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15 juillet 2022

Jardinage écocitoyen : comment jardiner de manière écologique ?

De plus, le jardinage écocitoyen est vecteur d’apprentissage, de partage et d’entraide pour une transmission toujours renouvelée des principes naturels ancestraux.

Alors comment devenir un jardinier écocitoyen ? Leader du paysagisme français et européen, entreprise verte et écocitoyenne, idverde vous guide de A à Z.

Quels sont les grands principes du jardinage écologique ?

Connaître l’environnement de son jardin

La première donnée à prendre en compte est le climat. En France, les conditions climatiques peuvent varier de façon spectaculaire d’une région à une autre.

Il devient alors primordial de connaître les températures moyennes et extrêmes, le taux de précipitations et d’ensoleillement, ainsi que le microclimat propre à votre localisation.

Vient ensuite l’exposition de votre jardin. Pour l’identifier, le jardinier responsable doit observer son jardin durant une journée, une fois le matin, le midi et le soir. L’inclinaison de votre terrain doit aussi être prise en compte.

Le troisième élément indispensable à connaître pour le jardinier écolo concerne la nature du sol. Celle-ci se compose de sa texture, son pH et son taux de matière organique.

La nature du sol va ensuite déterminer le choix des plantes, le mode d’entretien et l’apport de matières fertilisantes nécessaires pour compenser les éventuelles carences.

La texture du sol varie alors de plus ou moins légère à lourde et est définie par la taille et la nature des particules de terres, ainsi que leurs taux de compactage.

Le pH fait référence à l’acidité du sol. La mesure d’un pH neutre est de 7, en dessous, celui-ci est acide, au-dessus, il est basique. Le pH peut être mesuré et varie en fonction des sols.

Pour finir, la matière organique, aussi nommée “humus” désigne les matières végétales ou animales décomposées qui nourrissent ensuite le sol et les plantes. Plus le sol en contient, plus il contient d’éléments nutritifs qui stimulent l’activité biologique du sol, retiennent l’eau et fertilisent le sol, parfait pour jardiner bio.

Adapter ses pratiques aux caractéristiques de son jardin

Pour jardiner de manière écologique, le sol doit être préparé. Contrairement à des pratiques courantes, le jardinage responsable déconseille de labourer votre terre. En effet, cette pratique a tendance à fortement perturber, voire à détruire complètement, la vie microbienne de votre sol.

Dans le but de préserver la biodiversité du sol, évitez de retourner la terre en privilégiant des outils manuels comme la grelinette et le râteau.

La seconde étape de travail du sol concerne sa fertilisation. Celle-ci permet de nourrir votre sol en fonction de ses besoins (nature du sol évoquée ci-dessus). Les trois éléments essentiels au jardin sont l’azote, le phosphore et le potassium. Les fertilisants de base sont le compost et le fumier.

Le premier se compose des déchets du jardin ou de cuisine et doit être bien équilibré entre matière verte et sèche. Le second est composé d’excréments d’animaux. Le fumier d’un agriculteur bio est à privilégier.

Ces deux types de fertilisants contiennent de nombreux éléments nutritifs pour les plantes, mais font également office d’amendement en améliorant les propriétés biologiques, physiques et chimiques du sol.

Il existe de nombreux types d’engrais biologiques. Ceux-ci doivent être utilisés avec parcimonie et selon les besoins de votre sol.

Prévenir plutôt que guérir

La prévention est au cœur de la philosophie du jardinage écocitoyen. Celle-ci prend forme à travers plusieurs principes de base comme l’observation, l’association intelligente et le choix des espèces, la rotation des cultures ou encore l’utilisation de traitements naturels.

La prévention permet par exemple de limiter les traitements chimiques et nocifs, de lutter contre les nuisibles, de ne pas laisser prospérer les mauvaises herbes ou encore de faire des économies en eau.

Toujours privilégier les solutions naturelles

Le jardinage écocitoyen fait tout son possible pour privilégier les solutions naturelles plutôt que chimiques.

Par exemple, en termes de nuisibles, la solution naturelle peut consister à bien connaître les ennemis des ravageurs afin de les accueillir dans votre jardin. Nous pensons ici aux auxiliaires naturels, ainsi qu’à certaines plantes et préparations organiques antiparasitaires.

Côté tonte et désherbage, les solutions naturelles consisteront à utiliser des outils manuels, non toxiques et respectueux de la faune et de la flore.

