodiversité tout en améliorant l’isolation thermique et en réduisant les îlots de chaleur urbains.

La création d’espaces verts intégrés comme les parcs, squares et jardins communautaires offre des refuges pour un vaste réservoir de biodiversité.

La planification de corridors biologiques relie les nouveaux bâtiments à d’autres zones vertes, préservant ainsi la mobilité de la faune.

La prévision d’espaces pour la faune comme les nichoirs et les refuges, complètent cette approche durable en offrant des habitats favorables à la biodiversité.

Enfin, la mise en place d’éclairages publics adaptés, permet de minimiser les impacts négatifs de la pollution lumineuse sur la faune nocturne, tels que les oiseaux migrateurs et les insectes.

Les bénéfices de la nature en ville dans la lutte contre le dérèglement climatique

Amélioration de la qualité de l’air

Le premier bénéfice de l’intégration de la nature en ville concerne l’amélioration de la qualité de l’air. En effet, les espaces verts et végétaux urbains agissent comme des filtres naturels.

Ces derniers sont capables d’absorber les polluants atmosphériques et réduire la quantité de particules fines présentes dans l’air.

De plus, les arbres et plantes captent le dioxyde de carbone (CO2) tout en libérant de l’oxygène.

Grâce à ses effets absorbants, purificateurs et producteurs d’oxygène, la végétation urbaine aide à compenser les effets des émissions de gaz à effet de serre et à réduire la pollution atmosphérique.

Pour une ville entièrement végétalisée, la pollution atmosphérique peut être réduite de 15 à 20 %.

Maîtrise des risques d’inondations

Plusieurs stratégies naturelles permettent une meilleure maîtrise des risques d’inondation en milieu urbain.

Les jardins pluviaux absorbent l’eau de pluie, la filtrant à travers le sol et les plantes. Les toits verts retiennent l’eau, réduisant ainsi le ruissellement. Les parcs de rétention d’eau stockent temporairement les excès d’eau de pluie, régulant ainsi le débit.

La préservation des zones humides naturelles, ainsi que la mise en place de zones humides artificielles permettent l’absorption et retenue de l’eau pour réduire les risques d’inondations urbaines.

La limitation de l’artificialisation des sols, additionnée à la mise en place de revêtements perméables, tels que les pavés poreux ou les surfaces drainantes permettent à l’eau de pluie de s’infiltrer dans le sol au lieu de s’écouler directement dans les égouts ou les canalisations urbaines.

Les noues végétalisées agissent comme des canaux peu profonds remplis de végétation, ralentissant l’écoulement de l’eau et permettant son absorption par le sol.

Les arbres et la végétation absorbent l’eau du sol et réduisent l’écoulement de surface, diminuant ainsi la quantité d’eau atteignant les zones à risque d’inondation.

Enfin, la gestion des eaux pluviales comprend la collecte, le stockage et l’utilisation de l’eau de pluie de manière à limiter le ruissellement et à contrôler les débits, contribuant ainsi à une réduction significative des risques d’inondations.

Réduction de l’effet d’îlot de chaleur urbain

L’intégration de la nature en milieu urbain joue un rôle central dans la réduction de l’effet îlot de chaleur urbain.

Les espaces verts, tels que les parcs, les jardins et les arbres plantés le long des rues, offrent une protection contre la chaleur en fournissant de l’ombre et en évaporant l’eau par transpiration végétale, abaissant ainsi la température ambiante.

Les toits verts et les murs végétalisés réduisent également la chaleur en isolant les bâtiments, en absorbant le rayonnement solaire et en refroidissant l’air par évapotranspiration.

De plus, les revêtements perméables et les espaces aquatiques naturels, comme les fontaines et les plans d’eau, rafraîchissent l’environnement en dissipant la chaleur accumulée.

En combinant ces éléments, l’intégration de la nature en ville crée des microclimats plus frais et agréables, contribuant à atténuer l’effet îlot de chaleur urbain, à améliorer la qualité de vie des habitants, tout en réduisant les besoins de climatisation.

Pour une ville végétalisée à 25 %, la création d’îlots de fraîcheur offre une baisse de la température pouvant aller jusqu’à 4 °C.

Conclusion

Pour faire face au changement climatique, il est indispensable de repenser la place de la nature en ville.

En assurant une meilleure gestion de l’eau, de nouvelles politiques favorables aux mobilités douces, le tout en lien avec l’aménagement d’espaces verts favorables à la biodiversité, la nature en ville redevient un rempart majeur face au dérèglement climatique.

Au service de cette lutte environnementale, la nature en ville prend la forme d’espaces verts variés, de parcs, de jardins, de corridors verts, ou encore de jardins potagers, de zones humides, ou d’habitats naturels indispensables pour la restauration, le développement et la protection de la faune et de la flore.

L’intégration de la nature en ville permet également d’améliorer la qualité de l’air grâce à la filtration et l’absorption des polluants et des gaz à effet de serre, tout en garantissant la réduction des risques d’inondation grâce à des pratiques favorables à l’écoulement et au stockage des eaux de pluie.

Enfin, l’intégration de la nature en ville est synonyme de réduction des températures grâce à la création d’îlots de fraîcheur, soit de nombreux outils d’avenir dans la lutte contre le dérèglement climatique en ville !

Comment restaurer la nature en ville ?

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