Comment fonctionne l’agriculture urbaine ?
L’agriculture urbaine se distingue non seulement par ses techniques de production, mais aussi par la diversité des acteurs impliqués.
Les différentes méthodes de culture de l’agriculture urbaine
Lorsque nous parlons des méthodes d’agriculture urbaine, deux grandes catégories émergent : les cultures sur sol et les cultures hors-sol.
Parmi les cultures sur sol ou en pleine terre, nous retrouvons par exemple les jardins particuliers, les jardins partagés ou les jardins pédagogiques qui utilisent les méthodes agricoles traditionnelles, sous serre ou en plein air pour cultiver des fruits et des légumes.
La culture en bacs, en pots ou dans des jardinières permet de cultiver des fruits, des légumes, des herbes ou des fleurs en intérieur ou en extérieur, à l’aide de terre ou d’un mélange de substrats. Cette méthode convient pour les balcons, les terrasses, les toits, dans des jardins d’intérieurs ou sur des terrains.
Dans la famille des cultures hors-sol, nous retrouvons la culture hydroponique qui consiste à faire pousser les plantes sans terre et grâce un substrat inerte et neutre (sable, bille d’argile, laine de roche…), lui-même irrigué en permanence par une solution liquide nutritive.
Encore plus récente, l’aéroponie est une évolution de l’hydroponie. Toujours hors sol, mais sans substrat, le système aéroponique consiste à pulvériser de l’air ainsi qu’une solution nutritive sur les racines. Nous parlons dans ce cas d’une culture en suspension.
Également utilisée dans le cadre de l’agriculture urbaine hors-sol, l’aquaponie est une méthode qui associe l’hydroponie (culture de plantes sans terre) et l’aquaculture (élevage de poissons). Cette méthode permet de produire des aliments grâce à la transformation des déchets organiques des poissons en nutriments pour les plantes, le tout en circuit fermé autosuffisant.
Enfin, l’agriculture urbaine utilise d’autres méthodes de culture comme l’agriculture verticale ou suspendue, notamment sur l’extérieur des murs.
Les différents acteurs de la ville impliqués dans l’agriculture urbaine
Les particuliers peuvent cultiver fruits, légumes et herbes aromatiques sur leur balcon, dans leur jardin ou au sein de jardins partagés. Des groupes de citoyens dans un cadre associatif ou non peuvent gérer des jardins communautaires ou des fermes collectives à l’intérieur ou à proximité des villes.
Les agriculteurs classiques en périphérie des villes contribuent à la résilience alimentaire des zones urbaines et périurbaines grâce à leur production. Ils peuvent également être des partenaires clés pour les autorités locales dans la mise en place d’initiatives et de projets d’agriculture urbaine.
Les entreprises et les organisations publiques ou privées peuvent aussi utiliser des terrains vacants, ainsi que les murs et les toits des bâtiments pour la culture d’aliments destinés à la consommation ou à la vente.
Enfin, les gouvernements et collectivités locales peuvent soutenir les pratiques d’agriculture urbaine en fournissant des terrains, des financements ou encore des programmes de formation pour développer l’agriculture urbaine.