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17 août 2022

Neutralité carbone : tour d’horizon des meilleures initiatives pour réduire nos émissions de CO²

Aujourd’hui, il est possible de trouver de nombreuses informations sur les émissions de CO², mais sait-on pour autant les interpréter ? Il est même désormais possible, pour les entreprises et les particuliers, de faire leur « bilan carbone », afin de connaître avec précision la quantité de CO² émise. Tout cela dans le but de réduire les émissions de CO² et d’atteindre, à terme, la neutralité carbone.

Mais alors de quoi parle-t-on vraiment ? Comment décrypter le phénomène des émissions de CO² ? Quel est l’impact du CO² sur l’environnement ? Mais surtout quelles sont les solutions proposées aujourd’hui pour réduire ou compenser ces émissions ? Autant de questions auxquelles nous allons répondre aujourd’hui.

Pourquoi faut-il réduire nos émissions de CO² ?

Qu’est-ce que le CO² ?

Le terme de CO² ne peut pas vous être totalement inconnu. Ces dernières années, l’évocation du CO² est de plus en plus fréquente. Mais qu’est-ce c’est, exactement ?

CO² est en fait la formule chimique pour désigner le dioxyde de carbone. Il s‘agit d’un gaz naturel, composé d’une molécule de carbone et de deux molécules d’oxygène, d’où la formule CO². 

Si c’est un gaz naturel, cela signifie donc que c’est un gaz que l’on retrouve naturellement dans l’air. Il est englobé dans les 1 % d’autres gaz qui composent l’air que nous respirons. À l’état naturel, nous ne pouvons, ni le voir, ni le sentir et il n’est pas dangereux s’il reste en petite quantité dans l’air. Par contre, si les quantités de CO² deviennent trop importantes, cela devient dangereux pour les Hommes et les animaux. Mais pas seulement.

Car le CO², même en très petite quantité, fait partie des gaz qui contribuent à accentuer le réchauffement climatique. Ceux que l’on appelle plus communément les gaz à effet de serre. Cela s’explique par le fait que le CO² emprisonne les rayons du soleil, stabilisant ainsi la température à la surface de la planète à un niveau raisonnable. C’est un procédé naturel nécessaire à rendre la Terre vivable. Toutefois, plus il y a de CO², plus la température augmente, ce qui devient une menace.

Depuis les débuts de l’industrialisation, au milieu du 17ème siècle, la concentration de CO² dans l’air n’a fait qu’augmenter. En 1850, nous pouvions recenser 280 molécules de CO² pour 1 million de molécules d’air. Aujourd’hui, nous comptons 400 molécules de CO² pour 1 million de molécules d’air. Des chiffres qui ne sont donc pas sans conséquences, à la fois sur notre santé et celle des animaux, mais également sur l’environnement.

Quelles sont les principales sources d’émissions de CO² ?

Maintenant que l’on connaît la menace que représente l’augmentation des émissions de CO², on s’attache de plus en plus à les mesurer. Cela permet notamment d’en savoir plus sur leurs origines.

En 2020, l’International Energy Agency (IEA) publiait une étude sur le sujet, basée sur des relevés effectués en 2018. Selon ces données, cette année-là, c’est la production d’électricité qui était alors le premier secteur émetteur de CO² dans le monde, représentant, à elle seule, 41 % du total des émissions dues à la combustion d’énergie. Viennent ensuite les transports, avec 25 % d’émissions au niveau mondial, puis l’industrie, avec 18 %.

Au niveau des pays, c’est en Chine que l’industrie et le secteur de l’énergie (électricité et hors électricité) génèrent le plus d’émissions de CO², avec 83 % des émissions du pays pour les deux secteurs confondus. Aux États-Unis, le secteur des transports génère 36 % d’émission de CO², juste derrière la production d’électricité (38 %). Enfin, dans l’Union Européenne, même constat, ce sont les secteurs de la production d’électricité et de transports qui génèrent le plus de CO² avec respectivement, 33 % et 29 % (source Ministère de la Transition Ecologique).

Low angle shot of a factory with smoke and steam coming out of the chimneys captured at sunset
Icebergs in Glacier Lagoon, Iceland .

Quels sont les effets du CO² sur la planète ?

Comme nous l’avons expliqué précédemment, le CO² joue à la base un rôle naturel sur la planète Terre. Initialement, c’est un gaz qui emprisonne naturellement les rayons du soleil, permettant ainsi de stabiliser les températures sur Terre et d’en faire une planète habitable, avec des températures tempérées. Mais, l’incidence des activités de l’Homme, et les émissions de CO² qu’elles provoquent, emprisonne toujours plus les rayons du soleil, ce qui fait augmenter les températures.

