Éco-pâturage : une alternative durable pour l’entretien des espaces verts municipaux
Face aux actuels défis environnementaux, écologiques et économiques, les municipalités réfléchissent à d’autres pratiques pour l’entretien des espaces verts.
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Avec plus de 30 ans d’expérience dans la création et l’entretien des espaces verts, idverde assure le bien-être des utilisateurs et la préservation de l’environnement dans chacune de ses activités. Chaque jour, nos 8 000 collaborateurs transforment des endroits gris en lieux verts et respectueux de l’environnement.
Comment assurer l’entretien des espaces verts tout en répondant aux défis du développement durable dans nos villes et collectivités ?
Les enjeux sont considérables en termes de santé publique, de climat et de biodiversité.
Une étude récente a en effet estimé que la nature en ville a permis d’éviter 275 000 pathologies et de sauver 22 000 vies en France sur la seule année 20231.
Les arbres urbains ont stocké plus de 20 millions de tonnes de CO₂ cette même année2 (soit deux fois les émissions annuelles du secteur résidentiel).
Les parcs ont, quant à eux, rafraîchi les zones urbaines de 1,4 °C en moyenne pendant l’été 20233.
Dans ce contexte, collectivités locales, entreprises et gestionnaires d’espaces paysagers n’ont d’autre choix que d’adopter des innovations et de nouvelles pratiques écoresponsables pour assurer un entretien durable des espaces verts.
Tour d’horizon des technologies écologiques et des méthodes de gestion écologique qui révolutionnent l’entretien écologique des espaces verts.
Entretenir les espaces verts de manière durable est devenu un impératif pour les acteurs publics et privés.
D’une part, la réglementation évolue vers le zéro phyto.
Depuis le 1er janvier 2017, l’usage de pesticides chimiques est ainsi interdit dans les parcs, les jardins et les voiries publics.
Cette loi (dite Labbé) a ensuite accéléré la transition vers des pratiques plus vertueuses.
La proportion de communes engagées dans une politique sans pesticides est alors passée de 25 % à 67 % après 2017.
D’autre part, l’entretien durable répond aux enjeux de la nature en ville et de la préservation de la biodiversité urbaine.
Les espaces verts urbains sont en effet de véritables refuges écologiques et des couloirs de vie pour la faune et la flore.
Les collectivités ont donc adopté la gestion différenciée pour adapter l’entretien à la nature de chaque site (parcs de prestige, jardins de quartier, prairies naturelles, etc.) et favoriser une évolution plus spontanée de certains espaces.
L’objectif est un entretien des espaces verts à la fois efficace et respectueux du vivant, qui contribue à la trame verte urbaine et à la lutte contre l’îlot de chaleur en ville.
Enfin, l’enjeu climatique incite à réduire l’empreinte carbone causée par l’entretien des espaces verts.
Cela passe par la diminution des consommations d’énergie, la limitation des déchets et la substitution des équipements polluants.
Les équipements électriques ou automatisés et les techniques de jardinage durable visant à limiter l’impact environnemental montent en puissance.
Tout en garantissant la qualité d’usage des parcs et jardins, ces innovations allient performance et écologie pour répondre aux attentes des collectivités, des entreprises et du public.
Les progrès technologiques offrent de nouveaux outils aux gestionnaires d’espaces verts pour travailler de manière plus propre, plus sûre et plus efficiente.
Ces innovations high-tech contribuent à réduire les nuisances et la pollution liées à l’entretien classique.
L’une des révolutions majeures est l’adoption des robots tondeuses autonomes et des matériels de jardinage à batterie.
Contrairement aux tondeuses thermiques classiques à essence, les robots tondeuses fonctionnent à l’électricité et n’émettent aucun gaz à effet de serre direct lors de la tonte.
La consommation électrique de ces robots reste très faible : pour un jardin de taille moyenne, elle équivaut en effet à celle d’une simple ampoule basse consommation sur l’année.
En outre, ces tondeuses autonomes pratiquent le mulching en broyant finement l’herbe coupée qui est laissée au sol.
Simeon Liljenberg, responsable terrain en chef du stade national de Suède (Friends Arena), souligne que « la tonte continue est une composante très importante de l’entretien d’un terrain sain ». Ce témoignage souligne l’intérêt des robots tondeuses autonomes, en particulier dans les grands espaces sportifs.
Ces équipements électriques apportent aussi un gain notable en termes de nuisances sonores.
