Les bâtiments publics font aujourd’hui face à un double défi : assurer le confort des usagers tout en réduisant leur empreinte environnementale.
L’architecture bioclimatique aide à répondre à cet enjeu en concevant des édifices en harmonie avec le climat et avec l’écosystème local.
Cependant, comment intégrer efficacement le végétal dans les constructions publiques ?
Et alors allier esthétisme, performance et durabilité ?
Toitures végétalisées, façades habillées de plantes, aménagements écologiques autour des bâtiments…
Toutes ces solutions transforment le béton gris en oasis verte et améliorent la performance globale des bâtiments.
Les collectivités territoriales, les entreprises et les établissements publics y voient aujourd’hui un levier pour construire des équipements exemplaires, à la fois plus durables, plus résilients et plus agréables à vivre.
Architecture bioclimatique et végétal : un duo gagnant pour le climat
L’architecture bioclimatique consiste à concevoir des bâtiments adaptés au climat et à leur environnement immédiat.
Cela passe traditionnellement par l’orientation du bâtiment, la gestion des apports solaires, la ventilation naturelle ou l’inertie thermique des matériaux.
Introduire le végétal dans les constructions publiques enrichit ces principes bioclimatiques classiques.
La présence de végétation sur le bâti, mais aussi autour de celui-ci, agit en effet comme un régulateur naturel.
Les plantes offrent de l’ombre, évaporent de l’eau et isolent les parois.
Elles contribuent ainsi à rafraîchir en été et à conserver la chaleur en hiver.
Les pouvoirs publics l’ont bien compris.
En France, la loi Climat et Résilience impose depuis 2023 que les nouvelles constructions publiques (bâtiments administratifs, scolaires, culturels, etc.) couvrent au moins 30 % de leurs toitures par des panneaux solaires ou des aménagements végétalisés.
Seuil qui passera à 50 % dès 20271.
Cette obligation illustre la reconnaissance institutionnelle des bénéfices apportés par le végétal dans les constructions publiques.
Les maîtres d’ouvrage sont désormais encouragés à favoriser les toitures vertes, les façades végétales et les autres dispositifs écologiques intégrés au bâti.
Il s’agit donc de limiter l’impact environnemental des bâtiments (économie d’énergie, gestion des eaux pluviales, etc.) mais aussi de renforcer la résilience des villes face aux canicules et aux inondations.
Les multiples bénéfices d’une construction végétalisée
Associer le végétal à l’architecture des bâtiments publics offre de nombreux avantages d’ordres environnemental, économique et social.
Isolation thermique et efficacité énergétique
Les toitures et murs végétalisés jouent le rôle d’isolants naturels.
Des études scientifiques confirment, par exemple, qu’un toit végétal réduit fortement les besoins de chauffage et de climatisation.
Une toiture végétalisée extensive peut ainsi diminuer de 91 à 99 % la chaleur entrant par le toit en été réduisant d’autant la consommation de climatisation.
Elle peut également abaisser de 27 à 38 % les pertes de chaleur en hiver2.
En d’autres termes, la végétalisation améliore l’efficacité énergétique du bâtiment et génère des économies substantielles sur les factures de chauffage et de refroidissement.
Ces performances thermiques répondent donc directement aux objectifs des bâtiments publics passifs ou à énergie positive.
Gestion des eaux pluviales et prévention des inondations
Le rôle tampon des toitures végétales se révèle déterminant en milieu urbain.
Les substrats et les plantes retiennent l’eau de pluie puis la relâchent progressivement.
Ce qui soulage les réseaux d’évacuation.
D’après David Ramier, hydrologue au Cerema, un toit végétalisé peut absorber « 50 à 70 % de la pluie annuelle en moyenne pour des substrats de 3 à 15 cm ».
Cette capacité de rétention réduit alors significativement le ruissellement et les risques d’égouts saturés lors d’averses intenses.
Plusieurs grandes villes encouragent ainsi la végétalisation des toitures pour lutter contre les inondations urbaines.
En recréant un cycle naturel de l’eau (absorption par le sol et évapotranspiration par les plantes), le bâtiment végétalisé contribue à réguler localement le microclimat et à prévenir les inondations.
Lutte contre les îlots de chaleur urbains
Les surfaces minérales exposées au soleil (bitume, béton) emmagasinent la chaleur et élèvent la température ambiante dans nos villes.
À l’inverse, le végétal apporte de la fraîcheur.
Les murs couverts de plantes et les toits verts refroidissent l’air par évaporation et créent des îlots de fraîcheur.
Une toiture végétalisée bien conçue peut ainsi faire baisser de plusieurs degrés la température à sa surface ce qui profite aux bâtiments voisins comme aux passants.
De plus, en rendant une partie de la ville perméable (terre, végétaux), l’humidité relative augmente et évite la réflexion excessive de chaleur.
La végétalisation du bâti s’inscrit donc pleinement dans les stratégies d’adaptation des collectivités face aux vagues de chaleur.
Qualité de l’air et acoustique améliorées
Introduire du végétal dans les constructions publiques contribue par ailleurs à la création d’un environnement plus sain.
La végétation urbaine capte en effet une part des polluants atmosphériques (particules fines, ozone, dioxyde d’azote) et produit de l’oxygène.
Les feuilles et les substrats des murs végétaux piègent les poussières, tandis que l’épaisseur du tapis végétal joue un rôle de barrière phonique naturelle qui atténue les bruits urbains.
Par conséquent, un bâtiment public doté de façades végétalisées profite d’un air intérieur plus pur. Et d’un meilleur confort acoustique pour ses usagers.
Ces bénéfices sont particulièrement appréciables pour des écoles, des hôpitaux ou des bureaux situés en ville dense, dans lesquels la pollution de l’air et le bruit constituent des nuisances majeures.
Biodiversité et cadre de vie
Végétaliser un bâtiment signifie ramener la nature en ville.
Les toitures et les murs végétalisés créent donc de nouveaux habitats pour la faune et la flore locales.
Les insectes pollinisateurs, les oiseaux insectivores, les papillons ou les chauves-souris reviennent sur ces micro-écosystèmes urbains.
Chaque mètre carré de verdure participe ainsi à la trame verte de la commune en complétant le maillage entre les parcs, les jardins et les alignements d’arbres.
Cela aide alors à enrayer l’érosion de la biodiversité, même au cœur des centres urbains.
La présence de verdure apporte aussi aux usagers une dimension esthétique et de bien-être.
« Voir du vert » réduit effectivement le stress et améliore la satisfaction des occupants.
Des études ont en effet démontré que l’accès à des espaces végétalisés favoriserait le bien-être psychologique et la santé mentale des citadins.
Dans un bâtiment public (médiathèque, hôtel de ville, établissement scolaire…), intégrer des jardins, patios végétalisés ou terrasses vertes offre aux visiteurs et employés un contact apaisant avec la nature, propice à la convivialité et au confort d’usage.
Des savoir-faire au service de la ville durable : l’expertise d’idverde
Leader européen de l’aménagement paysager, idverde a fait de l’intégration du végétal au bâti l’une de ses spécialités.
Aux collectivités et acteurs publics engagés dans des projets d’architecture bioclimatique, nous apportons ainsi un savoir-faire complet, de la conception à la réalisation et à l’entretien des aménagements végétalisés.
Tour d’horizon de quelques expertises clés.