Donc, le réchauffement climatique est une conséquence de l’augmentation de la concentration de CO² dans l’air. Et malheureusement, ce réchauffement engendre de nombreuses perturbations de notre écosystème : fonte des glaces, augmentation du niveau des océans, disparition ou migration de nombreuses espèces… C’est tout notre monde qui est impacté. De nombreuses populations, souvent dans des pays en voie de développement, subissent déjà de plein fouet ce réchauffement climatique : désert qui gagne du terrain, manque d’eau, îles submergées…

Pour avoir une idée de l’accélération de ce phénomène, le site wenow révèle que 14 des 18 années les plus chaudes dans toute l’histoire de l’humanité appartiennent au 21ème siècle… Un constat qui ne cesse de s’accélérer.

Comment agir pour atteindre la neutralité carbone ?

 

En quoi consiste la neutralité carbone ?

Ce constat de l’augmentation des émissions de CO² a néanmoins permis de souligner une chose : la nécessité de revenir à une neutralité carbone.

Ce concept prône en fait un équilibre parfait entre les émissions de carbone et l’absorption du carbone de l’atmosphère. Car il existe aujourd’hui, sur notre planète, des organismes vivants qui absorbent le CO². C’est le cas des plantes et des arbres, mais c’est aussi le cas du phytoplancton dans les océans. On les appelle des puits de carbone naturels.

Selon le site du Parlement Européen, en 2021, les puits naturels éliminaient entre 9,5 et 11 gigatonnes de CO² par an. Des chiffres colossaux, mais les émissions mondiales annuelles de CO² sont d’autant plus colossales, puisqu’elles atteignaient déjà 38 gigatonnes en 2019… Les puits de carbone naturels ne suffisent donc plus de nos jours. D’autant plus que les forêts diminuent un peu plus chaque année, tout comme le phytoplancton.

Nous sommes donc encore loin de cette neutralité carbone et aujourd’hui, aucun puits de carbone artificiel n’est capable de compenser ce manque d’absorption de CO², afin de permettre de stopper le réchauffement climatique.

Sans compter que le CO², stocké dans les arbres par exemple, est rejeté dans l’atmosphère à chaque feu de forêts, ou à chaque changement dans l’utilisation des terres. Il est donc impératif de réduire notre empreinte carbone et de décarboner nos pratiques, pour atteindre la neutralité.

Réduire nos émissions de gaz à effet de serre

S’il est impossible d’absorber toutes les émissions de gaz à effet de serre générées par les humains, alors il est évident qu’il nous faut réduire ces émissions de CO². C’est, sans conteste, la solution la plus évidente : moins il y aura d’émissions de CO², moins il sera nécessaire de les absorber.

Et c’est là qu’intervient le bilan carbone !  Cet outil, mis en place surtout pour les entreprises, permet de savoir d’où viennent les émissions carbone, pour mieux le combattre. Car si l’on sait que l’industrie fait partie des secteurs les plus émetteurs de CO², il convient à l’intérieur même du secteur et des entreprises, de connaître la source des émissions pour pouvoir mieux y remédier.

Une fois que la source d’émission de CO² est identifiée, l’entreprise à trois solutions. La première, opter pour des process qui émettent moins de CO², quand c’est possible. La deuxième, développer les absorptions de carbone, directement au sein de l’entreprise. Enfin la troisième, la compensation carbone, grâce au financement de puits de carbone.

Développer les puits de carbone

On le sait donc, il existe des puits de carbone naturels. Mais l’Homme réfléchit, lui aussi, à créer des puits de carbone artificiels, pour venir absorber le trop-plein d’émissions de gaz à effet de serre. L’International Energy Agency (IEA) est d’ailleurs convaincue que le captage du CO² est une des meilleures solutions qui s‘offrent à nous.

Dans un scénario optimiste qu’elle énonce, cette solution permettrait de limiter à 2°C le réchauffement climatique jusqu’en 2100. Cela pourrait aussi contribuer à réduire les émissions de CO² de 14 % d’ici 2060. Une option qui n’est donc pas négligeable, mais pas suffisante. C’est pourquoi il est également impératif de réduire les émissions de CO²  grâce à des sources d’énergies bas carbone, entre autres.

