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25 octobre 2023

La marche pour le climat, décryptage des enjeux

Le réchauffement climatique, lié aux émissions de gaz à effet de serre, est un phénomène qui se manifeste à travers toutes les régions du monde.

Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a reconnu que ces transformations climatiques étaient étroitement liées aux activités humaines, soulignant ainsi notre rôle décisif dans ce défi planétaire.

Ce constat alarmant appelle à une action collective pour atténuer les conséquences de ce phénomène global.

La marche pour le climat 2023 rassemblera ainsi de nombreux citoyens engagés dans la lutte contre le changement climatique.

Comment la marche pour le climat a-t-elle vu le jour ? Quel bilan peut-on en faire ? À quelle date aura lieu la prochaine marche pour le climat ?

Mise en lumière sur la marche pour le climat

Chronologie des premières marches pour le climat

La marche pour le climat a connu des étapes marquantes depuis 2014. Le 21 septembre de cette année-là, peu avant le sommet extraordinaire de l’ONU sur le changement climatique, une mobilisation mondiale a eu lieu dans 158 pays, réunissant 25 000 manifestants.

En 2015, à la veille de la COP21, 600 000 personnes dans le monde ont marché pour le climat. En 2018, la démission du ministre français de l’Écologie, Nicolas Hulot, a intensifié le mouvement. Des appels à l’action se sont multipliés, et le 8 septembre, 115 000 manifestants ont défilé en France lors de la marche pour le climat.

En octobre, le rapport spécial du GIEC a suscité une nouvelle mobilisation, avec 130 000 personnes marchant pour le climat le 13 octobre, soutenues par une vidéo de YouTubeurs vue plus de 7 millions de fois.

En 2019, les manifestations ont pris de l’ampleur. En janvier, 35 000 étudiants ont défilé à Bruxelles, suivis par des marches, réunissant 168 000 personnes en France au mois de mars.

Le 20 septembre, une manifestation mondiale est organisée par de jeunes activistes du climat. 10 000 personnes ont manifesté à Paris, et le 21 septembre, plus de 150 000 personnes se sont mobilisées, marquant un engagement croissant dans la lutte pour le climat.

Pourquoi participer à la marche pour le climat ?

Les signes des bouleversements climatiques sont plus que jamais alarmants : la planète étouffe sous le poids d’une chaleur sans précédent depuis des millénaires.

En effet, des records de chaleur ont été atteints en France, laissant de nombreuses forêts ravagées par la sécheresse et des terres agricoles consumées par les incendies. Par ailleurs, la hausse de la chaleur et la pollution rendent les grandes villes européennes irrespirables.

De l’autre côté du globe, le Groenland fond, l’Inde a soif et l’Amazonie est en voie de disparaître.

De plus, ces catastrophes frappent durement les plus vulnérables, creusant encore davantage les inégalités sociales.

Face à cette situation alarmante, l’action collective apparaît comme primordiale. Car, limiter le réchauffement à 1,5 degré (seuil critique défini par l’Accord de Paris) n’est pas simplement un impératif écologique, c’est aussi une lutte pour plus de justice sociale.

La marche pour le climat est un appel à cette action urgente. Sans une réduction immédiate et radicale des émissions de gaz à effet de serre, le dérèglement climatique continuera de s’aggraver, provoquant des ouragans plus puissants, des inondations plus dévastatrices et des canicules plus fréquentes.

Chaque dixième de degré gagné compte, car il peut faire la différence entre un avenir soutenable et un désastre imminent.

Marcher pour le climat, c’est appeler non seulement à préserver notre planète, mais aussi construire un monde plus équitable.

En somme, la marche pour le climat est le symbole d’une détermination collective à défendre la planète et l’avenir de ses habitants.

Comment lutter contre le dérèglement climatique ?

Tout d’abord, privilégier les transports écologiques comme les transports en commun, le covoiturage, le vélo, le tramway ou la marche contribue fortement à réduire la pollution.

Par ailleurs, arrêter de prendre l’avion en faveur du train est une alternative moins polluante et plus responsable, comme le montre la comparaison des émissions de CO2 entre les deux moyens de transport.