Agir de façon modérée

Le dernier principe pour jardiner écolo est celui de la modération. Là où l’horticulture classique opte souvent pour des arrosages continus, une fertilisation forcée ou encore des traitements chimiques massifs et indifférenciés, le jardinage bio prend le versant opposé et privilégie l’action modérée et raisonnée.

L’arrosage est optimisé et adapté aux besoins et caractéristiques des plantes, la fertilisation utilisée avec parcimonie en fonction de la nature du sol, les traitements ciblés et naturels en fonction de chaque situation.

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Quelles sont les bonnes pratiques pour jardiner écolo ?

Comment arroser son jardin de façon écolo ?

Tout d’abord, afin d’économiser de l’eau, choisissez vos plantes, arbres, arbustes, fruits et légumes, ainsi que vos fleurs et votre gazon en fonction de la qualité du sol et du type de climat.

Ensuite, plusieurs méthodes existent pour économiser la consommation d’eau allouée à l’arrosage de votre jardin.

Parmi elles, les systèmes d’arrosage au goutte-à-goutte, les Oyas (poterie enterrée avec parois poreuses) ou tout simplement l’arrosoir, beaucoup plus précis, économe et minimalisme qu’un tuyau. Néanmoins, cette solution ne convient pas aux grandes surfaces.

Le paillage permet lui aussi de limiter votre consommation d’eau. En couvrant votre sol avec de la paille, celui-ci va conserver sa fraîcheur et son humidité, va limiter l’évaporation de l’eau, ce qui nécessitera moins d’arrosage par la suite.

Une autre astuce est d’arroser intelligemment. La gestion durable de l’eau consiste à arroser votre végétation lorsque celle-ci en a besoin. Par exemple, il est inutile d’arroser s’il vient de pleuvoir ou si des averses sont prévues le jour même ou le lendemain.

Enfin, il est généralement recommandé d’arroser le matin ou le soir. En été, il est préférable d’arroser votre jardin au moment le plus frais de la journée, c’est-à-dire en début de soirée. Ceci évitera l’évaporation de l’eau, lui laissera le temps de bien infiltrer le sol tout en le conservant suffisamment humide.

La dernière astuce pour un arrosage écologique consiste à installer un ou plusieurs récupérateurs d’eau de pluie connectés à vos gouttières.

Comment tondre sa pelouse en étant écolo ?

La tondeuse à gazon traditionnelle est très nocive pour l’environnement. En effet, la tonte motorisée a tendance à tuer la quasi-totalité de la vie présente dans les brins d’herbes.

Pour une surface inférieure à 1 000 m², il est fortement recommandé d’opter pour une tondeuse électrique ou manuelle. Les puristes utiliseront les faux d’antan ou encore des animaux comme les moutons ou les chevaux, qui se feront un plaisir de manger cette herbe.

Si vous effectuez vous-même la tonte de votre pelouse, veillez à commencer par le milieu et non par les bords. En effet, l’herbe haute située au milieu de la pelouse héberge une vaste microfaune qui, effrayée par les vibrations et le bruit de la tondeuse, ne pourra pas s’échapper si vous commencez par les bords.

La tonte différenciée consistera à délimiter des zones de tontes. Cette technique permet à la nature, à la faune et à la flore de se développer librement, tout en réduisant les besoins d’arrosage et d’entretien.

Pour un petit jardin, vous pouvez par exemple laisser l’herbe pousser au pied des arbres ou autour des bordures. Pour un jardin plus grand, vous pouvez tondre vos allées de passage et laisser aux zones attenantes un développement plus libre.

Enfin, rien ne vous empêche de remplacer un ou plusieurs carrés de gazon par des parterres fleuris. Ceux-ci nécessitent nettement moins d’entretien et favorisent la beauté et la biodiversité de votre jardin.

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Comment lutter contre les nuisibles de façon écolo ?

Chaque année, les différents nuisibles représentent l’une des plus grandes hantises des jardiniers. Heureusement, il existe de nombreuses méthodes pour lutter contre eux de manière écologique.

De manière générale, mieux vaut privilégier la prévention que la lutte curative. Pour cela, évitez de semer durant les périodes de ponte des insectes ravageurs. Privilégier donc des semis tôt au printemps ou tard en été.

La deuxième astuce consiste à s’appuyer sur les espèces déjà présentes dans votre jardin. Vous constatez la présence de hérissons ou de coccinelles ? Réjouissez-vous !

