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26 novembre 2025

Grands espaces verts et captation du carbone : une solution pour des villes plus durables ?

Et si la lutte contre le changement climatique se jouait également au cœur de nos villes ?

Montée des températures, pollution atmosphérique… La question de la captation du carbone par les grands espaces verts est devenue un sujet central. Elle accompagne en effet nécessairement la transition écologique.

Ces zones végétalisées, parcs, forêts urbaines, trames vertes et jardins publics, ne sont donc plus seulement des lieux de détente.

Elles constituent aussi de véritables puits de carbone, capables d’emmagasiner le CO₂ présent dans l’atmosphère et de restreindre l’effet de serre.

À l’heure où les collectivités repensent leurs aménagements urbains, comprendre ce rôle devient alors fondamental pour bâtir des villes durables.

Les espaces verts urbains, leviers de la neutralité carbone

Les espaces verts sont aujourd’hui, nous le savons, des acteurs à part entière de la régulation du climat.

Par la photosynthèse, les arbres et les plantes capturent le carbone atmosphérique, le transforment en biomasse (bois, feuilles, racines) et le stockent dans le sol sous forme de matière organique.

Selon plusieurs études synthétisées par l’INRAE et l’ADEME, un hectare de végétation arborée peut ainsi stocker entre 8 et 12 tonnes de CO par an selon la densité, la nature du sol et le mode de gestion, soit autant qu’une forêt naturelle tempérée.

Le stockage de carbone s’exerce alors à deux niveaux : dans la végétation et dans les sols. Ces derniers contiennent jusqu’à 70 % du carbone total stocké dans les écosystèmes terrestres.

En ville, la préservation des sols vivants et la lutte contre leur artificialisation incarnent donc un levier prioritaire pour la séquestration du carbone.

Les grands espaces verts urbains jouent en effet un rôle précieux dans l’atténuation du réchauffement climatique. Ils améliorent aussi la qualité de l’air et le bien-être des habitants.

Ils participent, de plus, à la réduction des gaz à effet polluant en compensant partiellement les émissions liées aux transports et au bâti.

Ces fonctions écologiques sont dorénavant intégrées dans les politiques d’urbanisme comme un service environnemental incontournable.

Comprendre le mécanisme de captation du carbone

Des puits naturels au cœur du tissu urbain

La captation du carbone implique un processus biologique fondé sur la photosynthèse.

Chaque arbre agit effectivement comme un réacteur naturel. Il capte d’abord le dioxyde de carbone (CO₂) puis il le combine à l’eau et à la lumière pour produire de la matière végétale et relâcher de l’oxygène.

Plus un arbre est grand et mature et plus sa capacité de séquestration est élevée.

Selon le Journal of Environmental Management, un arbre urbain adulte peut ainsi stocker jusqu’à 25 kg de carbone par an, avec une efficacité accrue pour les essences à croissance rapide telles que le platane, le tilleul ou le chêne rouge d’Amérique.

Les plantes, les pelouses et la microfaune du sol participent, eux aussi, à ce cycle vertueux. Les vers de terre, champignons et bactéries décomposent en effet la matière organique, puis ils libèrent des éléments nutritifs qui favorisent la croissance végétale.

Ce cercle de captation et de restitution maintient, de cette façon, l’équilibre du carbone dans les sols urbains.

Des sols vivants, capital invisible du carbone

La capacité de stockage de carbone dépend étroitement de la qualité du sol.

Un sol perméable, riche en humus et non compacté, agit en effet comme une éponge écologique.

À l’inverse, la bétonisation ou le compactage réduisent sa porosité et son activité biologique et empêchent la séquestration du carbone.

Selon une expérimentation parisienne2, certaines modalités de végétalisation et de gestion du sol révèlent cependant un gain mesurable de stock de carbone dans les sols urbains.

L’enjeu est donc d’adopter une gestion écologique des espaces verts, intégrant aération, compostage, végétalisation du sol et entretien différencié pour maintenir la vie microbienne.

C’est sur cette base qu’idverde, leader européen du paysage, accompagne les collectivités dans la restauration des sols urbains et la création de trames vertes pérennes, adaptées à la transition climatique.

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Les grands parcs urbains, véritables puits de carbone à grande échelle

Un impact mesurable sur les émissions de CO₂

Les grands espaces verts urbains ne sont pas seulement des lieux de loisirs. Leur rôle de régulateur atmosphérique est désormais documenté.