En ce qui concerne l’alimentation, il apparaît comme plus responsable de consommer des produits locaux, de saison, et de réduire la consommation de viande au profit de protéines végétales. En effet, l’élevage du bétail représente une part significative des émissions de gaz à effet de serre.

Ensuite, la réduction des déchets, le recyclage et la réutilisation des objets sont des pratiques clés pour adopter une approche circulaire qui contribue à lutter contre le réchauffement climatique. Éviter le plastique, opter pour des objets d’occasion et recycler correctement sont des gestes simples, mais efficaces.

Enfin, réduire notre consommation d’électricité est essentiel : isoler correctement les logements, utiliser des énergies renouvelables et des lampes LED, et baisser le chauffage sont des mesures efficaces pour limiter le gaspillage énergétique.

Ces actions, à la portée de tous, contribuent significativement à la réduction des émissions de CO2 et sont primordiales pour protéger notre planète contre les effets du changement climatique.

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Décryptage du mouvement Fridays for Future : les jeunes engagés pour le climat

Actions menées par les entreprises et les collectivités pour le climat

Les entreprises et les collectivités ont leur rôle à jouer dans la lutte contre le changement climatique, en mettant en place diverses initiatives pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.

Une pratique clé consiste à effectuer des bilans d’émissions de gaz à effet de serre (BEGES), c’est-à-dire des évaluations annuelles d’émissions de GES réparties par postes d’émissions. Ces bilans servent de base pour identifier des leviers d’actions visant à réduire les émissions.

L’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie (ADEME) collabore avec l’État pour soutenir les actions territoriales liées à l’énergie, comme les économies d’énergie et le développement des énergies renouvelables.

Les régions s’engagent dans des plans climat infrarégionaux, en partenariat avec l’État, mettant en place des politiques locales de sensibilisation, ainsi que des initiatives de soutien aux économies d’énergie et à la production d’énergie renouvelable.

Les collectivités, dans le cadre de leur gestion patrimoniale, jouent un rôle actif. Elles favorisent la transition alimentaire dans la restauration collective, rénovent les bâtiments tertiaires de plus de 1000 m² pour réduire leur consommation d’énergie, et luttent contre l’urbanisation excessive et l’artificialisation des sols.

Ces actions collectives sont essentielles pour créer un avenir plus durable et résilient face aux défis climatiques.

Les conséquences pour les entreprises et les collectivités si elles n'agissent pas face au changement climatique ?

85% de notre énergie mondiale provient de sources fossiles, il est donc primordial de repenser nos choix énergétiques. En effet, cette ressource limitée diminuera progressivement, imposant ainsi aux décideurs et aux dirigeants d’entreprises d’adopter des stratégies différentes, à savoir, des stratégies orientées vers des alternatives durables et renouvelables.

Parallèlement, les entreprises et les collectivités sont confrontées à des risques réglementaires croissants. De nouvelles lois peuvent être instaurées rapidement, modifiant considérablement le paysage industriel.

Notons que ces risques sont évalués attentivement par les investisseurs. Ces derniers sont de plus en plus exigeants quant à la capacité des entreprises et des projets à résister aux changements climatiques et à contribuer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Ainsi, les entreprises et les projets qui sont modérés en émissions et résilients auront un avantage considérable, car ils seront préférés par les investisseurs.

Bilan de la marche pour le climat : où en est-on ?

Alors que La France aspire à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050, la marche pour le climat souligne l’indispensable engagement des collectivités territoriales pour la transition.

Environ 50 % des émissions de gaz à effet de serre proviennent des décisions prises au niveau local, et près de 80 % des orientations de la stratégie nationale bas-carbone nécessitent des actions locales pour être pleinement efficaces, selon le ministère de l’Écologie. Les transports, les énergies renouvelables, la rénovation thermique des bâtiments et l’aménagement des sols dépendent en partie des collectivités.

Le budget des collectivités joue un rôle central dans cette transition. L’Institut de l’Économie pour le Climat (I4CE) a développé une méthodologie permettant d’évaluer l’impact climatique des collectivités, offrant ainsi aux citoyens et aux organisations la possibilité d’encourager des budgets orientés vers des objectifs climatiques et environnementaux exigeants.

