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11 novembre 2022

Comment améliorer la qualité de l’air intérieur en hiver ?

Alors, quelles sont les sources de pollution de l’air intérieur ? Quels sont les risques encourus ? Mais surtout, quelles solutions existent pour conserver un air sain dans son habitat ou toute autre surface close ?

Quelle est la qualité de l’air de nos intérieurs ?

L'air intérieur 5 à 10 fois plus pollué que l'air extérieur

Que ce soit dans nos maisons, dans les écoles, au bureau, dans les magasins ou dans les transports, la dégradation de la qualité de l’air intérieur est devenue un enjeu de santé publique. Il serait en effet 5 à 10 fois plus pollué que l’air extérieur.

Pourtant, d’après un sondage Ifop pour la Journée française de l’allergie réalisé en 2021, près de 9 personnes sur 10 ignorent que l’air intérieur est plus concentré en allergènes et polluants.

Et pour cause, le potentiel allergisant et polluant des intérieurs a beaucoup augmenté par rapport à il y a 50 ans. Cela est dû notamment à une meilleure isolation des logements. Cependant, celle-ci a pour conséquence un renouvellement de l’air moins efficace. Mais il faut savoir que c’est le terrain domestique qui reste la première source d’émissions de composés chimiques. Voyons quels sont les éléments les plus polluants.

Quelles sont les sources de la pollution de notre air intérieur ?

Les sources de pollution de l’air intérieur sont multiples. En fait, ce sont les composés organiques volatils (COV) qui contaminent l’air ambiant, ainsi que les gaz et les vapeurs qui émanent de certains produits, équipements, matériaux de construction et de décoration.

Ces sources de pollution peuvent venir également des activités humaines, de l’occupation des locaux par des plantes et animaux, ou tout simplement de l’air en provenance de l’extérieur.

La fumée du tabac, source de pollution la plus dangereuse

En raison de sa concentration élevée en produits toxiques, la fumée de tabac est la source de pollution la plus dangereuse, car elle recense plus de 3 000 substances nocives, dont le cyanure. D’ailleurs, en 2002, le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC) a reconnu que la fumée de tabac était identifiée comme cancérigène. Elle provoque aussi de l’asthme, une irritation des yeux et des voies respiratoires.

Même s’il est aujourd’hui interdit de fumer dans les espaces publics et professionnels clos, l’environnement domestique et le tabagisme passif (pour les non-fumeurs par inhalation) restent une source d’exposition importante à la fumée de tabac.

Même cigarette éteinte, la fumée reste en stagnation à l’intérieur de l’espace clos et les particules contaminent le logement en s’accrochant aux tissus (rideaux, moquettes, canapé, draps…). Il ne faut pas oublier que la nicotine présente dans ces particules peut réagir avec d’autres composants de la maison, provoquant alors des substances toxiques pour l’Homme.

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Les polluants chimiques

Les polluants chimiques sont principalement le monoxyde de carbone (CO), le plomb, les composés organiques volatils (COV) et les phtalates.

Le monoxyde de carbone se dégage des appareils de chauffage ou de production d’eau chaude à combustion vétustes. C’est un gaz incolore et inodore. À forte concentration, il provoque maux de tête, nausées, vertiges ou troubles de la vision.

Le plomb est présent dans les anciennes peintures maintenant interdites à la vente. Il provoque anémie et atteinte du système nerveux central.

Les composés organiques volatils (COV) sont à l’inverse présents dans les bâtiments neufs ou rénovés. On les retrouve dans la colle, certaines peintures, les produits de nettoyage, les parfums.

Enfin, les phtalates sont contenus dans les produits en plastique (films plastiques, emballages, revêtements de sol, rideaux de douche, tuyaux et câbles, peintures…). Ils sont également présents dans certains produits cosmétiques comme les vernis à ongles, les laques pour cheveux et les parfums. Ils sont reconnus pour provoquer des troubles de la fertilité.

Les polluants biologiques

Les polluants biologiques sont des agents infectieux et des allergènes qui proviennent directement des êtres vivants. On parle ici de l’Homme, des animaux domestiques, des plantes, des acariens et des insectes.

