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15 septembre 2025

Les bonnes nouvelles environnementales du mois

Quelles bonnes nouvelles environnementales le mois de juin nous a-t-il apportées en matière de développement durable et de transition écologique ?

Après des années marquées par des alertes climatiques et la perte de biodiversité, ce début d’été offre son lot d’avancées encourageantes.

Des initiatives politiques ambitieuses, des succès de conservation et des progrès technologiques témoignent ainsi d’un véritable élan positif en faveur de la planète.

Tour d’horizon, en France et à l’international, des faits marquants qui renforcent l’espoir d’un avenir plus vert.

La France annonce la plus grande aire marine protégée au monde

En juin, la France a pris une décision historique de protection de la nature à l’occasion de la Conférence des Nations Unies sur l’Océan (UNOC) qui se tenait à Nice.

Le gouvernement français a en effet annoncé la création de la plus grande aire marine protégée (AMP) de la planète en Polynésie française.

Concrètement, cela signifie que la quasi-totalité de la zone économique exclusive polynésienne, soit 4,8 millions de km², sera placée sous protection, dont 900 000 km² en protection stricte.

Jamais un espace marin aussi vaste n’avait bénéficié d’un statut de préservation aussi élevé. Cette mesure ambitieuse illustre la volonté des autorités de sauvegarder les écosystèmes marins et la biodiversité exceptionnelle des océans du Pacifique.

Les retombées de cette initiative dépassent le cadre national.

Grâce à l’AMP polynésienne et à d’autres engagements pris par divers pays lors du sommet de Nice, la surface totale des océans protégés dans le monde va donc passer d’environ 8,3 % fin 2024 à plus de 12 %.

Il s’agit donc d’une augmentation de 30 % des aires marines protégées à l’échelle globale, rapprochant ainsi significativement la communauté internationale de l’objectif de 30 % d’océans protégés d’ici à 2030 (objectif fixé par l’accord mondial pour la biodiversité de Kunming-Montréal).

En protégeant mieux ses eaux, la France envoie ainsi un signal fort : la préservation de la biodiversité marine et la lutte contre la surpêche et les pollutions océaniques deviennent des priorités concrètes.

Cette bonne nouvelle environnementale illustre qu’avec de la volonté politique et une coopération internationale, il est possible de défendre les écosystèmes fragiles sur une vaste échelle.

Un pas de plus vers la sauvegarde du patrimoine naturel mondial.

Baisse inédite des émissions de CO₂ : la Chine montre l’exemple

Le recul observé ce mois-ci sur les émissions chinoises mérite un éclairage spécifique : il traduit, au-delà des chiffres, un changement structurel dans la trajectoire carbone de la première économie mondiale.

Un ralentissement mesurable des émissions chinoises

Sur le front du climat, le mois de juin apporte une bonne nouvelle environnementale.

Pour la première fois, la Chine, plus grand émetteur mondial de gaz à effet de serre, a en effet entamé une baisse de ses émissions de CO.

D’après une analyse scientifique publiée ce trimestre, les émissions chinoises ont diminué de 1,6 % au premier trimestre 2025 par rapport à l’année précédente.

Et de 1 % sur les douze derniers mois.1.

Cette inflexion, bien que modeste, est cependant riche de sens.

Car elle s’explique non par un ralentissement économique, mais bien par une transition énergétique interne accélérée.

En effet, la Chine a massivement développé ses capacités d’énergie propre (solaire, éolien, hydraulique et même nucléaire).

Au point que ces sources renouvelables ont pu couvrir l’augmentation de la demande d’électricité et réduire la production des centrales à charbon.

C’est la première fois qu’une telle baisse des émissions chinoises est attribuée à l’essor des énergies vertes et non à une crise conjoncturelle.

Ce tournant laisse entrevoir le pic des émissions du pays plus tôt que prévu.

Un signal positif salué par la communauté scientifique

Ce ralentissement des émissions en Chine est salué unanimement par les experts du climat.

Le climatologue Jean Jouzel, ancien vice-président du GIEC, y voit un motif d’espoir concret : « Je prends comme une très bonne nouvelle le fait que les émissions de CO₂ de la Chine commencent à diminuer » affirme-t-il, soulignant que le pays pourrait atteindre son pic d’émissions bien avant l’échéance de 2030 prévue dans l’Accord de Paris.

En d’autres termes, l’effort chinois en matière d’énergies propres commence à porter ses fruits de manière tangible.