À Paris, par exemple, les 500 hectares de bois et parcs gérés en régie contribuent chaque année à fixer près de 80 000 tonnes de carbone dans la biomasse et les sols (selon l’Observatoire national de la biodiversité urbaine).

Ces chiffres confirment que la trame verte urbaine constitue une infrastructure écologique à part entière, capable de réduire significativement l’empreinte carbone des métropoles.

Ces zones végétalisées agissent, de plus, sur les îlots de chaleur. Elles abaissent la température locale de 2 à 4 °C en moyenne, réduisant ainsi le recours à la climatisation et donc les émissions de gaz à effet de serre.

Des modèles inspirants en Europe

De nombreuses grandes villes investissent dans la végétalisation comme levier climatique.

À Milan, le projet « Forestami » prévoit ainsi de planter 3 millions d’arbres d’ici à 2030 et générer une séquestration annuelle estimée à 30 000 tonnes de CO.

Copenhague, ville pionnière en urbanisme durable, a, pour sa part, transformé d’anciennes friches en corridors écologiques connectés aux toitures végétalisées pour créer un réseau continu de puits de carbone urbains.

La gestion écologique des espaces verts, un enjeu de durabilité

Entretien, arrosage, fertilisation : la rigueur du vivant

Le stockage du carbone dans un espace vert n’est pas un processus figé.

Il repose effectivement sur la bonne santé du milieu, entretenu dans le temps.

Une tonte raisonnée, une fertilisation organique, un arrosage ciblé ou encore la gestion différenciée des zones enherbées influencent directement la quantité de carbone stockée.

idverde mobilise ses équipes autour de ces principes :

  • Favoriser la végétation spontanée et les prairies urbaines ;
  • Recycler la matière organique issue des tailles et tontes ;
  • Limiter les engins thermiques pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.

Chaque site bénéficie donc d’un plan d’entretien sur mesure, qui allie performance environnementale et esthétique paysagère.

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L’arbre, pilier du cycle carbone

Un arbre en milieu urbain séquestre du carbone tout au long de sa vie puis le restitue partiellement à sa mort.

Sa gestion raisonnée devient donc stratégique.

Les interventions d’élagage, de replantation ou de soin des racines doivent donc viser la longévité de l’arbre et sa stabilité mécanique, afin de prolonger sa capacité de stockage.

Un platane mature peut ainsi contenir plus d’une tonne de carbone stocké dans son bois et dans ses racines. Sa destruction prématurée annule, en revanche, ce bénéfice écologique.

Entretenir le patrimoine arboré revient alors à préserver un capital carbone invisible, mais essentiel.

Des espaces verts multifonctionnels pour des villes durables

Les villes durables ne se contentent plus d’ajouter de la verdure.

Elles conçoivent des écosystèmes urbains complets.

Un parc ne se limite donc pas à une fonction esthétique.

Il combine aussi rafraîchissement climatique, stockage de carbone, régulation hydrique et préservation de la biodiversité.

Ces solutions fondées sur la nature (Nature Based Solutions) démontrent alors leur efficacité face au dérèglement climatique.
Leur intégration dans les plans d’urbanisme devient donc un axe à privilégier pour les collectivités.

Les co-bénéfices d’un réseau vert bien pensé

En plus du stockage de carbone, les espaces verts améliorent la qualité de vie. Ils réduisent, de plus, la pollution atmosphérique, favorisent la santé mentale et la cohésion sociale.

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la présence d’un espace vert à moins de 300 m du domicile réduit ainsi de 20 % les risques de stress chronique.

En parallèle, la biodiversité urbaine enrichit les écosystèmes. Elle stabilise, de plus, les cycles de l’eau et de l’air et participe à la résilience des territoires.

Les projets portés par idverde illustrent cette approche intégrée. La création de forêts urbaines, le verdissement de cours d’écoles, les toitures végétalisées et l’aménagement d’espaces publics servent à la fois de zones d’infiltration et de puits de carbone.

Mesurer pour mieux gérer : la donnée au service du carbone

De la cartographie à la modélisation

L’évaluation du stockage de carbone en ville nécessite une mesure fine et régulière.

Les outils numériques permettent aujourd’hui de cartographier les espaces verts, d’estimer la biomasse aérienne et de suivre les flux de carbone dans le temps.

