La révolution des mobilités douces transforme nos villes et nos habitudes de déplacement. Des pistes cyclables aux voies vertes et piétonnes, découvrez comment ces nouveaux modes de transport redessinent le visage de nos territoires et participent à la construction d’un avenir plus durable !
Zoom sur la mobilité douce
Qu’est-ce que la mobilité douce ?
La mobilité douce englobe l’ensemble des modes de déplacement non motorisés ou utilisant une motorisation écologique, qui minimise l’impact environnemental tout en favorisant le bien-être des usagers. On distingue trois grandes catégories de mobilités douces :
- Les modes de déplacements actifs : marche, vélo, trottinette classique, roller, skate,
- Les solutions de micro-mobilités électriques : vélos et trottinettes à assistance électrique, gyro roues,
- Les transports collectifs ou partagés à faible impact : bus électriques, tramways, covoiturage.
Enfin, les avis divergent sur le fait que la voiture électrique puisse être totalement considérée comme une mobilité douce.
En effet, bien qu’elle réduise les émissions directes de CO2, la voiture électrique continue d’avoir un impact environnemental significatif (fabrication des batteries, utilisation d’espace urbain, production d’électricité nécessaire).
Quelles sont les solutions de mobilités douces les plus utilisées en France ?
Même si la voiture reste le mode de déplacement préférentiel des usagers à 85 %, plusieurs études marquent une nette progression des mobilités douces en France.
La marche s’impose comme le mode de déplacement privilégié avec 89 % de pratiquants réguliers, suivie par les transports en commun dont l’utilisation a augmenté pour 41 % des Français ces cinq dernières années.
La trottinette électrique et les autres dispositifs de micromobilités séduisent également avec 36 % des utilisateurs désormais assurés (+5 points en 2023).
Les jeunes (18-34 ans) sont les principaux précurseurs de cette transition. En effet, 72 % utilisent les transports publics (contre 55 % pour la moyenne européenne) et 50 % utilisent le vélo classique (contre 39 % en moyenne).
Plus globalement, les perspectives pour les prochaines années sont encourageantes. 38 % des Français prévoient d’intensifier leur usage du vélo électrique, 33 % la marche et 32 % la trottinette personnelle.
À l’échelle européenne, 40 % des 18-34 ans envisagent un avenir sans voiture, contre 30 % pour la moyenne tous âges confondus. En France, 23 % des propriétaires actuels de voiture pourraient envisager de ne plus en avoir à l’avenir.
Enfin, cette évolution est principalement motivée par des considérations financières (46 % en France) et environnementales (30 %), reflétant une prise de conscience plus marquée, où 75 % des citoyens considèrent les questions environnementales comme prioritaires.
Pourquoi favoriser la mobilité douce : enjeux et développement durable
La transition vers les mobilités douces s’inscrit dans une approche globale de développement durable, répondant à trois catégories d’enjeux majeurs.
Les enjeux environnementaux et sanitaires des mobilités douces
Sur le plan environnemental, l’adoption massive des mobilités douces permettrait de réduire significativement les émissions de gaz à effet de serre, la pollution atmosphérique et sonore, tout en préservant les ressources naturelles.
Ces modes de déplacement favorisent également la protection de la biodiversité urbaine en réduisant la fragmentation des habitats.
De plus, l’expansion des mobilités douces est plus que compatible avec la création des corridors écologiques tout en diminuant la pollution des sols et des eaux, bénéficiant ainsi à la faune et à la flore locales.
Enfin, la végétalisation des villes, qui va généralement de pair avec les mobilités douces, contribue elle aussi à l’amélioration de la santé physique et mentale des populations.
Les enjeux économiques des mobilités douces
Dans un contexte où les Français consacrent en moyenne 131 € mensuels à leurs déplacements, les mobilités douces représentent une alternative économique durable.
En effet, celles-ci permettent de réduire les coûts individuels de transport, d’entretien et de carburant, tout en réduisant les dépenses publiques liées aux infrastructures routières et à la santé.
Enfin, ces nouvelles mobilités stimulent également l’émergence de secteurs économiques innovants tout en contribuant à réduire la dépendance énergétique aux énergies fossiles.
Les enjeux sociaux des mobilités douces
Alors que nous avons déjà évoqué les bénéfices sanitaires des mobilités douces et des aménagements liés, ces nouvelles solutions offrent de nombreux avantages supplémentaires au niveau social.
En effet, les mobilités douces favorisent l’équité en améliorant l’accessibilité aux transports pour tous, réduisant ainsi les inégalités de mobilité.
De plus, elles peuvent par exemple contribuer au renforcement du lien social à travers le développement de communautés d’usagers.
Enfin, les mobilités douces optimisent les temps de trajet en milieu urbain et facilitent l’accès à l’emploi et aux services, tout en améliorant significativement le cadre de vie urbain !
Comment développer les mobilités douces : stratégies et actions concrètes
Pour répondre à ces différents enjeux et accélérer le développement des mobilités douces, plusieurs stratégies d’action sont essentielles.
Premièrement, l’aménagement urbain doit être repensé avec le développement d’infrastructures dédiées.
Parmi elles, les pistes cyclables sécurisées, voies piétonnes et voies vertes accessibles et agréables, ainsi qu’un réseau de transports en commun modernisé, étendu et régulier.
Les politiques incitatives jouent également un rôle clé, qu’il s’agisse d’aides financières à l’acquisition d’équipements ou de tarification attractive des transports publics.
En parallèle, la mise en place de solutions de partage (vélos en libre-service, aires de covoiturage) complète ce dispositif.
Enfin, ces mesures doivent s’accompagner d’actions de sensibilisation pour favoriser l’évolution des consciences et des comportements quand ces solutions présentent des avantages pour les usagers.
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