Les premiers sont réputés pour lutter efficacement contre les limaces, hannetons, mille-pattes, tandis que les seconds (que vous pouvez recruter et accueillir dans des hôtels à insectes) luttent efficacement contre les chenilles, limaces et pucerons.

D’autres astuces naturelles peuvent être utilisées pour éloigner les nuisibles de votre jardin bio :

  • Utiliser des associations de plantes et pratiquer la rotation de cultures,
  • Le marc de café éloigne les limaces et les escargots,
  • Les purins d’ortie ou de fougère sont d’excellents répulsifs antiparasitaires,
  • Le citron pour chasser les fourmis,
  • La cendre et les coquilles d’œufs émiettées sont également très efficaces contre les rampants.

Si votre jardin est envahi par les nuisibles malgré vos efforts préventifs, différentes solutions écologiques plus “offensives” sont à votre disposition.

Comment désherber écolo ?

Lorsque nous parlons de désherbage, nous faisons référence à l’élimination des mauvaises herbes ou plantes adventices.

Comme pour les autres principes, mieux vaut agir le plus vite possible en termes de désherbage. En effet, dès que vous apercevez des adventices dans votre jardin, n’attendez pas et arrachez-les au plus vite pour ne pas les laisser prospérer et se répandre.

Passons maintenant aux astuces plus concrètes pour désherber votre jardin de manière efficace.

La première méthode consiste à utiliser de l’eau bouillante, par exemple l’eau de cuisson de vos légumes ou bien du vinaigre blanc. Naturelles, simples et économiques, ces méthodes comportent tout de même des inconvénients. Elles sont à éviter impérativement à proximité des fleurs et plantes sous peine de destruction des racines. Elles détruisent également les insectes et la faune microbienne.

Passons ensuite au désherbage thermique. Les brûleurs thermiques électriques ou à gaz auront pour objectif d’assécher les mauvaises herbes jusqu’à leur destruction. Le ciblage est précis, facile et rapide, le sol est non intoxiqué tout comme l’utilisateur. Cependant, cette méthode détruit la biodiversité de la zone traitée.

Enfin, les méthodes les plus écologiques restent sûrement le désherbage manuel ainsi que le paillage. Même si celles-ci nécessitent des efforts physiques supplémentaires et sont difficilement applicables aux très grandes surfaces ; elles préservent la biodiversité et la vie microbienne du sol, améliorent sa structure et rendent la zone propice aux insectes utiles.

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Quelles plantes pour un jardin écologique ?

Le meilleur moyen pour garantir un jardin durable et écologique reste le choix de vos plantes. Bien sélectionnées, celles-ci nécessitent un arrosage réduit, favorisent la diversité biologique, la lutte contre les nuisibles, tout en s’adaptant parfaitement au sol et au climat.

Tout d’abord, il est recommandé de privilégier des plantes françaises et si possible de votre région ou département. Vous aurez ainsi la garantie de leur provenance, de leur qualité, ainsi que de leur potentiel d’adaptation à votre environnement, tout en évitant l’importation d’insectes et de maladies exotiques.

Le second point consiste à prendre en compte les trois paramètres relatifs à l’environnement de votre jardin, évoqués en début d’article. Soit le climat, l’exposition et la nature de votre sol.

D’autres conseils importants peuvent être appliqués pour le développement de votre jardin écologique :

  • Le choix de végétaux aux faibles besoins en eau,
  • Choix des variétés horticoles ou botaniques,
  • Gare aux plantes invasives, inadaptées ou dangereuses pour votre environnement,
  • Oui à la diversité des végétaux pour favoriser les différents systèmes vivants,
  • Faites le choix de variétés anciennes pour la diversité génétique,
  • Enfin, pensez à choisir des plantes labellisées agriculture biologique ou label bio.

Conclusion

Le jardinage écocitoyen est une pratique écologique et responsable aux nombreux avantages. Le jardinier bio connaît son environnement, s’adapte à ses caractéristiques, privilégie la prévention, ainsi que les traitements naturels.

Le jardinage durable utilise différentes techniques d’arrosage, de tonte, de lutte contre les nuisibles et de désherbage. Le choix de la végétation fait également partie du jardinage écocitoyen.

Le jardinage écologique contribue à la préservation de l’environnement et de la biodiversité et permet de faire de multiples économies.

Enfin, le jardinage écocitoyen protège et améliore la santé du jardinier qui évite le contact avec les produits chimiques avec la possibilité de profiter d’une récolte nourricière saine et biologique.

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