Le projet européen Nature4Cities ou les plateformes de l’IGN offrent déjà des référentiels utiles aux collectivités.
Certaines métropoles, comme Lyon ou Nantes, testent des capteurs connectés. Ces systèmes mesurent la température, l’humidité et la photosynthèse. Ceci afin d’optimiser la gestion écologique.
Le pilotage par la donnée devient ainsi un moyen de quantifier l’impact réel des espaces verts sur la captation du carbone, puis d’ajuster les pratiques d’entretien.

Vers une comptabilité carbone territoriale

L’enjeu de demain est de valoriser ce carbone stocké dans la stratégie climatique des territoires.
Certaines villes, Paris, Rennes, Grenoble, expérimentent déjà une comptabilité carbone locale, incluant le stockage végétal et des sols dans leur bilan GES.

Ces démarches permettent d’identifier les zones à fort potentiel de séquestration, mais aussi de planifier les actions de végétalisation.

À terme, ces données pourront alimenter les marchés de compensation carbone, renforçant le rôle économique des espaces verts urbains.

Encadrer l’action par des repères reconnus et mesurables

Des repères partagés pour une gestion cohérente

Il s’agit ensuite de transformer l’intention en action durable. La gestion des arbres et des grands espaces verts s’appuie pour cela sur des repères partagés entre services techniques, maîtres d’ouvrage et exploitants.

Ces cadres méthodologiques garantissent la cohérence des politiques urbaines et leur ancrage scientifique.

En amont, un protocole de prévention des risques définit les priorités d’intervention, la surveillance des sujets sensibles ou les inspections après les intempéries, tout en fixant des seuils d’alerte fondés sur l’état sanitaire des arbres.

Lier entretien, biodiversité et captation du carbone

À l’échelle du quartier, la planification des tailles, des replantations et des entretiens saisonniers ne vise plus uniquement la sécurité ou l’esthétique.

Elle devient, en plus, un levier de captation du carbone.

Les arbres en milieu urbain agissent, nous l’avons vu, comme des filtres vivants. Ils stockent le carbone dans leurs troncs, leurs racines et les sols qu’ils fertilisent.

Chaque intervention raisonnée, qu’il s’agisse d’un élagage doux, d’une replantation avec substrats vivants ou d’une irrigation économe, renforce leur capacité à fixer durablement le dioxyde de carbone.

Les grands espaces verts, acteurs mesurables de la séquestration

Les grands espaces verts représentent donc aujourd’hui une véritable infrastructure écologique à part entière.

Tamara Iungman, épidémiologiste à l’ISGlobal et autrice principale d’une étude publiée dans The Lancet (2023), le souligne :

« Promouvoir une planification urbaine intégrant davantage d’espaces verts, c’est investir dans des villes plus durables, plus résilientes et plus saines. »

Une évaluation continue et intégrée

Sur le terrain, ces principes se traduisent par des plans de gestion pluriannuels articulant diagnostic, intervention et suivi.

Les indicateurs d’évaluation (vitalité foliaire, vigueur des branches de charpente, taux de croissance, stockage de carbone dans les sols) permettent de mesurer objectivement les progrès réalisés.

L’élagage raisonné, par exemple, proscrit les coupes sévères pour préserver la biomasse et maintenir la capacité photosynthétique.

Vers une trame verte durable et mesurable

La diversité des essences et la qualité des sols demeurent le socle de cette performance écologique.

En consolidant la trame verte et en multipliant les zones d’ombrage, les villes réduisent les îlots de chaleur. Elles favorisent, en parallèle, la biodiversité et optimisent la captation du carbone.
Cette approche intégrée atteste qu’un entretien raisonné et scientifique des espaces végétalisés aide à renforcer la résilience urbaine. Il contribue, de plus, à la neutralité carbone nationale.

Conclusion

Les grands espaces verts représentent un puits de carbone essentiel au cœur des villes modernes.

Par leur captation du carbone, leur stockage durable dans les sols et leurs effets de régulation thermique, ils répondent alors concrètement aux défis du changement climatique.

Mais pour en exploiter tout le potentiel, la gestion écologique, la mesure scientifique et la planification urbaine doivent être coordonnées.

Chez idverde, nous accompagnons les collectivités et les entreprises dans cette transition. Nous concevons et entretenons pour cela des espaces verts multifonctionnels à haute valeur environnementale.

Investir dans ces projets, signifie investir dans la durabilité des villes. Mais également dans la qualité de vie et la neutralité carbone de demain.

1 Stockage de carbone dans les sols et la biomasse – Bilan et leviers d’action, 2022

2 « Évaluer la capacité des sols urbains à stocker du carbone » (2023)

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