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22 juillet 2022

Comment protéger nos océans ?

L’Homme est en grande partie responsable de la dégradation de l’état des océans. C’est donc à lui que revient la responsabilité de sauver et de préserver les océans, pour les générations futures.

Et cela nous concerne tous. Car, comme le rappelle Greenpeace, environ 64 % des océans (ce qui représente presque la moitié de la surface de la Terre), n’appartiennent à personne. C’est ce que l’on appelle les eaux internationales ou la haute mer. Et il est donc de notre responsabilité à tous d’agir pour la protection des océans, en particulier de ces zones, sur lesquelles aucune règle ou presque, ne s’applique.

Dans cet article nous allons voir dans quel état sont nos océans, quelles sont les sources de pollution des océans et comment agir pour leur préservation et pour la protection de la biodiversité marine.

Quel est l’état actuel des océans ?

Le réchauffement climatique impacte dangereusement les océans

Ce n’est plus un scoop, nous savons tous aujourd’hui que le réchauffement climatique, comme il impacte la vie sur la terre, impacte également la vie aquatique.

Pour mieux comprendre l’état des océans et à quel point ils sont en mutation, le Service Marin de Copernicus publie chaque année son rapport sur l’état de l’océan. Un rapport de référence de l’Union Européenne.

Dans son dernier rapport, paru fin 2021, il apparaît clairement que le réchauffement climatique, additionné aux pressions d’origine humaine et aux variations naturelles, a de nombreuses conséquences sur les océans. Cela entraîne à la fois un réchauffement des eaux, mais aussi une acidification plus forte, ou encore une fonte des glaces toujours plus rapide, avec une inexorable montée du niveau de l’eau.

Des conséquences qui ont un impact sur les espèces marines, mais aussi sur de nombreuses populations. Par exemple, le réchauffement de la température de l’eau entraîne de nombreuses espèces à se déplacer plus en profondeur et/ou vers les pôles. Aussi, d’autres espèces, vivant en eaux chaudes, se répandent dans de nouvelles zones et deviennent envahissantes.

En ce qui concerne les populations humaines, beaucoup d’entre elles sont désormais menacées par la montée des eaux. C’est le cas à Venise par exemple, où l’on a constaté en 2019, une montée des eaux de presque 2 mètres, ce qui était jusqu’alors exceptionnel, mais qui risque de se reproduire régulièrement. La dernière montée de ce niveau remonte à 1966. Pour en savoir plus sur les conséquences du réchauffement climatique sur les océans, vous pouvez lire la synthèse du rapport (source Copernicus).

De nombreuses sources de pollution menacent la santé des océans

Il ne faut pas aller chercher bien loin pour trouver les sources de pollution des mers et des océans. Exploitations minières, transports de marchandises, pêche et tourisme maritime… Autant de sources de pollutions, toutes générées par les activités humaines. Cela provoque le rejet de quantités énormes de substances toxiques dans nos océans.

Sans oublier les accidents : les marées noires qui se propagent dans les couloirs maritimes de navigation, terminant ainsi leurs courses près des côtes, où elles tuent de nombreuses espèces de poissons, de crustacés, de coquillages et d’oiseaux.

Toutefois, la plus grande source de pollution des zones aquatiques est générée directement sur la terre ferme. On y retrouve les engrais, les pesticides, les gaz d’échappement générés par le trafic routier, les eaux usées et les déchets… Tout cela finit dans les cours d’eau, puis dans l’océan.

Sans compter les rejets dans l’atmosphère de produits polluants par les industries ou les transports. Mercure, cadmium, plomb, etc. Des substances qui sont transportées dans l’air par le vent avant de se déposer dans les océans. Elles sont ensuite propagées dans le monde entier par les courants marins, et ont un impact partout.

Cette pollution génère de nombreux changements physiques et écologiques. Dégradation de milieux naturels, influence sur la santé des espèces marines, prolifération d’algues qui meurent, pour ensuite être mangées par des bactéries utilisant l’oxygène présent dans l’eau et provoquant la mort de nombreux autres organismes… Les conséquences sont donc nombreuses, à la fois sur les animaux mais aussi sur les Hommes.

Pourquoi faut-il protéger les océans ?

