Un terrain de jeu entretenu et sécurisé : un atout pour l’attractivité d’un quartier
On pense souvent au terrain de jeux comme un bonus, une petite touche d’agrément qui égaye un parc ou une place.
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Avec plus de 30 ans d’expérience dans la création et l’entretien des espaces verts, idverde assure le bien-être des utilisateurs et la préservation de l’environnement dans chacune de ses activités. Chaque jour, nos 8 000 collaborateurs transforment des endroits gris en lieux verts et respectueux de l’environnement.
Comment un vaste projet de rénovation urbaine peut‑il transformer durablement un quartier historique tout en renforçant son attractivité ?
Le quartier de Belle‑Beille, à Angers, fait l’objet d’un projet de rénovation urbaine ambitieux, qui vise à moderniser et verdir ce grand secteur pavillonnaire et de grands ensembles.
Lancée depuis 2018 dans le cadre du Nouveau Programme National de Renouvellement Urbain (NPNRU), cette réhabilitation, surnommée « rénovation verte du Grand Belle‑Beille », a pour but de transformer profondément le quartier.
L’objectif est d’améliorer le cadre de vie et de préparer Belle‑Beille aux enjeux d’aujourd’hui (mobilités douces, tramway, espaces verts, biodiversité, etc.).
Porté conjointement par la Ville d’Angers, la Métropole (Angers Loire Métropole) et ses partenaires (bailleurs sociaux, aménageurs, bailleurs, entreprises), ce projet de rénovation urbaine entend ainsi concilier développement urbain, cohésion sociale et ambition environnementale.
Belle-Beille est un quartier historique d’Angers.
L’un des premiers développements d’habitat social de l’agglomération (près de 1 300 logements construits de 1953 à 1960).
Après l’arrêt de la ZUP, le quartier a connu, dès 2004, un premier Programme de Rénovation Urbaine (PRU) portant sur les secteurs Beaussier et Patton.
Ce premier plan (ANRU 1) a notamment démoli et réhabilité plusieurs tours.
Dès 2016, l’action publique s’est intensifiée sous l’impulsion d’Angers Loire Métropole et de la Ville d’Angers.
Un vaste projet de renouvellement urbain durable s’y déploie depuis, visant à ouvrir, dynamiser et valoriser le quartier.
Le périmètre du projet couvre environ 200 hectares.
Il inclut les zones résidentielles, les franges du parc Saint-Nicolas et la Technopole, ainsi que l’un des trois campus d’Angers qui se situe à Belle-Beille.
Les études d’aménagement ont donc pris en compte la configuration en « millefeuille » du quartier (cœur urbain minéral entouré d’espaces naturels), afin d’amener le végétal au cœur du « Grand Belle-Beille » et de créer un véritable « parc infiltré » dans l’armature urbaine.
L’objectif politique est clair : poursuivre et renforcer la mixité sociale et l’amélioration du cadre de vie au travers d’interventions cohérentes à l’échelle du quartier.
Ce projet de rénovation urbaine, labellisé écoquartier, repose donc, dès l’origine, sur des principes de développement durable.
Le programme de renouvellement urbain de Belle-Beille articule entre eux plusieurs objectifs complémentaires.
D’un point de vue urbain, le projet vise à créer une un carrefour central de proximité, à hiérarchiser la voirie et à densifier la ville pour réduire l’usage de la voiture.
Ainsi, les grands axes routiers (avenue du Général-Patton, boulevard Beaussier) seront redessinés pour apporter plus de lisibilité au plan de quartier et favoriser les circulations douces.
L’arrivée des deux lignes de tramway dans l’agglomération angevine représente donc un atout majeur, puisqu’elles renforcentl’accès au centre-ville et l’intermodalité.
Ces améliorations répondent aux attentes des habitants qui réclamaient de meilleures connexions piétonnes et cyclables entre les polarités du quartier.
Sur le plan environnemental, le projet se distingue par son orientation de type « rénovation verte ».
Il s’appuie en effet sur un socle de quatre axes définis dans la charte écoquartier :
Concrètement, cela passe par exemple par l’extension du réseau de chaleur biomasse sur le quartier ou encore des exigences strictes de performance énergétique pour les bâtiments neufs et réhabilités.
Les matériaux de construction sont par ailleurs choisis pour leur faible empreinte carbone.
La « rénovation verte » préconise notamment l’usage du bois et interdit les bardages pétroliers.
Les espaces publics sont, eux, réaménagés pour maximiser l’infiltration des eaux et réduire les îlots de chaleur (un travail de désimperméabilisation des sols).
Enfin, l’approche sociale et humaine est au cœur du projet.
