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23 juillet 2025

Zoom expertise : ouvrages bois paysagers

Pourquoi les ouvrages bois paysagers s’imposent-ils aujourd’hui comme des aménagements de choix pour les acteurs publics et privés soucieux de durabilité et d’esthétique ?

Collectivités territoriales ou établissements publics, tous plébiscitent en effet ce matériau noble pour structurer les parcs, cours d’école ou espaces verts urbains.

Leader européen de l’aménagement paysager, idverde met en avant son expertise dans l’intégration du bois au service des projets publics.

Tour d’horizon des usages du bois dans les aménagements paysagers extérieurs, de ses atouts techniques et environnementaux, de la notion de bois durable et des règles à connaître.

Du mobilier urbain aux passerelles : les multiples usages du bois paysager

Utilisé depuis des siècles, le bois a retrouvé une place privilégiée dans l’aménagement extérieur moderne.

Ses applications sont variées et s’adaptent ainsi à tous types de projets d’espace public ou privé :

  • Mobilier urbain en bois : bancs publics, tables de pique-nique, assises design ou ombrières pour squares et jardins. Le bois apporte alors chaleur et convivialité aux places et promenades
  • Passerelles et pontons : passerelles piétonnes, chemins sur pilotis en zone humide ou belvédères en bois offrent des cheminements doux parfaitement intégrés au paysage naturel
  • Jeux et aires ludiques : structures de jeux pour enfants, agrès sportifs, cabanes et toboggans en bois créent des espaces récréatifs sûrs et esthétiques dans les parcs et écoles
  • Clôtures et bordures : ganivelles, barrières rustiques, bordures de massifs en rondins ou en planches de chêne délimitent les espaces tout en s’harmonisant avec la végétation
  • Terrasses et platelages : platelages en bois antidérapant pour belvédères ou cheminements, terrasses panoramiques, gradins extérieurs en lames de bois, etc., confèrent un cachet chaleureux aux lieux de vie en plein air.

Au-delà de ces exemples, la modularité du bois permet également des aménagements sur mesure.

Facile à travailler, il est aussi favorable aux interventions rapides sur site : préfabrication en atelier et mise en œuvre simplifiée réduisent la durée des chantiers et les nuisances.

Ces qualités font du bois un matériau polyvalent pour concrétiser des projets d’aménagement innovants et adaptés aux besoins des usagers.

Les atouts du bois : durabilité, esthétique et faible impact carbone

Si le bois séduit les maîtres d’ouvrage, c’est d’abord pour ses performances et son rendu incomparables. Un ouvrage bois paysager bien conçu affiche en effet une longévité remarquable.

Préservation du bois oblige, un entretien périodique (nettoyage, lasure) suffit généralement à le maintenir en bon état durant des décennies.

Certaines essences résistent naturellement aux intempéries et au vieillissement.

Contrairement aux idées reçues, un bois de qualité présente une durabilité structurelle élevée et même une excellente tenue au feu.

Sur le plan esthétique, le bois apporte une chaleur et une authenticité impossibles à reproduire avec du métal ou du béton.

Ses teintes variées, son veinage et son toucher agréable créent des espaces accueillants, propices au bien-être des usagers.

Le bois permet aussi de créer des finitions variées pour s’accorder au style architectural local.

Cet atout esthétique explique que le public accepte davantage ces aménagements et valorise le patrimoine paysager.

Le bois se distingue enfin par son faible impact carbone tout au long de son cycle de vie. Sa production nécessite peu d’énergie et il stocke du CO₂ durant sa croissance. En moyenne, 1 mètre cube de bois stocke environ 700 kg de CO₂1, ce qui en fait un allié du développement durable face aux matériaux minéraux émissifs.

Dans le secteur de la construction, recourir au bois peut réduire de 60 % les émissions de gaz à effet de serre par rapport à une réalisation traditionnelle en béton ou acier.

Choisir des ouvrages bois paysagers, c’est donc favoriser l’esthétique et l’usage. Mais c’est aussi contribuer activement à la lutte contre le changement climatique en privilégiant un matériau biosourcé et renouvelable.

Vers un bois durable : essences adaptées et traitements protecteurs

Tous les bois ne se valent pas face aux agressions extérieures.

Pour garantir qu’un banc ou qu’une passerelle résiste aux intempéries, aux insectes xylophages et aux champignons, il convient de sélectionner des essences de bois durable et d’appliquer les traitements adéquats.