On distingue deux types de polluants biologiques :

  • Les agents infectieux (comme les bactéries, les virus et les toxines) qui proviennent des habitants du logement en cas de maladie contagieuse. Une fois dans l’air, ils peuvent se développer dans une ventilation mal entretenue, une climatisation ou dans un équipement de production d’eau chaude ;
  • Les allergènes sont émis par les animaux domestiques, les plantes, les acariens, les insectes ainsi que les moisissures. L’humidité et la chaleur amplifient leur prolifération dans l’air.

Les particules et fibres

Les particules et les fibres restent en suspension dans l’air. Ces dernières proviennent du bricolage, de la cuisine ou du ménage. D’ailleurs, rien que la poussière contient des petites particules pouvant être inhalées par l’Homme.

Les fibres sont une typologie de particules émises par les matériaux tels que le chanvre, l’amiante, la laine de verre, la roche ou encore la cellulose.

L’humidité

L’humidité dans l’habitat se traduit visiblement par de la moisissure qui est en fait un regroupement de champignons. Les sources d’humidité ne manquent pas dans une maison : cuisine, toilettes, salle de bain, ou tout simplement vapeur d’eau émise par les respirations humaines.

À titre d’exemple, un adulte produit environ 55 grammes de vapeur d’eau à l’heure et une lessive environ 1 kg sur son temps de séchage.

Ainsi, s’il y a un mauvais système de ventilation dans l’habitat, on voit apparaître de la condensation sur les vitres et des gouttelettes sur les murs. Mais ce n’est pas l’eau qui pollue et impacte directement la qualité de l’air intérieur, c’est plutôt la prolifération des moisissures et des acariens qui dégagent des spores dans l’air.

Ces derniers peuvent entraîner des allergies, des infections respiratoires, de l’asthme ou encore des réactions cutanées.

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Quels sont les risques de la pollution intérieure ?

Les risques de la pollution de l’air intérieur concernent principalement la santé des occupants. Voyons quels peuvent être les impacts immédiats ou à long terme.

Selon une étude de l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire Alimentation Environnement Travail (ANSES) réalisée en avril 2014, la pollution de l’air intérieur entraînerait la mort de près de 20 000 Français par an.

Au niveau mondial, on parle de 3,2 millions de personnes qui meurent prématurément de maladies imputables à la pollution de l’air intérieur des habitations (source : Organisation Mondiale de la Santé).

Certaines sources de pollution sont cancérigènes et provoquent de graves maladies :

  • Les cancers du rein provoqués par l’inhalation de trichloréthylène ;
  • Les leucémies provoquées par l’exposition au benzène ;
  • Les cancers du poumon liés au radon ou au tabagisme passif ;
  • L’intoxication au monoxyde de carbone ;
  • Les maladies cardiovasculaires provoquées par la respiration de particules.

Tout le monde n’est pas égal devant ces risques. Certaines populations sont plus sensibles à la pollution de l’air intérieur comme les enfants, les femmes enceintes, les personnes âgées et celles ayant une maladie cardiaque ou respiratoire.

Comment améliorer la qualité de l’air intérieur ?

Des moyens de prévention simples à mettre en œuvre permettent de limiter son exposition aux différents polluants.

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Aérer et ventiler l'air intérieur fréquemment

Aérer et ventiler son habitat permet de favoriser la circulation naturelle de l’air. Cette solution est idéale dès lors que votre logement n’est pas équipé d’une VMC (ventilation mécanique contrôlée) permettant de renouveler l’air intérieur.

Pour que cela soit efficace, il est nécessaire d’ouvrir les fenêtres quotidiennement, à raison de 10 minutes le matin et le soir. Pendant les activités comme la cuisine, le ménage, le bricolage, la lessive ou la douche, il est recommandé au minimum d’entrebâiller les fenêtres afin d’évacuer la vapeur d’eau produite.

Enfin, les entrées d’air ou les bouches d’extraction doivent rester dégagées et nettoyées régulièrement.

Si au contraire le logement est équipé d’une VMC, celle-ci doit être allumée en continu afin d’assurer un renouvellement de l’air en permanence. Souvent, sa vitesse de fonctionnement est ajustable en fonction de l’activité réalisée : vitesse maximale pour la cuisine ou la douche ou vitesse normale s’il n’y a pas d’activité provoquant de l’humidité.

