Sommes-nous déjà impactés par la pénurie d’eau ?
Selon où nous regardons dans le monde, nous parlons soit de pénuries d’eau déjà effectives, soit de risques de pénurie d’eau. Il est alors question de stress hydrique, ponctuel ou permanent.
Des zones telles que le Moyen-Orient, l’Afrique du Nord font partie des espaces les plus touchés, avec plus de 83 % de leur population exposée à un stress hydrique extrême (situation critique ou les ressources en eau disponibles sont inférieures à la demande).
Des pays comme Chypre, Bahreïn, le Liban, le Koweït, le Qatar ou Oman utilisent chaque année plus de 80 % de leurs ressources disponibles en eau, ce qui laisse peser d’énormes risques de pénurie en cas de période de sécheresse.
D’autres régions de l’Asie du Sud dont l’Inde, la Chine et d’autres pays font face à des pénuries d’eau sévères avec 74 % de leur population exposée.
En France, même si la situation n’est pas aussi critique, les périodes de canicule et de sécheresse des dernières années ont été synonymes d’avertissements.
La France et les risques de pénurie d’eau
Pour commencer par du positif, nos réserves en eau sont largement supérieures à nos besoins.
De plus, notre pays bénéficie d’excellentes capacités de stockage, notamment grâce à notre niveau de pluviométrie globale correct, bien qu’inégalitaire selon les régions, nos grandes chaînes de montagnes, un réseau hydrographique étendu, et d’importantes nappes souterraines.
En France, le problème se situe au niveau du dernier point : les nappes phréatiques souterraines, surveillées de près par le BRGM (Bureau de recherches géologiques et minières).
Au 1ᵉʳ juillet 2023, la situation des nappes phréatiques françaises était “peu satisfaisante sur une grande partie du pays avec 68 % des nappes en dessous des normales mensuelles”.
Parmi les raisons de cette situation, le fait que les nappes n’arrivent plus à se recharger correctement après de longues périodes de sécheresse.