Bailleurs : nos conseils pour entretenir vos espaces verts

Maintenir des espaces verts attrayants est essentiel pour la valorisation des biens immobiliers. Dans cet article, découvrez des conseils pratiques pour entretenir les espaces verts !

Qui doit entretenir les espaces verts ?

Dans le domaine de la location immobilière, la question de qui doit entretenir les espaces verts est centrale. Dans cette optique, locataires et propriétaires ont des droits et des devoirs encadrés par la loi.

Les droits des locataires en matière d’espaces verts

Les locataires bénéficient de droits spécifiques en ce qui concerne les espaces verts associés à leur lieu de résidence locative.

Conformément aux lois et règlements locaux, les locataires ont le droit de jouir d’espaces extérieurs entretenus et sécurisés.

Généralement, les locataires ont l’obligation de maintenir ces zones dans l’état où ils les ont trouvées, sauf indications contraires dans le contrat de bail.

La loi du 6 juillet 1989, visant à améliorer les rapports locatifs, prévoit que le locataire est responsable de l’entretien courant et des réparations locatives de la propriété, ce qui inclut le fait d’entretenir les espaces verts.

Pour le locataire, entretenir les espaces verts peut inclure la tonte de la pelouse, la taille et l’entretien des haies, arbres et arbustes, l’arrosage des plantes et des fleurs, ou encore le désherbage des allées.

De plus, le locataire est responsable pour tout dommage causé aux espaces verts durant la période de location.

Pour ce qui est des travaux courants d’entretien extérieurs, ceux-ci comprennent les petits dépannages et le remplacement d’éléments à usage privatif.

Sauf mention spécifique dans le bail de location, ces derniers sont généralement à la charge du locataire. En ce qui concerne les gros travaux, ils sont à la charge du propriétaire.

Problèmes et de litiges du point de vue des locataires

Les droits des locataires incluent également la possibilité de signaler toute défaillance ou problème au propriétaire ou au gestionnaire immobilier si ces derniers ne respectent pas leur obligation de jouissance paisible des lieux loués.

Si les espaces extérieurs ne sont pas entretenus selon les normes convenues ou s’ils présentent des risques pour la sécurité, les locataires ont le droit de demander des actions correctives à l’autorité compétente.

Les propriétaires face aux espaces verts

En règle générale, les propriétaires ont l’obligation de fournir un environnement en bon état, décent et exempt de réparations, ce qui inclut souvent l’entretien des espaces verts.

Cependant, les droits des propriétaires en matière d’espaces verts sont généralement définis par des termes spécifiques dans les contrats de location ou par la législation locale.

Les propriétaires ont le droit de fixer des règles concernant l’utilisation des espaces verts, notamment en imposant des restrictions pour préserver ces zones.

Cela pourrait inclure des interdictions de planter de grands arbres, d’utiliser des pesticides, d’installer des équipements permanents ou de modifier la configuration des jardins sans autorisation préalable.

Si les travaux à réaliser dépassent le cadre des travaux d’entretien courants des espaces verts, ils sont à la charge du propriétaire. Le fait d’abattre un arbre qui menace de s’effondrer fait par exemple partie des interventions exceptionnelles à la charge du propriétaire.

Problèmes et litiges du point de vue du propriétaire

En cas de négligence de la part des locataires dans l’entretien des espaces verts, les propriétaires peuvent agir conformément aux clauses du contrat de location pour demander des réparations ou entreprendre eux-mêmes les travaux nécessaires, sous réserve des lois locales.

Le propriétaire bailleur peut également demander la résiliation judiciaire du bail de location dans le cas où le locataire ne respecte pas son obligation d’entretien courant des espaces verts. Dans ce cas de figure, la fin du bail d’habitation entraîne un état des lieux de sortie.

Enfin, le propriétaire du logement est en droit de réclamer des dommages et intérêts ainsi que des frais de réparations et de remise en état au locataire.

La réglementation pour entretenir vos espaces verts

La loi définit les parties extérieures locatives qui doivent faire l’objet d’un entretien courant.