De plus, un air sain dépend de l’entretien de la VMC. Sans nettoyage ni entretien régulier, celle-ci peut perdre en efficacité. Le nettoyage de la bouche d’extraction et de soufflage est conseillé une fois tous les trois mois et l’entretien est conseillé tous les trois ans par un spécialiste.

Veiller à protéger le logement de l'humidité

Un taux d’humidité dit “normal” est compris entre 40% et 60%. Il est possible de le mesurer à l’aide d’un hygromètre. Alors pour garder un taux d’humidité idéal, des astuces existent :

  • Aérer régulièrement en ouvrant les fenêtres ;
  • Activer la hotte aspirante lorsque l’on fait la cuisine ou mettre un couvercle sur une casserole d’eau ;
  • Mettre le linge à sécher dehors si on a un jardin ou un balcon, sinon le mettre dans une pièce bien ventilée ;
  • Intervenir aussitôt s’il y a une fuite d’eau, une infiltration voire un dégât des eaux en faisant intervenir un spécialiste qualifié ;
  • Utiliser un déshumidificateur d’air s’il n’y a pas de VMC ou s’il est difficile d’ouvrir les fenêtres en hiver.

Surveiller les polluants présents dans les produits du quotidien

Les produits du quotidien sont également une source de pollution, impactant la qualité de l’air intérieur. Pour prévenir de cela, il est judicieux de consulter l’étiquette de chaque produit avant son achat.

Par exemple, pour les produits utilisés lors des travaux de construction, rénovation ou décoration, il y a une étiquette intitulée “émissions dans l’air intérieur”. Celle-ci signale le niveau d’émission en composés organiques volatils. On y retrouve un taux d’émission d’une échelle allant de A+ (émissions faibles) à C (émissions fortes). Grâce à cette information, il est possible de surveiller les polluants présents dans les produits de revêtements des murs, des sols et des plafonds.

Concernant les produits ménagers et tous les autres équipements de la maison, privilégiez les produits affichant des logos environnementaux. Ces derniers signalent que les produits limitent leurs impacts sur l’environnement. Il en existe plusieurs : l’Écolabel Européen, l’Écolabel Nordique ou encore l’Ange Bleu.

Il est également important de bien suivre le mode d’emploi concernant les doses à utiliser, notamment lorsqu’il y a des indications informant qu’il s’agit d’un produit dangereux. Pour terminer, il est toujours intéressant de surveiller la composition d’un produit. Par exemple, le formaldéhyde (ou formol), les solvants (solvants organiques ou éthers de glycol) entrent dans la composition de nombreux produits et leur toxicité est reconnue.

Limiter certains produits

Certains produits sont connus pour émettre des substances chimiques. C’est le cas de l’eau de javel et des produits en spray qui pénètrent facilement dans les poumons. Qu’ils soient pour nettoyer, désodoriser, parfumer, la plupart dégagent des composés organiques volatils.

Ainsi, il est préférable d’utiliser dans la mesure du possible des moyens de nettoyage neutre comme le chiffon humide ou en microfibres, ou le nettoyage vapeur pour le sol.

Conclusion

Pour conclure, même si la qualité de l’air intérieur est de plus en plus surveillée, il est nécessaire de continuer à sensibiliser et de renseigner sur les polluants responsables des impacts sur la santé afin de prévenir des risques futurs.

 Nous avons vu en effet qu’il s’agit d’abord de comprendre d’où vient cette pollution dans les actions (même les plus banales) que l’on fait dans notre quotidien : faire le ménage, bricoler, fumer, avoir un animal domestique…

Nous avons vu également qu’il est possible d’avoir une meilleure qualité de l’air chez soi grâce à des gestes simples : ouverture des fenêtres, installation et entretien de la VMC, méthodes d’évacuation de l’humidité, limitation des produits nocifs, vérification des labels, etc.

En résumé, la meilleure solution reste de prévenir de cette pollution afin de maintenir une bonne qualité de l’air intérieur dans tous les lieux de vie fermés.

Comment réduire la pollution de l’eau ?

Crédit photos : Pixabay, Eli Sommer, Max Vakhtbovych 

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