Cette tendance reste à se confirmer sur la durée, mais elle montre qu’avec des investissements et des politiques adéquats, même les économies les plus polluantes peuvent infléchir la courbe de leurs rejets de gaz à effet de serre.

La nouvelle est d’autant plus positive qu’elle intervient alors que les émissions de CO₂ de nombreux pays développés sont déjà orientées à la baisse.

La France, par exemple, poursuit une diminution progressive de ses propres émissions depuis plusieurs années.

Voir l’économie la plus émettrice au monde s’engager à son tour sur la voie de la décarbonation alimente l’optimisme croissant mais prudent des acteurs engagés dans la lutte contre le réchauffement climatique.

Transition énergétique : l’essor des énergies renouvelables s’accélère

La dynamique observée ce mois-ci confirme que le secteur énergétique se transforme à un rythme inédit.

Le contexte géopolitique reste volatil, mais les signaux convergent : la transition écologique repose désormais sur des volumes d’investissement et des réalisations concrètes qui dépassent toute projection antérieure.

Investissements records dans l’énergie durable

Le mois de juin confirme également un mouvement de fond en matière d’énergie propre.

La transition écologique s’accompagne en effet d’une montée en puissance sans précédent des sources d’énergie durable.

Selon le dernier rapport de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), les investissements mondiaux dans le secteur énergétique devraient atteindre un niveau record d’environ 3 300 milliards de dollars en 2025.

Dont 2 200 milliards consacrés aux technologies d’énergie renouvelable et autres solutions propres.

Soit deux fois plus que les investissements prévus dans les énergies fossiles.

Malgré un contexte géopolitique incertain, la volonté de réduire la dépendance aux combustibles fossiles et de réduire l’empreinte carbone stimule massivement le financement de projets verts.

Les renouvelables, première source d’électricité mondiale

Cette accélération de la transition se traduit déjà dans les faits.

En 2025, pour la première fois, les énergies renouvelables devraient devenir la première source d’électricité dans le monde, devant le charbon.

L’essor fulgurant du solaire et de l’éolien, soutenu par la baisse de leurs coûts de production, permettrait ainsi de couvrir plus d’un tiers de la production électrique mondiale dès cette année.

Cette projection, annoncée par l’AIE, se réalise déjà dans de nombreux pays.

En Italie, par exemple, les énergies renouvelables ont couvert 56 % de la demande d’électricité au mois de mai.

Un record historique rendu possible par une forte production solaire et éolienne.

De même, les États-Unis ont connu en 2024 la plus grande croissance jamais enregistrée de leur capacité solaire, avec 50 GW de nouvelles installations photovoltaïques raccordées en un an.

Ce dynamisme, soutenu par des incitations publiques et des innovations technologiques, montre que le basculement vers des solutions énergétiques propres s’opère à grande échelle.

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Des records nationaux confirment la dynamique positive

En France, la progression est tout aussi significative.

Plus d’un tiers de l’électricité consommée en France en 2024 provenait en effet des énergies renouvelables.

Un chiffre en forte hausse grâce à l’augmentation de la production solaire (+10 % en un an) et à une excellente production hydroélectrique (+27 % en 2024).

Les réseaux continuent donc de s’adapter pour intégrer ce flot d’électricité verte.

Le gestionnaire Enedis prévoit ainsi de raccorder près de 6 GW de nouvelles capacités renouvelables en 2025, battant ainsi un record après les 5,5 GW déjà raccordés en 2024.

Toutes ces données confirment une tendance de fond : l’énergie durable n’est plus un secteur marginal.

Elle devient même le pilier central du mix énergétique de demain.

Les spécialistes soulignent toutefois l’importance de poursuivre les efforts, notamment en matière de stockage d’électricité et de modernisation des réseaux, afin de consolider ces progrès et d’assurer une fourniture stable en énergies vertes.

Quoi qu’il en soit, voir les énergies propres supplanter progressivement les sources fossiles constitue une bonne nouvelle pour le climat, la qualité de l’air et la réduction de l’empreinte carbone à long terme.

Mobilité durable : le boom des véhicules électriques

La dynamique observée sur le marché mondial confirme que la mobilité durable devient un pilier stratégique de la transition écologique des territoires.

Des ventes en forte croissance sur tous les continents

La transition écologique ne concerne pas que la production d’énergie.

Elle s’étend aussi aux transports, secteur clé dans l’effort de réduction de l’empreinte carbone.