Il s’agit en effet de recréer du lien social et de rendre un immense service aux habitants Des commerces en centre-ville, des équipements publics, des services de proximité et des activités culturelles et pédagogiques ont d’ailleurs donc été pensés dans cette optique.
Le développement de jardins partagés et d’agriculture urbaine (extension des jardins familiaux du parc Balzac) soutient aussi la cohésion locale et l’autonomie alimentaire.
Un projet autour de plusieurs grands chantiers.
D’une part, le nouveau cœur de quartier Beaussier a été réaménagé pour offrir tous les services de proximité.
La place Beaussier, refaite à neuf, accueille désormais un pôle santé (17 professionnels médicaux) et un relais-mairie (point d’accès services publics), complétés par des commerces et une brasserie locale.
C’est autour de cet espace multi-activités, vert et convivial (parvis restructuré, bancs, verger), qu’un centre de quartier agréable et dynamique se crée.
Sur cette place et aux abords, les plantations et aménagements paysagers font la part belle à la nature.
Arbres et massifs végétalisent les abords du gymnase du COSEC, tandis qu’un « chemin du Petit Bonheur » piétonnier relie la place Beaussier à l’avenue Patton et au parc Saint-Nicolas.
Il recrée ainsi un passage vert très fréquenté par les riverains.
L’avenue Patton elle-même est requalifiée, avec de nouvelles pistes cyclables et des trottoirs agrandis pour sécuriser les liaisons avec le campus et les commerces du secteur.
Autour de la place Beaussier, la pose des dalles, pavés et bordures, ainsi que la palette végétale, a été confiée à idverde.
Le parvis restructuré, végétalisé et doté d’un verger de cueillette libre constitue désormais un véritable centre de vie pour les habitants.
Ces équipements ludiques et sportifs (aire de jeux en bois pour enfants, city-stade, parcours de glisse, etc.) sont intégrés dans un paysage vallonné, avec pergolas et bancs, qui invite à la promenade et à la détente.
La réalisation des espaces sportifs et récréatifs de la plaine de la Lande, conduite, entre autres, par idverde pour le volet paysager et les équipements de sol souple, garantit la cohérence entre usages sportifs et trame végétale.
Tous ces espaces publics ont été pensés pour mettre en valeur la nature en ville, comme par exemple les lanières vertes reliant l’étang Saint-Nicolas et le parc Balzac.
Ou encore l’extension des jardins familiaux du parc Balzac (50 parcelles supplémentaires livrées en 2021).
La plaine de la Lande est une composante clé du projet.
Terrain de sport, espace de jeux et de détente au cœur de la nature : elle symbolise en effet l’orientation paysagère du quartier.
De multiples cheminements piétons et cyclables (accès aux arrêts de bus et de tramway, allées du parc infiltré) facilitent les déplacements doux à l’intérieur du quartier.
Les liaisons douces (piétons, vélos) sont renforcées dans tout le quartier.
Enfin, les espaces plantés urbains se multiplient : pelouses, bosquets et jardins partagés fleurissent entre les immeubles.
Les abords du gymnase ont également été densément végétalisés.
Des jardins familiaux, créés ou prolongés sur le site de Balzac, renforcent la trame verte et la convivialité locale.
Tous ces aménagements paysagers s’inscrivent dans une approche globale de « nature en ville. »
Ils illustrent la volonté de mettre le végétal au premier plan pour améliorer le bien-être et la préservation de la biodiversité.
La durabilité est au cœur du projet de rénovation urbaine
Belle-Beille est ainsi conduit en mode « écocité ».
Le quartier a d’ailleurs obtenu le label ÉcoQuartier (étape 2), ce qui signifie que chaque volet de ce projet d’ampleur intègre des engagements environnementaux.
La rénovation énergétique des logements est ainsi systématiquement pilotée.
Les constructions neuves doivent viser la sobriété carbone (utilisation du bois local, photovoltaïque sur les toits, etc.).
Alter Public2 exige ainsi que les projets de logements minimisent leur empreinte carbone : « les projets qui démontreront la plus faible empreinte environnementale seront priorisés ».
Une étude d’impact environnemental menée pour la ZAC Belle‑Beille souligne en ce sens que la nouvelle chaufferie biomasse réduit de 95 % les émissions de CO₂ liées au chauffage du quartier, par rapport aux anciennes chaudières fossiles.1
Sur le plan de l’innovation sociale et technologique, plusieurs dispositifs sont mis en place.
La proximité entre le campus, la technopole et le quartier résidentiel est valorisée car elle favoriserait une ambiance “intelligente”.
On envisage par exemple des connexions numériques partagées, des capteurs pour mesurer la qualité de l’air ou la consommation d’eau, etc.