La sensibilisation exercée par les marches pour le climat obtient des résultats encourageants : 185 signataires français de la Convention des maires pour le climat et l’Énergie ont soumis des plans d’action, tandis que le Pacte pour la Transition, soutenu par des collectifs citoyens, a conduit à l’engagement de 796 listes de candidats municipaux.

Par ailleurs, dans les 25 plus grandes villes de France, des élus de Paris, Lyon, Montpellier, Strasbourg, Lille, Rennes, Grenoble, Nîmes, Saint-Denis et Villeurbanne ont adhéré aux mesures du Pacte.

Ces initiatives illustrent bien la sensibilisation des collectivités et leur capacité à prendre des mesures concrètes en faveur d’une transition écologique.

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L’impact des actions solidaires

Dans la quête des marcheurs pour le climat, l’empreinte humaine sur l’environnement est une source majeure de préoccupation. Pour inverser cette tendance, un changement de comportement est nécessaire tant au niveau individuel que gouvernemental.

D’abord, la pollution peut être réduite en encourageant des pratiques commerciales respectueuses de l’environnement, conformes à des normes strictes telles que la norme ISO 14001.

Ensuite, la transition vers les énergies renouvelables, telles que l’énergie solaire, éolienne, hydrolienne, photovoltaïque ou géothermique, permettrait de réduire notre dépendance aux combustibles fossiles et ainsi de diminuer notre empreinte carbone.

Enfin, réduire le gaspillage implique également des actions individuelles, telles que :

  • limiter l’utilisation de l’eau potable
  • diminuer notre consommation d’énergie en éteignant les appareils inutilisés
  • réduire notre consommation en achetant l’essentiel
  • réparer plutôt qu’acheter neuf pour minimiser les déchets électroniques
  • utiliser des sacs en tissu réutilisables

En somme, nous devons tous contribuer à notre manière à préserver notre planète.

Exemples d’engagement de collectivités pour le climat

De nombreuses collectivités françaises s’engagent de manière proactive dans la lutte contre le changement climatique, mettant en place des initiatives ambitieuses pour réduire les émissions de gaz à effet de serre sur leur territoire.

Nantes Métropole, pionnière dans cette démarche, a adopté son Plan Climat en 2007 et l’a rendu opérationnel en 2010. S’engageant à réduire les émissions annuelles de ses habitants de 30 % d’ici 2020 par rapport à 2003, Nantes a créé un plan d’action inclusif impliquant institutions, entreprises, associations et citoyens.

À travers des initiatives ciblées dans les secteurs clés émetteurs de gaz à effet de serre, telles que l’énergie, la mobilité et les entreprises, Nantes est à l’avant-garde de la lutte contre le changement climatique.

À Grenoble, la ville a instauré en 2008 son plan de lutte intitulé “Grenoble Facteur 4”, visant à réduire de manière significative les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050. Avec 32 actions couvrant les secteurs des transports, de l’énergie, des ressources naturelles et de l’habitat, Grenoble a réussi à amorcer des changements positifs, même si le chemin à parcourir reste important.

À Lyon, la Métropole a élaboré son Plan Climat Énergie Territorial (PCET) en trois étapes. À partir d’un Diagnostic Climat en 2009, les ‘’objectifs 3×20’’ ont été établis, visant une réduction de 20 % des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2020, avec un engagement important en faveur des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique.

Conclusion

La marche pour le climat est un événement écologiste que souhaitent encourager les autorités à intensifier leurs actions contre le réchauffement climatique.

Ces manifestations ont vu le jour dans les années 2010. Elles sont organisées à l’échelle locale ou en réponse à un appel international, entraînant ainsi des rassemblements simultanés dans divers pays.

L’objectif de ces marches est de sensibiliser à l’urgence climatique et de mobiliser le public en faveur de mesures concrètes pour lutter contre le changement climatique.

La marche pour le climat 2023 mobilisera des milliers de personnes soucieuses de l’avenir de notre planète. Si vous souhaitez rejoindre cet événement, la date de la prochaine marche pour le climat est prévue le 3 décembre 2023.

Pourquoi la journée de la Terre est-elle plus importante que jamais ?

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