Les tondeuses thermiques traditionnelles sont effectivement très bruyantes (plus de 90 dB en fonctionnement), alors qu’un robot électrique émet autour de 60 dB seulement, soit l’équivalent d’une conversation à voix basse.
Cette réduction du bruit améliore le confort des riverains et des usagers.
Elle profite également à la faune locale qui est moins perturbée (oiseaux, petits mammifères).
De manière générale, les outils à batterie (taille-haies, souffleuses, débroussailleuses électriques, etc.) remplacent peu à peu les moteurs thermiques dans les parcs publics et les jardins d’entreprise.
L’arrosage automatique, a lui aussi, gagné en intelligence écologique.
Les nouveaux systèmes d’irrigation connectés utilisent des capteurs d’humidité du sol, des sondes météo et la programmation pilotée par logiciel pour ajuster précisément l’apport en eau aux besoins réels des plantations.
Ces dispositifs d’arrosage intelligent adaptent alors en temps réel la fréquence et la durée des arrosages en fonction de la météo (pluie annoncée, canicule) et du taux d’humidité mesuré dans le sol.
Ils peuvent, de plus, être contrôlés à distance via une application.
Les innovations développées ces vingt dernières années dans ce domaine permettent ainsi de réaliser jusqu’à 50 % d’économie d’eau par rapport à un arrosage automatique classique.
Ces systèmes d’arrosage écologiques réduisent aussi la consommation d’énergie des pompes.
En parallèle, les gestionnaires adoptent des techniques d’irrigation douces comme le goutte-à-goutte, qui délivre l’eau au pied des plantes de manière régulière et limitée.
Le goutte-à-goutte, combiné à des paillages du sol, permet de maintenir nt un niveau d’humidité optimal pour les massifs avec très peu de pertes.
De nombreuses collectivités investissent de plus dans la récupération des eaux de pluie pour arroser leurs espaces verts : citernes de stockage reliées aux toitures des bâtiments communaux, noues végétalisées et bassins de rétention permettent ainsi de constituer des réserves en eau naturelle.
Ces approches concourent à une gestion de l’eau plus responsable, cruciale en période de stress hydrique accru.
L’innovation technologique, couplée aux bonnes pratiques d’arrosage, aide ainsi à préserver une ressource précieuse tout en maintenant la vitalité des jardins urbains.
Au-delà des équipements innovants, une panoplie de pratiques écologiques se déploie sur le terrain pour un entretien durable des espaces verts.
Ces méthodes s’inspirent souvent du jardinage au naturel et de l’agroécologie, en mettant l’accent sur la prévention et le respect des équilibres biologiques.
L’arrêt des pesticides chimiques oblige à repenser totalement la manière de contrôler les « mauvaises herbes » et les ravageurs dans les parcs et jardins.
Le désherbage alternatif s’est généralisé pour maintenir propres les allées et les pelouses sans herbicides.
Concrètement, les agents privilégient désormais des méthodes mécaniques ou thermiques : arrachage manuel ou binage régulier des adventices, utilisation de brûleurs thermiques à flamme ou à eau chaude pour éliminer les herbes indésirables sur les trottoirs et les voiries.
Ces solutions requièrent, certes, davantage de main-d’œuvre et de planification.
Mais elles évitent la dispersion de produits nocifs dans l’environnement.
L’utilisation de la lutte biologique se présente, par ailleurs, comme une alternative efficace aux insecticides.
Cette approche utilise entre autres des organismes vivants utiles pour contrôler, de manière naturelle, les nuisibles.
L’introduction d’insectes prédateurs, comme les coccinelles, élimine ainsi les pucerons qui infestent les rosiers.
L’objectif n’est donc plus d’éradiquer complètement les indésirables.
Mais plutôt de retrouver un équilibre écologique entre ravageurs et auxiliaires.
Notons que ces méthodes douces apportent aussi des co-bénéfices.
Le désherbage manuel ou mécanique incite en effet à valoriser les déchets verts issus de ces opérations.
Ainsi, le zéro phyto s’accompagne souvent d’un meilleur recyclage des déchets organiques, qui enrichissent les sols au lieu de finir en décharge.
Le paillage est une pratique ancienne remise à l’honneur dans une optique de réduction des arrosages et des intrants.
Elle consiste à couvrir le sol au pied des plantations avec une couche de matière organique (écorce broyée, copeaux de bois, paille, tontes séchées, feuilles mortes) ou minérale (gravillons, pouzzolane, ardoise).