Les experts idverde s’appuient pour cela sur des normes éprouvées comme la classification de durabilité NF EN 335.

Celle-ci définit cinq classes d’emploi du bois selon son exposition à l’humidité.

Par exemple, un bois de classe 4 est apte à un usage en extérieur, même en contact prolongé avec le sol ou l’eau douce, sans risque de pourrissement.

Certaines essences sont naturellement de classe 4 ou 5.

C’est le cas des bois exotiques tropicaux (teck, azobé…) mais aussi de plusieurs bois européens comme le chêne, le châtaignier ou le robinier faux-acacia.

Pour d’autres essences plus tendres, notamment les résineux (pin, sapin, douglas, etc.), un traitement par autoclave est indispensable afin d’augmenter leur durabilité.

L’autoclave consiste à imprégner le bois sous vide et sous pression avec des produits protecteurs (sels minéraux), le rendant ainsi imputrescible et résistant à l’eau stagnante.

Par exemple, un pin sylvestre traité autoclave classe 4 pourra ainsi servir à construire une clôture ou un platelage exposé à la pluie, avec une longévité accrue.

D’autres techniques émergent pour améliorer la résistance du bois sans substances chimiques.

Autre exemple, exemple le bois thermotraité (chauffé à haute température) gagne en stabilité et en résistance aux organismes, ce qui permet d’éviter des traitements biocides.

Un spécialiste saura préconiser le matériau adapté : préservation du bois, sécurité des usagers et optimisation des coûts d’entretien sont à ce prix.

Une approche écoresponsable du bois : filières locales et certifications

Travailler le bois dans les aménagements paysagers s’inscrit dans une démarche globale de développement durable.

En effet, privilégier des matériaux bois issus de filières locales et certifiées permet de réduire l’empreinte écologique du projet tout en soutenant l’économie régionale.

idverde veille ainsi à se fournir en bois auprès de scieries et producteurs français ou européens, lorsque cela est possible, afin de limiter le transport et de garantir la traçabilité des matériaux.

De nombreuses collectivités exigent d’ailleurs l’utilisation d’essences locales (douglas du Massif central, chêne d’Île-de-France, pin des Landes…) pour leurs mobiliers et ouvrages bois paysagers, dans le double objectif de valoriser les ressources du territoire et de diminuer les émissions liées à l’importation.

Au-delà de la provenance, la certification des bois est un gage essentiel d’écoresponsabilité.

Les labels PEFC et FSC, reconnus à l’international, garantissent que le bois provient de forêts gérées durablement, où l’on reboise au moins autant que l’on récolte et où la biodiversité forestière est préservée.

En France, plus du tiers de la surface forestière métropolitaine est certifiée PEFC, soit plus de 5,7 millions d’hectares engagés dans la gestion durable.

En choisissant un produit portant le logo PEFC ou FSC, une collectivité s’assure donc que son projet contribue à la protection des forêts et au respect des travailleurs de la filière bois.

Ainsi, intégrer le bois dans un projet d’aménagement s’accompagne naturellement d’une réflexion sur le cycle de vie des matériaux, en phase avec les objectifs de développement durable des maîtres d’ouvrage.

Architecte et auteure de renommée internationale, Dominique Gauzin-Müller promeut d’ailleurs l’usage du bois comme un « vecteur d’urbanité et de transition énergétique ».

Normes et réglementations : un environnement sécurisant pour l’édification en bois

L’utilisation du bois dans les espaces publics implique de se conformer à une série de normes techniques et de règles réglementaires. Elles assurent effectivement la sûreté, la qualité et la facilité d’accès aux installations.

Des normes spécifiques doivent ainsi être respectées par les ouvrages bois paysagers en matière de sécurité.

La norme française NF P99-610, par exemple, fixe les exigences de résistance, de stabilité, de confort et de durabilité pour les bancs publics en bois.

Les angles saillants doivent être arrondis, les assemblages capables de supporter des charges importantes et la conception doit éviter tout risque de pincement ou d’écharde pour l’usager.

En matière d’accessibilité, la réglementation exige que les aménagements soient pensés pour tous les publics, y compris les personnes à mobilité réduite.

La loi française impose depuis 2005 des règles précises, comme une hauteur standard pour les assises (environ 45 cm), afin de faciliter l’assise et le relevé ou encore un espace libre sous les tables et bancs pour le passage des fauteuils roulants.

