Les bons gestes à adopter à la maison
En tant que particulier, il est possible à son niveau de limiter la pollution de l’eau en adoptant des gestes simples au quotidien.
Pour commencer, la pollution par les produits d’entretien (lessives, adoucissants et tablettes pour lave-vaisselle ainsi que les produits type javel ou destop pour déboucher les canalisations) peut être atténuée grâce à l’utilisation d’autres produits alternatifs. En effet, en utilisant des produits ménagers et même des cosmétiques d’origine naturelle, et plus respectueux de l’environnement, cela permet de diminuer l’impact environnemental. Pour repérer les bons produits, il suffit de vérifier la présence de labels tels que Ecocert, Ecolabel européen, Nature et progrès.
On peut agir aussi en évitant de jeter des déchets dans les éviers, la douche ou la cuvette des toilettes. Par exemple, il faut éviter de jeter des cotons, des médicaments dans l’évier, du dissolvant, ou encore de l’huile de friture usagée dans les canalisations.
Concernant les activités extérieures, on peut prêter attention à ce que l’on jette sur le sol ou dans les grilles au sol : éviter de vidanger un moteur, de jeter des mégots ou de vider un cendrier, de verser des produits chimiques ou toute autre substance toxique (essence, détergents).
Enfin, lorsque l’on possède une fosse septique, il est important de veiller à son bon entretien de manière régulière. Elle doit être en bon état et bien raccordée afin d’éviter les infiltrations des eaux usées dans le sol.
Une transformation des pratiques agricoles et industrielles
Les pratiques agricoles et industrielles font aussi l’objet d’actions pour une diminution de la pollution liée à leurs activités. Le Code de la santé publique et les lois environnementales interdisent toute activité polluante à l’intérieur des périmètres de captation de l’eau : les ZNT (zones non traitées).
Aussi, il est demandé aux agriculteurs de planter des « bandes végétales tampon » entre les cultures et les cours d’eau afin de capter une partie des polluants. Ils sont également obligés de noter dans un registre leurs utilisations de pesticides pour garder un historique.
Plusieurs arrêtés ont été décidés afin de diminuer ou du moins de maîtriser l’usage des pesticides, fongicides et herbicides. Ils sont par exemple interdits dans les espaces publics et les plus dangereux ont complètement été retirés du marché.
Par ailleurs, l’épandage a été interdit par voie aérienne, et est réglementé selon un calendrier propre à chaque culture par voie terrestre. Depuis le 1er janvier 2020, des distances minimales doivent être respectées pour les épandages de produits phytosanitaires à proximité des habitations (20 mètres pour les produits les plus dangereux, 5 mètres pour les cultures basses et 10 mètres pour les cultures hautes).