Zoom sur la nature active au service de l’environnement

Le concept de Nature Active consiste à utiliser le végétal de manière intelligente et respectueuse, le tout au service de la planète. Zoom sur un concept novateur qui fait déjà ses preuves face au défi environnemental.

Le concept de Nature Active

Et si l’environnement n’était plus seulement victime du changement climatique, mais offrait de nouvelles solutions fondées sur la nature ?

C’est le challenge que lance le concept Nature Active. Dans cette nouvelle approche, le vivant dépasse sa seule fonction d’agrément et permet de développer de nombreux outils bioclimatiques, protecteurs de l’environnement et garants du bien-être humain.

L’arbre comme un puits de carbone

Comme premier exemple du concept de nature active, il est impossible de passer à côté du potentiel des arbres en tant que puits de carbone.

Un puits de carbone est un système, naturel ou artificiel, qui absorbe plus de dioxyde de carbone (CO2) de l’atmosphère qu’il n’en émet.

Les océans et les forêts sont les deux principaux puits de carbone naturels sur notre planète. Environ 30% des émissions mondiales de CO2 sont absorbées par les océans, tandis que les forêts en captent environ 20%.

Les arbres absorbent le CO2 de l’atmosphère lors de la photosynthèse, un processus où ils utilisent la lumière du soleil, le dioxyde de carbone et l’eau pour produire de la nourriture et libérer de l’oxygène. Ceci permet de stocker le carbone sous forme de biomasse (troncs, branches, feuilles) et dans le sol.

Le carbone stocké dans les arbres et le sol est emprisonné sur de longues périodes, pouvant atteindre des décennies, voire des siècles. Cela réduit la quantité de CO2 dans l’atmosphère, limitant ainsi le réchauffement climatique et ses impacts néfastes.

L’outil i-Tree

Dans cette perspective, l’outil i-Tree, une suite logicielle développée par l’USDA Forest Service (Service Forestier des États-Unis), joue un rôle crucial.

L’outil i-Tree permet d’évaluer les avantages environnementaux fournis par les arbres dans les zones urbaines, notamment l’apport en termes de séquestration du carbone, de fraîcheur, de rétention des eaux de pluie, ou encore de réduction de la pollution de l’air.

Une fois l’état des lieux d’une zone donnée effectuée, l’outil permet par exemple de sélectionner les arbres les plus appropriés en fonction de besoins précis et des spécificités du territoire.

En encourageant la gestion durable des arbres et des forêts urbaines, i-Tree favorise la conservation des écosystèmes, la biodiversité, et améliore la qualité de vie des populations urbaines.

Les solutions fondées sur la nature, comme i-Tree, illustrent comment tirer parti des processus naturels pour promouvoir un avenir plus durable et résilient pour l’environnement et la santé publique.

Comment la nature peut-elle contribuer à la protection de l’environnement ?

L’absorption de la pollution grâce aux plantes

Face au défi de la pollution atmosphérique, la nature active utilise le végétal pour capter les polluants afin d’améliorer la qualité de l’air que nous respirons.

En effet, en plus d’absorber le CO2, les arbres et les plantes possèdent de formidables capacités à filtrer l’air et à aspirer les différentes substances polluantes qu’y s’y trouvent, notamment les poussières, métaux lourds et autres particules fines nocives.

La dépollution des eaux et des sols grâce à la biodiversité

Autre challenge pour Nature active : la pollution des eaux et des sols.

À l’heure actuelle, l’ONU estime qu’entre 20 et 40 % des terres de notre planète sont déjà dégradées et que plus de 70 % sont déjà modifiées ou altérées par les activités humaines.

Du côté de l’eau, la pollution concerne aussi bien les eaux de surface (rivières, lacs, océans), que les eaux souterraines (nappes phréatiques…). La pollution de l’eau est essentiellement provoquée par l’utilisation et le rejet de substances chimiques (pesticides, déchets industriels, emballages plastiques…).

Pour dépolluer les sols, la nature active offre plusieurs solutions. Nous pensons à l’agriculture verte et biologique ou encore au reboisement.

Ces méthodes permettent la régénération et la stabilisation des sols, la limitation de l’érosion, mais aussi l’absorption des polluants présents dans l’air et dans les sols.

Dans la même veine, la phytoremédiation est une méthode qui utilise les plantes dans le but de dépolluer les sols. Ceci est possible à travers quatre types de processus propres à différentes plantes :

• La phytostabilisation : couvert végétal protecteur en surface et système racinaire stabilisateur et absorbant en profondeur,
• La phytodégradation : absorption des polluants et dégradation naturelle grâce aux enzymes développées par certaines plantes,
• La phytoextraction : aspiration des polluants grâce aux racines de certaines plantes,
• La phytovolatilisation : absorption des polluants, transformation interne et libération sous des formes beaucoup moins toxiques.

Du côté de l’eau, de nombreuses plantes aquatiques ou semi-aquatiques à l’origine envahissantes se révèlent être de véritables écocatalyseurs de polluants, notamment métalliques.

Enfin, certaines de ces plantes peuvent ensuite être valorisées et réutilisées afin de créer des molécules 100 % biosourcées et sans intrants chimiques utiles dans différents types d’industries.

