Par exemple, Grenoble propose à ses habitants « Les jardins à adopter ». Par ailleurs, la collectivité grenobloise s’est également inscrite dans la démarche « Jardinons nos rues ».
Ces actions mises en place par les communes sont destinées aux particuliers ou à des associations, en fonction de la taille de l’espace. Les démarches sont encadrées par la ville, notamment via la signature de chartes de végétalisation et d’autorisations d’occupation du domaine public.
Redynamiser le lien social par les espaces verts
D’après l’étude IFOP « Ville en vert, ville en vie : un nouveau modèle de société », 80 % des Français fréquentent les espaces verts de manière régulière. 3 Français sur 10 s’y promènent d’ailleurs au moins une fois par semaine.
D’autre part, c’est dans les grandes villes que l’on retrouve le plus de personnes fréquentant les espaces verts, comme dans la capitale, où 13 % des Parisiens s’y rendent chaque jour.
En effet, les espaces verts permettent de favoriser la cohésion sociale, car ils génèrent des interactions entre des personnes de milieux sociaux variés. C’est particulièrement le cas si ces espaces de nature sont qualitatifs et situés à proximité de zones de résidence denses.
En outre, grâce aux aires de jeu à disposition dans les espaces verts, ce ne sont pas seulement les enfants qui se rencontrent, mais aussi les parents.
Une révolution verte du logement qui est déjà en route
Vers un développement des jardins partagés
Les jardins urbains existaient déjà au XIXe siècle pour fournir un complément alimentaire aux classes ouvrières. Ils connaissent un renouveau depuis 2015 en Île-de-France.
On compte ainsi plus de 1 300 jardins partagés en 2019 dans la région Île-de-France, ce qui représente une superficie de presque 800 hectares au sein de la capitale.
Les Franciliens aiment jardiner ! Cette activité offre aux habitants de la capitale un contact privilégié avec la nature, mais également le bénéfice d’une alimentation saine à petit prix, grâce aux potagers partagés. De plus, le jardinage est propice au développement personnel et à l’apprentissage de la vie en collectivité.
Les jardins partagés sont souvent des espaces publics délaissés, sur lesquels un collectif d’habitants a décidé de développer des activités de jardinage afin d’améliorer le cadre de vie du quartier.
On assiste à un véritable essor de l’agriculture urbaine, dû à une forte demande concernant la création d’espaces verts multifonctionnels. Les collectivités et les régions accompagnent le développement de l’agriculture urbaine, avec par exemple, le cadre du plan vert régional mis en place en 2017.
<h3>Le permis de végétaliser séduit de plus en plus d’habitants</h3>
La mode du jardinage en ville n’est pas nouvelle ! Déjà dans les années 70, le mouvement « Guerrilla Gardening » de New York avait pour but de transformer en jardins des lieux abandonnés.
Aujourd’hui, les municipalités encouragent ces mouvements favorables à la végétalisation de l’espace urbain. De cette manière, les habitants rendent leur ville plus verte et contribuent au développement de la biodiversité ainsi qu’à l’esthétique de l’espace public. En France, c’est le cas de Paris, Bordeaux, Montpellier ou encore Marseille.
Par exemple, depuis 2015, le permis de végétaliser donne carte blanche aux citoyens qui souhaitent cultiver des plantations dans la capitale. C’est ainsi que plus de 1 000 projets de plantations ont vu le jour. Grâce à la plateforme mise en place par la ville de Paris, les riverains peuvent mettre en valeur leurs plantations et échanger avec les autres résidents.
Pour obtenir le permis de végétaliser, il suffit de remplir un formulaire auprès de la mairie en décrivant son projet afin de solliciter une convention d’occupation.
Cette convention engage les jardiniers citadins à ne pas utiliser de pesticides et à privilégier les variétés de plantes locales. Par ailleurs, les récoltes sont destinées à la consommation des particuliers et ne peuvent être vendues.
Conclusion
Les logements du futur se veulent écoresponsables et respectueux de la santé et du bien-être des citadins afin de répondre aux nouveaux besoins générés par la crise sanitaire.
Les acteurs de l’immobilier promettent, notamment, une meilleure qualité de l’air intérieur, la présence d’espaces extérieurs, l’amélioration du confort thermique et acoustique ainsi que la présence d’espaces verts privés et collectifs.
Les espaces verts revêtent une importance capitale dans l’aménagement urbain et permettent de valoriser les projets immobiliers en offrant une meilleure cohésion sociale, un assainissement de l’air, une protection de l’environnement et une bonne qualité de vie.
Les experts de l’aménagement paysager, comme idverde, jouent ainsi un rôle primordial dans les nouveaux projets immobiliers.
De leur côté, les collectivités invitent les citadins à participer à la végétalisation de l’espace public grâce au permis de végétaliser et à la création de jardins partagés. Les résidents ont ainsi l’opportunité de participer à la renaissance de la nature en ville, en permettant le développement de la biodiversité en milieu urbain.
Par ailleurs, cette implication des citadins a l’avantage de favoriser la création de lien social, si peu présent dans l’espace urbain. C’est également une manière pour les résidents des zones urbaines de s’approprier leurs habitats.
La nature au cœur des villes : les bienfaits des espaces verts sur le climat