Zoom sur trois projets innovants pour réduire les émissions de CO²

Capturer le CO² dans l’air ambiant, le pari d’une start-up suisse

Cette initiative écoresponsable a été pensée par la start-up suisse Climeworks, en collaboration avec la société Carbfix. Un projet qui a vu le jour en Islande et qu’ils ont décidé d’appeler Orca (« orka » en islandais, signifie « énergie »).

Orca, lancée en septembre 2021, est la plus grande usine mondiale de captage de CO². L’objectif est donc clair : absorber le trop-plein de CO² présent dans l’air pour lutter contre le réchauffement climatique. Pour cela, Climeworks a développé quatre unités de collecte, installées non loin de la capitale islandaise et alimentées en énergie par la centrale géothermique Onpower.

Des unités de collecte constituées de deux caissons métalliques, chacun muni de 12 ventilateurs, absorbant l’air ambiant, pour le rediriger vers des filtres et le chauffer ensuite à 100°. Une technologie qui permet de rejeter un air totalement pur, sans aucune trace de CO².

D’un autre côté, le CO² capturé est converti en un gaz concentré. Il est ensuite mélangé à de l’eau, pour être injecté à 1 000 mètres de profondeur. Une fois refroidi, il devient solide et se pétrifie, emprisonné dans la roche. Une technologie innovante qui s’inspire du processus naturel de minéralisation.

Recycler le CO² pour le transformer en matières premières, le défi d’une start-up bordelaise

Ce projet ambitieux a été pensé par deux jeunes prodiges de la chimie, Sarah Lamaison et David Wakerley. Ensemble, ils ont créé la start-up Dioxycle, entreprise innovante qui fait partie de la French Tech.

Sarah Lamaison explique le concept à La Tribune Bordeaux : « Aujourd’hui, les industriels qui veulent réduire l’impact de leurs émissions de CO² ont globalement deux solutions : compenser ces émissions, par exemple en plantant des arbres qui stockeront le CO² par le jeu de la photosynthèse, ou séquestrer le CO² émis, par enfouissement notamment. Or, il existe une troisième voie, l’électrocatalyse du CO², qui permet de le transformer en molécules valorisables : du méthane, du monoxyde de carbone ou d’autres hydrocarbures. »

Concrètement, il s’agit donc de convertir le CO², aujourd’hui considéré comme un déchet, en ressource. Pour rendre cela possible, ils utilisent un électrolyseur, qui, à terme, pourra être intégré dans des systèmes modulaires de la taille d’un conteneur et qui permettra la capture et le traitement contrôlés des gaz d’échappement industriels contenant du CO². Un électrolyseur qui peut transformer plus de 80 kg de CO² par m² chaque jour. En empilant les cellules obtenues, un seul conteneur pourra convertir plusieurs tonnes de CO² chaque jour.

Accompagner les entreprises dans la réduction de leurs émissions de CO²

La dernière innovation que nous vous présentons, c’est We Count. Il s‘agit d’une entreprise qui propose une transition écologique pour les entreprises en trois étapes. D’abord grâce à la réalisation de son bilan carbone, ensuite en définissant une stratégie climat et enfin en mettant en mouvement l’organisation.

Concrètement, cela commence par l’utilisation de l’outil « Mon Empreinte Pro » qui permet à chaque salarié de faire son propre bilan carbone. Ensuite, selon les résultats et le bilan carbone de chacun, We Count propose des actions concrètes à mettre en place pour réduire le bilan carbone.

L’accompagnement est complet puisqu’ils proposent un véritable parcours, par le biais de formations, d’interventions d’experts, de retours d’expérience, de coachings carbone individuels et d’ateliers de co-construction…

Conclusion

Le CO² est, certes, un gaz naturel. Néanmoins, sa présence trop importante dans l’atmosphère entraîne de nombreuses conséquences pour notre santé, celles des animaux, mais également sur l’environnement.

C’est pourquoi il est primordial de réguler le CO² présent dans l’air, pour atteindre la neutralité carbone. Trois solutions pour ce faire : réduire nos émissions, les compenser, ou les valoriser.

Heureusement, de nombreux organismes, entreprises et start-up travaillent déjà à élaborer de solutions innovantes pour lutter contre ce surplus de CO². Des solutions qui s’avèrent d’ailleurs toutes concluantes !

PS : et vous, quel est votre bilan carbone ?

Comment se porte la couche d’ozone ?

Crédit photos : janoon028, Wirestock

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