Dépolluer les sols grâce aux plantes, c’est possible

L’importance de la nature pour les humains

Pourquoi la nature est-elle indispensable pour l’être humain ?

Au fil de l’histoire jusqu’à aujourd’hui, l’espèce humaine n’aurait pu survivre et prospérer sans la nature. En effet, en plus de constituer l’état originel du vivant et des écosystèmes, la nature donne à l’humain tout ce dont il a besoin pour vivre, et ce, dans la plupart des domaines.

Tout d’abord, rappelons que plus de 95 % de la production mondiale alimentaire est issue des sols.

La nature permet non seulement de nourrir les milliards d’habitants qui peuplent notre planète, mais aussi les animaux d’élevage, les animaux domestiques et sauvages ainsi que les nombreuses espèces d’insectes et de micro-organismes indispensables à la vie de la terre.

De plus, sans la nature, impossible de trouver et de produire de l’eau potable, de l’eau pour arroser les cultures, des matières premières indispensables à la construction ou encore à la production énergétique.

Comment la nature en étant active affecte-t-elle les humains ?

Comme nous l’avons découvert dans la première partie, la nature active est indispensable pour la préservation de l’environnement, mais aussi pour le bien-être des êtres humains.

La nature active et tous les écosystèmes permettent par exemple la réduction de la pollution atmosphérique, ce qui se traduit pour l’humain par un air plus pur et respirable.

En dépolluant les sols et les eaux, la nature active nous permet de bénéficier d’une terre saine et résiliente.

Autrement dit, des sols en bonne santé garantissent des arbres et des plantes puissants, protecteurs (pollution, érosion, température, développement et préservation de la biodiversité…) et nourriciers (meilleure productivité, aliments de meilleure qualité et eau plus pure, garants d’une meilleure santé et de matières premières) deux caractéristiques indispensables à la survie de l’espèce humaine.

La biodiversité, une médecine naturelle pour l’être humain

En plus de ses facultés protectrices et nourricières, la nature active est une médecine naturelle complète et indispensable au bien-être de l’être humain, tant sur le plan physique, que psychologique.

Du point de vue physique, la nature nous offre de nombreuses opportunités bénéfiques pour notre santé.

Nous pensons par exemple à la marche, au sport en extérieur ou au jardinage qui nous permettent de rester en forme tout au long de notre vie et de vieillir dans de meilleures conditions.

Être en mouvement de manière régulière au contact de la nature permet une action de prévention générale contre les maladies, notamment respiratoires, cardiovasculaires et neurologiques. Cette proximité a tendance à réduire la douleur et la pression artérielle ou encore les risques d’obésité.

Côté psychologique et émotionnel, de nombreuses études vantent la nature comme un remède extrêmement efficace contre de nombreuses affections telles que le stress, l’anxiété, la dépression et les troubles psychiatriques.

Le contact avec la nature peut également être un vecteur de lien social, essentiel pour une bonne santé, ou encore de contemplation, de calme et de repos.

Développer la nature au cœur des ville : un enjeu environnemental

La nature en ville : quels sont les bénéfices ?

La nature active au cœur de la ville apportent deux grands types de bénéfices : les bénéfices écologiques et ceux liés à la qualité de vie des êtres humains.

Parmi les bénéfices écologiques générés par la nature active nous avons déjà cité la réduction de la pollution de l’air, de l’eau et des sols, la limitation de l’érosion, ainsi que le développement, la restauration et la protection de la biodiversité.

Nous pouvons aussi parler de la réduction de la consommation énergétique, à une meilleure gestion des ressources ou encore à un meilleur écoulement des eaux de pluie dans le sol qui limite les risques d’inondations et favorise à son tour la régénération des nappes phréatiques souterraines.

En termes de qualité de vie, les bienfaits de la nature active sont nombreux. La création d’espaces verts apportent une meilleure santé physique et mentale, des lieux esthétiques et agréables, vecteurs de rencontres et d’échanges, de repos, d’évènements culturels ou de pratiques sportives.

Enfin, les villes vertes sont un facteur indéniable d’attractivité économique. En effet, les personnes ou les entreprises qui souhaitent bénéficier d’une certaine qualité de vie et d’un environnement urbain végétal et plus sain auront tendance à se diriger vers ce type de ville.

Ceci aura pour effet de dynamiser l’activité immobilière, commerciale et touristique de nombreux quartiers.

Une solution face au dérèglement climatique ?

En plus des nombreux bienfaits pour notre qualité de vie, les bénéfices écologiques de la nature active en ville permettent également de lutter contre le changement climatique.

La végétation en ville joue un rôle crucial face au dérèglement climatique. D’une part, les arbres et la végétation sont des puits de carbones naturels majeurs qui permettent d’absorber le CO² et les autres gaz à effet de serre.

La végétalisation des villes est par ailleurs synonyme de lutte contre les îlots de chaleur en été grâce à la création d’îlots de fraîcheur. Ainsi, on peut réduire la température de 2 à 4 ° pour une ville végétalisée à plus de 25 %.