Celles-ci comprennent par exemple :

• Les jardins privatifs, incluant les allées, pelouses, massifs, bassins et piscines,
• Les auvents, terrasses et marquises,
• Les balcons, chéneaux et gouttières,
• Les clôtures, les haies et murs de soutènement,
• Les équipements extérieurs comme les cabanons ou les abris de jardin.

Plusieurs règles s’appliquent lorsqu’il est question d’entretenir les espaces verts.

Tout d’abord, certaines distances doivent être respectées en matière de plantation de végétaux.

Ainsi, une plantation supérieure à 2 mètres de hauteur devra être située à plus de 2 mètres du terrain voisin. Dans le cas où la plantation est inférieure à 2 mètres, une distance de 0,5 mètre doit être respectée.

Cette mesure s’applique à partir du centre du tronc de l’arbre ou de l’arbuste et non de son branchage.

Dans le cas où ces réglementations ne sont pas respectées, une plainte peut être déposée et déboucher sur une obligation de réduction de hauteur ou d’arrachage des végétaux concernés.

Les arbres et arbustes causant un déficit de vue, d’ensoleillement ou des fissures dans un mur à cause des racines, peuvent être considérés comme troubles au voisinage avec le même type de poursuites.

Dans le cas d’une haie mitoyenne, ce type de réglementation ne s’applique pas et l’entretien est partagé entre les deux parties.

Enfin, d’autres réglementations concernant les horaires d’utilisation des machines d’entretien des espaces verts, les dates pour la taille et l’élagage des haies, ou encore l’interdiction de brûler ses déchets verts doivent être respectées.

Découvrez l’importance de l’entretien des espaces verts sur l’environnement

Comment entretenir les espaces verts ?

Vérifier et régler le système d’arrosage automatique

Un système d’arrosage automatique efficace est essentiel pour entretenir les espaces verts. La vérification et le réglage régulier de ce système garantissent une irrigation harmonieuse et économe.

Pour commencer, inspectez minutieusement l’ensemble du système d’arrosage. Vérifiez les tuyaux, les raccords et les têtes d’arrosage pour détecter toute fuite éventuelle. Remplacez ou réparez les éléments endommagés pour éviter le gaspillage d’eau.

Ensuite, ajustez les programmations de l’arrosage automatique en fonction des saisons.

Durant les périodes plus chaudes, augmentez la fréquence d’arrosage, tout en réduisant cette fréquence pendant les saisons plus fraîches.

Calibrez également les minuteries pour arroser tôt le matin, lorsque l’évaporation est moindre, minimisant ainsi les pertes d’eau dues à la chaleur du jour.

Enfin, vérifiez la distribution de l’eau pour vous assurer qu’elle atteint uniformément toutes les zones à arroser.

La gestion des espaces verts par les bailleurs

Vers une gestion écologique des espaces verts

Entretenir les espaces verts, c’est bien. Mais entretenir les espaces verts de manière écologique, c’est encore mieux !

La trame verte consiste en un réseau continu d’espaces verts diversifiés, comme parcs, forêts et zones humides, favorisant la biodiversité en offrant des habitats variés et en créant des corridors pour la faune et la flore.

De même, la trame bleue s’attache à préserver et restaurer les milieux aquatiques, tels que rivières, lacs et zones humides, pour maintenir la qualité de l’eau et fournir des habitats à la vie aquatique tout en régulant les cycles hydrologiques.

Pour mettre en œuvre une gestion écologique des espaces verts, de nombreuses mesures peuvent être adoptées. Ces mesures incluent par exemple :

• La réduction des surfaces imperméables pour favoriser l’infiltration de l’eau et réduire les risques d’inondations,
• Une meilleure gestion de l’eau grâce à des techniques d’irrigation efficaces et la mise en place de systèmes de récupération de l’eau de pluie,
• La gestion naturelle et écologique des déchets via le paillage, le compostage et le recyclage,
• La réduction, voire la suppression de l’utilisation de produits chimiques et phytosanitaires,
• Le choix d’espèces végétales indigènes, diversifiées, adaptées à l’environnement local et aux faibles besoins en eau et en entretien,
• La mise en place d’une politique de gestion différenciée pour l’entretien des espaces verts.