En juin, les indicateurs sont au vert pour la mobilité durable, portée par l’essor des véhicules électriques (VE).

L’Agence internationale de l’énergie prévoit ainsi que plus de 20 millions de voitures électriques seront vendues dans le monde en 2025, soit environ 25 % des ventes mondiales de véhicules neufs.

Ce chiffre, impensable il y a quelques années à peine, illustre l’accélération remarquable du passage à l’électrique.

En effet, malgré des contraintes d’approvisionnement et la fin de certains bonus écologiques, le marché global des VE affiche une croissance à deux chiffres sur tous les grands continents.

Au premier trimestre 2025, il s’est ainsi vendu environ 4,1 millions de véhicules électriques dans le monde, un volume en hausse d’environ 30 à 40 % par rapport à l’an dernier.

Des pays comme la Chine (premier marché mondial pour les VE) et les États-Unis enregistrent des ventes records.

L’Europe n’est pas en reste avec une progression continue (malgré un léger ralentissement ponctuel en France dû à la baisse des subventions).

Infrastructures et bénéfices environnementaux en phase d’extension

Cette révolution silencieuse dans les transports augure d’importants bénéfices pour l’environnement.

Chaque véhicule électrique supplémentaire, c’est un peu moins d’émissions de CO₂ et de pollution atmosphérique dans nos villes.

Plusieurs grandes métropoles françaises et européennes accompagnent d’ailleurs ce mouvement en développant les infrastructures de recharge et en favorisant les mobilités douces.

Paris et Lyon ont par exemple récemment déployé de nouvelles lignes de bus 100 % électriques pour les dessertes nocturnes, réduisant ainsi la consommation de diesel et les nuisances sonores en milieu urbain.

Partout, des initiatives se multiplient pour intégrer l’électromobilité : flotte de bus et de camions électriques, vélos en libre-service, projets de trains à hydrogène, etc.

Certes, des défis subsistent (autonomie des batteries, recyclage, approvisionnement en matières premières…).

Mais la dynamique est enclenchée.

Le développement durable des transports s’accélère.

Il contribue, à terme, à diminuer significativement l’empreinte carbone du secteur et à améliorer la qualité de vie dans nos collectivités.

Vers une dynamique globale de développement durable

Ces bonnes nouvelles environnementales signalent ’une accélération inédite du développement durable à l’échelle mondiale.

Au-delà des progrès écologiques constatés ce mois-ci, c’est bien une transition écologique profonde qui se dessine pour faire face au changement climatique.

La protection de la nature en ville et la protection de la biodiversité deviennent des priorités stratégiques pour réduire l’impact environnemental et améliorer le cadre de vie urbain.

En parallèle, le déploiement massif des énergies renouvelables contribue à diminuer l’empreinte carbone des activités humaines, tout en stimulant l’innovation pour des solutions écologiques toujours plus efficaces.

Partout, des initiatives environnementales ambitieuses voient le jour, qu’il s’agisse de programmes de génie écologique, de mobilité durable ou d’aménagement paysager durable en milieu urbain comme dans les espaces naturels.

Elles sont portées par les collectivités, les entreprises et la société civile.

Cette dynamique rejoint l’engagement d’idverde en faveur d’une ville plus verte et de territoires résilients.

De grands projets d’envergure se profilent déjà, soutenus par des coalitions d’acteurs publics et privés.

Du verdissement des centres urbains à la restauration d’écosystèmes à grande échelle, ces initiatives témoignent d’un mouvement vers un avenir durable qui s’intensifie.

Conclusion

Deux enseignements majeurs se dégagent de ces bonnes nouvelles environnementales.

Premièrement, des actions de protection de la biodiversité d’une ampleur inédite, comme la création de vastes aires protégées marines, montrent que la préservation des écosystèmes progresse concrètement, en France comme à l’international.

Deuxièmement, l’accélération de la transition écologique est palpable dans de multiples domaines : réduction mesurée des émissions de gaz à effet de serre, investissements records dans les énergies propres, montée en puissance des renouvelables et essor de la mobilité électrique.

Bien sûr, le chemin vers un modèle véritablement durable ne fait que commencer.

Pas à pas, se construit ainsi un futur plus respectueux du climat et de la nature.

Un avenir plus vert dont les signaux positifs, loin d’être anecdotiques, méritent d’être soulignés et encouragés.

1 CREA : “ Analysis: Clean energy just put China’s CO2 emissions into reverse for first time “

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