Au cours d’une journée, chaque professionnel s’expose à des risques, à des niveaux plus ou moins élevés. La nature de ces risques varie en fonction du poste occupé : conducteur de travaux, chauffeur poids lourds, géomètre, élagueur ou ouvrier paysagiste ne seront pas confrontés aux mêmes types de dangers. Certains risques sont évidents, comme la chute d’un arbre, d’autres sont plus subtils à anticiper, comme celui du stress au travail.
Chez idverde, la sécurité et le bien-être de nos collaborateurs sont une priorité. Il en va de l’intérêt de nos salariés, bien évidemment, mais également de nos clients, de l’ambiance d’équipe et donc de la pérennité de l’entreprise.
Tour d’horizon des principaux risques professionnels
Il est essentiel de connaître et de prendre en compte les risques professionnels au sein d’une entreprise. Cela permet de préserver la santé des salariés et consolide les équipes en évitant les absences pour convalescence. En fonction du poste occupé, les risques sont différents.
Les risques de manutention
Ce type de risque concerne plutôt le milieu industriel ou le travail avec engin ou machine. Il s’agit par exemple des risques de chute, de heurt, d’écrasement, de coupure ou de perforation par la partie articulée d’une machine ou par des projections. On trouve aussi les problèmes posturaux et musculo-squelettiques, liés à l’activité répétitive, au port de charges, à la station debout ou assise, ou encore aux contraintes visuelles.
Les risques physiques
Les risques liés à l’activité physique au travail demeurent les risques professionnels les plus courants. Parmi ces risques, on retrouve notamment les accidents du travail et les TMS. Les facteurs de risques physiques regroupent principalement les contraintes d’éclairage (trop fort ou trop faible), de bruit, de température et d’intempérie, la qualité de l’air, les vibrations induites par les engins, les risques électriques, d’incendie ou d’explosion.
Les risques physiques concernent donc aussi bien le travail en intérieur qu’en extérieur.
Les risques routiers
À l’origine des risques routiers on retrouve les livraisons, les trajets établissement-chantier, les visites commerciales chez les clients. Plus globalement, il s’agit des risques que prend un salarié, dès lors qu’il est amené à se déplacer dans le cadre de son activité professionnelle, quel que soit son moyen de locomotion.
Les risques chimiques et biologiques
On parle ici des risques liés aux polluants, à la radioactivité, au rayonnement laser, à la présence de radon, amiante ou autre élément dangereux. Sont pris en compte les risques sanitaires liés à l’inhalation, au contact cutané ou à l’ingestion de produits ou substances cancérigènes, corrosifs, allergisants, irritants, toxiques ou mutagènes. On trouve également dans cette catégorie les risques liés aux bactéries, virus, parasites ou champignons : infections, morsures, piqûres, contacts cutanés, traitement des déchets, etc.
Les risques psychosociaux
Les risques psychosociaux regroupent quant à eux le stress, la pression hiérarchique ressentie, la charge et la cadence de travail, l’aménagement des horaires, le travail de nuit, les agressions et les pressions exercées par des clients ou des collègues, ou encore l’isolement. Dans les contextes les plus graves, ces risques peuvent conduire les salariés à des situations de burn-out ou de dépression. La prise en compte des risques psychosociaux fait donc partie de la santé au travail.
Comment prévenir efficacement les risques professionnels
Il existe toute une série d’outils et de documents qui visent à aider les dirigeants d’entreprise à analyser les risques professionnels. Une fois le diagnostic des risques réalisé, il s’agit pour l’entreprise d’élaborer un plan de prévention proactif et efficace.
La prévention des risques, une obligation légale des entreprises
La prévention des risques au travail est une obligation inscrite dans le Code du Travail. Cela peut sembler fastidieux de faire le tour de chaque poste, pour imaginer le pire. Mais c’est un travail annuel important qui permet de garantir les meilleures conditions de travail possibles pour chaque collaborateur.
Les bénéfices sont réels. On améliore l’ambiance au travail en jouant sur la gestion des risques psychosociaux et on diminue les accidents ou les maladies. N’oublions pas que l’absentéisme a un coût pour l’entreprise : maintien des salaires, remplacement, baisse d’efficacité causée par le turn-over. En limitant les risques, on privilégie la santé des personnes, la stabilité des équipes et donc leur cohésion au travail.
En somme, prévenir efficacement les risques professionnels est avantageux sur tous les plans : pour les collaborateurs, pour l’entreprise et ses clients, et pour la société (diminution des frais de Sécurité sociale notamment).
Les outils à disposition des entreprises pour la prévention des risques
À la suite de la légifération de la prévention des risques professionnels, toute une série d’outils a vu le jour, pour aider les dirigeants à passer à l’action.