L’innovation sociale se traduit quant à elle par le soutien à des tiers-lieux et des initiatives citoyennes (associations de jardins partagés, programme « Cultivons notre terre » …) qui réunissent habitants et professionnels.
Les nouveaux services (réseaux solaires collectifs, objets connectés pour le tri des déchets, accès Wifi public sur la place) visent enfin à créer un quartier pilote en matière de « smart city » à échelle humaine.
Plus généralement, la stratégie de développement durable se décline dans chacun des domaines suivants : tri des déchets, mobilité électrique (bornes de recharges, parking-relais près du tram), gestion économe de l’eau (collecteurs dans les jardins), etc.
L’ensemble de ces aménagements illustre donc la démarche de la « rénovation verte » annoncée : limiter l’impact des chantiers, préserver la nature en ville et préparer Belle-Beille à la transition écologique.
En conclusion, le projet de rénovation urbaine de Belle-Beille transforme donc profondément le quartier.
Sur le terrain, cela se traduit par une plus grande attractivité du centre Belle-Beille et une montée en gamme du parc immobilier.
Des logements neufs ou réhabilités (premier chantier livré : 53 logements sociaux « Les Roseaux » rue Notre-Dame-du-Lac) offrent un confort accru et moins de charges énergétiques.
Le projet de rénovation urbaine de Belle-Beille participe également d’ également un enjeu plus global de dynamique territoriale.
En liant le nord (campus, écoles) et le sud (zone d’activités technologiques) à l’est (les communes environnantes), Belle-Beille s’intègre en effet davantage à l’aire urbaine.
L’arrivée du tramway, en juillet 2024, est venue redessiner la carte des transports angevins. Elle a aussi renforcé cette intégration.
Sur le plan économique et foncier, le projet est porteur de valeur.
L’enveloppe budgétaire globale du NPNRU angevin est de l’ordre de plusieurs centaines de millions d’euros.
À titre d’exemple, Angers Loire Habitat a annoncé 223 millions d’euros d’investissements sur 6 ans pour les deux quartiers NPNRU (Belle-Beille et Monplaisir), comprenant près de 750 démolitions, 2 200 réhabilitations et 850 résidentialisations de logements.
Ces efforts d’investissement public sont destinés à juguler la spéculation en améliorant la qualité de l’offre urbaine sans augmenter les prix fonciers de manière artificielle.
Enfin, la rénovation urbaine du quartier de Belle-Beille a pour objectif essentiel de revaloriser le cadre de vie.
Le choix des aménagements (espaces verts, aire de jeux, structures sportives) et la concertation préalable ont reçu un très bon accueil de la part des habitants.
Les cheminements piétons et cyclables sécurisés, les services de proximité (crèches, écoles Pierre-et-Marie-Curie rénovées) et les aménagements favorisant plus de lien social (comités d’accueil de quartier, événements d’inauguration) sont perçus très positivement. .
Les premiers résidents des bâtiments neufs se réunissent déjà autour d’activités partagées (apéritifs de quartier, ateliers de jardinage) afin d’animer leur nouvel îlot.
Pour Jean‑Marc Verchère, maire d’Angers : « Les réalisations autour de la polarité Beaussier sont une belle illustration de la transformation du quartier amenée par le programme de rénovation urbaine. Une rénovation “verte”, au service des habitants et en phase avec les enjeux environnementaux ».
Au terme de ce panorama, le projet de rénovation urbaine de Belle‑Beille apparaît exemplaire à plusieurs titres.
Il associe en effet étroitement les trois dimensions : urbaine, environnementale et sociale.
Le nouveau visage du quartier, porté par les mots d’ordre : « ouvrir, dynamiser, valoriser » illustre une posture de territoire innovant, tourné vers la nature en ville et la transition écologique.
En tant que partenaire paysagiste, idverde a joué un rôle structurant : conception de la trame verte, réalisation des plantations, gestion différenciée et accompagnement des clauses d’insertion.
Ces actions renforcent la cohérence durable du programme et garantissent la pérennité des aménagements.
La rénovation de Belle‑Beille sert ainsi de laboratoire opérationnel pour d’autres villes.
Ce programme traduit alors une ambition collective et porteuse d’innovation pour les collectivités et aménageurs qui mènent aujourd’hui la ville durable.
1 Angers.fr « Rénovation urbaine de Belle-Beille »
2 ALTER Public, société publique locale d’aménagement du groupe Anjou Loire Territoire, est l’aménageur délégué de la ZAC Belle‑Beille. Elle assure, pour le compte d’Angers Loire Métropole, la maîtrise d’ouvrage des espaces publics et la coordination des chantiers immobiliers du programme de rénovation urbaine.
Crédits photos : Thierry Bonnet/Ville d’Angers