Les cheminements en bois (platelages, rampes) doivent offrir une pente douce inférieure à 5% et des bordures détectables à la canne pour les personnes malvoyantes, conformément aux guides d’accessibilité de la voirie. Les maîtres d’œuvre veillent donc à intégrer ces contraintes dès la conception des ouvrages bois.

Enfin, la réglementation environnementale encadre les traitements et les produits utilisés pour le bois en espace public.
Certains produits naguère répandus, comme la créosote (goudron de houille) utilisée pour la préservation des traverses en bois, sont désormais interdits pour les usages grand public en raison de leur toxicité.

Les traitements autorisés font l’objet de normes et de contrôles pour s’assurer qu’aucun polluant dangereux ne se diffuse dans les sols ou ne présente de risques pour les usagers.

Exemple de réalisation idverde : passerelles en bois sur un site naturel sensible (Aveyron)

En 2016, l’agence idverde de Bozouls a participé à l’aménagement des abords du lac de Villefranche-de-Panat, site naturel sensible riche en zones humides.

Le projet, piloté par la commune avec l’appui d’écologues, visait à créer un sentier autour du lac tout en préservant les milieux fragiles.
La solution retenue a été de construire une série de passerelles en bois sur pilotis et de pontons permettant de traverser les zones marécageuses sans les perturber.

idverde a conçu et installé ces ouvrages en ossature bois en sélectionnant des essences locales durables de classe 4 (bois capables de résister en milieu humide).

En l’occurrence, le choix s’est porté sur du chêne et du robinier non traités, réputés pour leur robustesse en extérieur.

Ces passerelles, d’une largeur de 2 m environ, sont posées sur des pieux en bois ancrés hors des zones de sources afin de ne pas impacter le régime de l’eau.
Le mobilier urbain attenant (garde-corps, platelages, bancs d’observation) est également entièrement en bois pour créer une harmonie d’ensemble.

« C’est un ouvrage en bois en milieu sensible, dans les zones humides, avec la réalisation de pontons et passerelles en essences naturelles, classe 4, qui peuvent être en contact avec l’eau » souligne Cédric Cabrolier, directeur de l’agence idverde Bozouls.

IDV24-PH20240422-AGENCE CHAMPLAN
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IDV23-REPORTAGE-AGENCE-IDVERDE-AQUAPLANT-19_20-09-2023
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Des ouvrages bois pour une ville plus vivante : contribution à la biodiversité urbaine

Au-delà de leurs qualités fonctionnelles, les ouvrages en bois jouent un rôle discret mais réel dans la biodiversité urbaine.

Contrairement aux matériaux artificiels, le bois crée des aménagements plus « vivants » qui peuvent interagir positivement avec la flore et la faune locales.

Par exemple, l’installation de jardinières en bois dans une rue minérale permet d’introduire du végétal en cœur de ville, créant des îlots de fraîcheur et des refuges pour la petite faune.

Les jardinières bois facilitent l’implantation de plantes mellifères ou d’arbustes, offrant pollen et abri aux insectes pollinisateurs, ce qui renforce les continuités écologiques en milieu urbain.

De même, un simple banc public en bois peut servir de support à la nature : il régule moins la température qu’un banc métallique, créant un microclimat plus clément au ras du sol, où insectes et oiseaux peuvent trouver des zones d’ombre ou de repos.

L’usage du bois s’inscrit bien dans la philosophie de la ville biophilique, qui vise à reconnecter l’humain et la nature.

Le bois, matériau organique, sert alors de lien tangible entre l’infrastructure urbaine et le vivant. C’est un levier de développement durable supplémentaire, qui participe à la résilience écologique des territoires.

Conclusion

L’ouvrage en bois répond aux exigences contemporaines.

Il s’intègre harmonieusement dans nos espaces verts, prolonge la vie des projets grâce à sa durabilité, réduit l’empreinte carbone des aménagements et soutient même la biodiversité urbaine.

Le tout dans un cadre normatif maîtrisé qui garantit sécurité et qualité pour les usagers.

Chaque projet d’aménagement paysager peut ainsi bénéficier d’une touche de bois : qu’il s’agisse de créer du mobilier convivial, de réaliser une structure sur mesure dans un parc ou de reverdir un quartier minéral, les possibilités sont vastes.

Forte de son expertise reconnue, idverde contribue à promouvoir ces bonnes pratiques en accompagnant les acteurs publics et privés vers une utilisation raisonnée du bois dans ses projets.

1 EDEN – Construire en bois : performance environnementale et bien-être (« Étude Carbone 4 » de mai 2014)

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