Les avantages du paillage naturel sont multiples : il maintient l’humidité du sol en limitant fortement l’évaporation, il freine la pousse des herbes indésirables et il protège la structure du sol des extrêmes climatiques (coups de chaud, gel).
Concrètement, un bon paillis peut réduire de 40 % les besoins en arrosage d’un massif en été.
Tout en diminuant d’autant le temps passé au désherbage manuel.
Autre avantage, le paillage organique nourrit le sol en se décomposant progressivement.
Il favorise la présence de vers de terre et de micro-organismes bénéfiques, ce qui améliore la fertilité naturelle.
Cette couverture du sol constitue en somme un cercle vertueux : sol plus frais, plantes moins stressées, moins de mauvaises herbes et moins d’arrosage, autant de conséquences positives pour un jardinage durable.
La gestion de l’eau est un pilier central des pratiques écoresponsables en espaces verts, face aux épisodes de sécheresse de plus en plus fréquents.
Outre l’arrosage intelligent évoqué plus haut, de nombreuses actions simples contribuent à économiser l’eau et à préserver cette ressource vitale.
Le choix de plantes résistantes à la sécheresse fait partie de ces leviers.
En favorisant des essences méditerranéennes ou indigènes adaptées (lavandes, sauges, plantes succulentes, graminées ornementales peu gourmandes en eau…), les massifs nécessitent très peu d’arrosage une fois qu’ils sont établis.
Les pelouses, grandes consommatrices d’eau, peuvent également être remplacées par des prairies fleuries ou des couvre-sols, moins gourmands en eau.
Ensuite, la mise en place d’infrastructures vertes aide à capter et à réutiliser l’eau naturellement.
Les jardins de pluie et les fossés végétalisés, enfin, recueillent les eaux pluviales lors des orages.
Ils les restituent ensuite lentement aux plantations plutôt que de les évacuer directement aux égouts.
Des citernes de récupération reliées aux gouttières permettent d’arroser les parterres avec l’eau de pluie stockée.
Dans les parcs urbains, l’eau non potable (eaux d’étang, sources locales, eau recyclée) peut aussi être utilisée pour l’irrigation des pelouses sportives ou des massifs, afin de ménager l’eau potable.
Toutes ces mesures s’inscrivent dans une stratégie de sobriété hydrique.
Apporter la juste quantité d’eau au bon endroit et privilégier l’eau d’origine renouvelable ou recyclée.
Acteur majeur de la filière du paysage, idverde s’est pleinement engagé dans cette évolution vers un entretien écoresponsable des espaces verts.
L’entreprise s’illustre ainsi dans des projets de génie écologique pour restaurer et protéger les écosystèmes.
L’entreprise participe par exemple à la renaturation de rivières et de berges afin de redonner un cours naturel aux eaux canalisées et de recréer des milieux aquatiques riches en biodiversité.
Ces chantiers allient donc sécurité (lutte contre les inondations, stabilisation des berges) et écologie, en collaboration avec les collectivités locales.
idverde apporte aussi son savoir-faire en biodiversité urbaine dans les projets d’aménagement :
L’engagement RSE d’idverde se traduit enfin par la recherche constante d’innovations sociales et technologiques (une de ses expertises clés) pour la transition verte.
L’entreprise investit dans la formation de ses équipes aux pratiques écologiques et participe aux initiatives de la filière (Union Nationale des Entreprises du Paysage, conférences sur la biodiversité, partenariats avec des associations naturalistes).
L’ensemble de ses projets démontrent qu’une gestion durable des espaces verts est non seulement possible, mais aussi créatrice de valeur sur le long terme.
En termes de cadre de vie et d’attractivité. Mais aussi de lien social et d’environnement.
L’adoption d’innovations technologiques et de nouvelles pratiques écoresponsables transforme en profondeur le métier de l’entretien des espaces verts.
Robots tondeuses silencieux, arrosage intelligent, gestion différenciée ou zéro phyto, contribuent à une gestion plus durable et plus résiliente de nos parcs et jardins.
Les bénéfices sont alors multiples :
L’entretien des espaces verts nouvelle génération apporte donc la preuve qu’écologie et performance peuvent aller de pair.
Au service d’un avenir plus vert et plus durable pour tous.
1, 2 et 3 : Banque des territoires : « Nature en ville : 22.000 vies sauvées en 2023 grâce aux espaces verts, selon une étude »