Le document unique d’évaluation des risques – DUER
Le document unique d’évaluation des risques professionnels, le DUER, est une obligation légale, comme le précise l’article R4121-1 du Code du travail. Il vise à évaluer les risques auxquels est exposée chaque unité de travail, afin de les diminuer au maximum.
Il n’y a pas de forme imposée. Chaque responsable construit le DUER de la façon la plus appropriée pour son entreprise. Il peut être en version numérique ou papier. L’idée est de lister les différents types de postes et de décrire les risques auxquels sont exposés les collaborateurs.
L’évaluation de ces risques repose sur des données et des observations, mentionnées explicitement dans le document. Cela peut correspondre à des relevés de températures ambiantes, la hauteur de travail, les charges portées, les avertissements donnés sur les notices des produits et outils utilisés, le nombre et la nature des accidents, les arrêts maladie, les observations faites par le médecin du travail, etc…
À partir d’un certain seuil de risque, le salarié se voit attribuer un compte professionnel de prévention.
Le dirigeant de l’entreprise est responsable de ce document légal. Mais il peut en confier la conception à une personne ou un organisme ressource : médecin du travail, comité de sécurité, consultant en entreprise.
Le DUER doit être mis à jour, a minima de façon annuelle. Si des actions sont mises en place pour diminuer les risques mis en évidence, le DUER doit être modifié.
Le document d’évaluation des risques doit être conservé par le responsable de l’entreprise. Il reste cependant consultable en interne par toute personne qui en fait la demande, à savoir les salariés, les représentants du personnel, le médecin du travail, le comité d’hygiène et de sécurité, etc. Une personne arrivant de l’extérieur ou devant remplacer le dirigeant doit pouvoir trouver facilement les modalités d’accès au DUER.
Le compte professionnel de prévention
L’ouverture d’un compte professionnel de prévention (le C2P) pour ses salariés est une obligation légale, dès lors qu’ils atteignent un certain seuil d’exposition aux risques. Le calcul de ce seuil et les modalités administratives sont à retrouver sur le site officiel dédié au C2P. Le compte C2P permet d’obtenir des points qui ouvrent des droits à la formation pour l’employé.
Les risques retenus concernent le travail de nuit ou en équipes successives alternantes (3×8, 5×8), la cadence et la répétition d’un même geste, l’environnement hyperbare (sous l’eau ou dans un caisson hyperbare), à températures extrêmes ou dans un environnement très bruyant.
Les formations auxquelles les salariés pourront prétendre leur donneront l’opportunité d’évoluer dans la profession, pour diminuer leur exposition aux risques à long terme. Il est également possible d’utiliser ce compte pour des formations sécurité et santé au travail.
Le compte professionnel de prévention fait partie du plan de prévention des risques. La déclaration des points se fait annuellement par le gestionnaire des ressources humaines, via l’onglet Déclaration Sociale Nominative (DSN) de la Caisse des retraites.
La grille DIGEST
Cette grille, conçue par l’INRS, est destinée aux entreprises de moins de 50 salariés. L’idée est d’aider les PME à organiser leur plan de prévention des risques professionnels. Elle liste 10 points d’observation et d’analyse. Cette grille sert de point de départ pour la rédaction du DUER, puis pour l’évaluation des actions mises en place.
L’INRS insiste sur le fait d’inclure les employés dans cette démarche de réflexion, par groupe de travail ou via les représentants du personnel. La décision finale des actions de prévention à mettre en œuvre revient au responsable de la société. Mais si l’ensemble des collaborateurs est impliqué dès le départ, la communication sur les mesures de sécurité, ainsi que leur application seront grandement facilitées.
La grille GPSST
Cette grille, proposée également par l’INRS, est à utiliser pour les groupes de plus de 50 employés. Elle fonctionne sur le même principe que la grille DIGEST. Dans une grande entreprise, cet audit incombe généralement au responsable des ressources humaines. Celui-ci peut s’entourer d’organismes ou de consultants compétents, pour élaborer un plan de prévention efficace et réalisable.
L’INRS met également à disposition une méthode d’analyse des accidents du travail et des arrêts maladie. En remontant aux causes de l’accident, on peut agir pour éviter que cela ne se reproduise. Cela peut par exemple déboucher sur des formations spécifiques concernant la sécurité du poste à risque mis en cause.
La formation : l’élément clé de la compétitivité des entreprises
Priorité à la sécurité des collaborateurs chez idverde
idverde agit depuis des années pour la sécurité de ses collaborateurs. Nous avons pour cela constitué un pôle dédié à l’observation, l’analyse et l’évaluation des risques. La mise en place du plan d’actions de prévention idverde est une réussite puisque les indicateurs de performance sont au vert.