Un effet au niveau social
Au-delà des conséquences physiques, les accidents au travail ont un impact significatif sur le plan social.
En 2021, 10 662 affections psychiques ont été prises en charge en tant qu’accidents du travail, principalement dans des secteurs tels que le médico-social, le transport de personnes et le commerce de détail.
Ces affections psychiques représentent un défi croissant, soulignant l’importance d’aborder les aspects sociaux de la sécurité au travail. Les conséquences sociales ne se limitent pas aux travailleurs eux-mêmes, elles touchent également leurs familles et leurs communautés.
Tous les travailleurs ne sont pas égaux face aux risques professionnels, mais aussi en termes de conséquences post-accident.
Selon Eurostat, les secteurs les plus accidentogènes sont l’industrie, l’agriculture, le BTP et les métiers liés à la gestion des déchets.
De plus, les hommes, ainsi que les artisans et salariés des TPE – PME, représentent la grande majorité des cas d’accidents de travail mortels.
La reprise après un accident du travail comporte des risques et des défis. Certains travailleurs peuvent éprouver des craintes liées à la récidive de l’accident ou à la capacité à accomplir leurs tâches de manière optimale.
Les raisons de non-reprise peuvent être multiples : séquelles physiques invalidantes, peur de la récidive, incapacité à retrouver un emploi compatible avec les limitations imposées par l’accident, ou encore discrimination de la part des employeurs.
Dans le cas de non-reprise ou d’échec de la reprise, les travailleurs peuvent faire face à des conséquences graves. Cela peut inclure des difficultés financières dues à la perte de revenu, une baisse de l’estime de soi, des problèmes relationnels liés au changement de rôle au sein de la famille, et parfois même l’isolement social.
Sur le plan psychologique, les travailleurs peuvent développer des troubles anxieux, des épisodes dépressifs, voire des syndromes de stress post-traumatiques.