Les océans sont un rempart au réchauffement climatique

Sur Terre, ce sont les arbres et les plantes qui absorbent le CO², principal gaz à effet de serre qui entraîne le réchauffement climatique. Mais l’océan aussi, dispose de ce pouvoir. En absorbant une partie de nos émissions de CO² en profondeur, l’océan nous permet de limiter le réchauffement climatique. Il agit comme un régulateur de notre climat.

Et ce sont les phytoplanctons, ces micro-organismes unicellulaires, qui absorbent le CO². Concrètement, l’océan permet d’absorber environ 25 % du CO² rejeté dans l’atmosphère. Donc, sans l’océan, le réchauffement climatique serait sans aucun doute encore plus intense que ce qu’il n’est déjà. Malheureusement, les phytoplanctons arrivent à saturation. À terme, avec l’augmentation des émissions de CO², le réchauffement climatique risque donc d’augmenter encore plus vite…

Aussi, avoir des océans trop chauds impacte également les conditions météorologiques sur terre. Cela s’explique par l’interaction entre les océans et l’atmosphère.

Par exemple, si l’océan est chaud, l’air qui se trouve au-dessus va se charger en humidité (l’évaporation de l’eau étant plus rapide lorsqu’elle est plus chaude). Une fois l’air chargé en humidité, il arrive dans les terres et relâche son humidité. C’est tout simplement le phénomène de pluie.

Donc, plus l’océan est chaud, plus les pluies sont fréquentes et intenses, ce qui provoque in fine des inondations, des coulées de boue et des glissements de terrain sur la terre ferme.

Les océans sont le poumon bleu de la planète

Il n’est pas rare d’entendre dire que la forêt amazonienne est le poumon vert de la planète et que c’est grâce à ces étendues de forêt tropicale que nous vivons et respirons. C’est vrai. Mais, il existe un autre poumon de la planète, non pas vert mais bleu, c’est l’océan. Un poumon aussi important, voire plus, que la forêt amazonienne.

Car la grande majorité de l’oxygène que nous respirons est produite par les phytoplanctons. C’est en tout cas ce qu’ont prouvé les scientifiques, estimant que les océans produisent entre 50 et 85 % de l’oxygène que nous respirons !

Problème : non seulement les phytoplanctons arrivent à saturation de CO², mais en plus, ils sont de moins en moins nombreux, dû à l’impact des activités de l’Homme sur les océans. En cause la pollution, mais aussi et surtout le réchauffement et l’acidification des océans.

C’est ce qu’a démontré, en 2015, une étude du MIT : plus un océan est acide, moins le phytoplancton y survit. Et le phytoplancton étant la première source de production d’oxygène, moins il y a de phytoplanctons, moins il y a d’oxygène. CQFD. Sans compter que, plus l’océan est chaud, plus l’oxygène peine à se diffuser. Dans certaines zones aquatiques, on constate d’ores et déjà un manque d’oxygène, qui engendre une perte de la biodiversité.

Les océans abritent une extraordinaire biodiversité

Si la majorité des espèces terrestres ont été répertoriées, ce n’est pas le cas de la biodiversité marine. C’est pourquoi aujourd’hui nous ne comptons que 240 000 espèces marines connues et répertoriées. Néanmoins, les scientifiques estiment le nombre d’espèces vivant dans les océans entre 500 000 et plus de 10 millions (sans compter le monde microbien, dont le nombre d’espèces approcherait la dizaine de milliards).

La biodiversité marine est donc d’une richesse incroyable, mais elle est aussi utile à l’Homme. D’abord parce qu’elle est une source d’alimentation, que l’on pensait d’ailleurs inépuisable. Mais aussi, parce qu’elle joue un rôle de déterminant pour stopper le réchauffement et le dérèglement climatique. L’Institut Français de Recherche pour l’Exploitation de la Mer (Ifremer) souligne même : « Les stratégies de préservation de cette biodiversité seront déterminantes pour le maintien des services écosystémiques, ainsi que pour la résilience du monde vivant confronté aux pressions du changement global » (source Ifremer).

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Les océans nourrissent une grande partie de la planète

L’océan est une ressource précieuse en termes d’alimentation. Sans cette ressource, de nombreuses populations, que ce soit dans les pays en développement, les îles et les zones côtières, seraient en situation de sous-nutrition.

Plus concrètement, au niveau mondial, on estime à 1 milliard le nombre de personnes qui se nourrissent presque uniquement de poissons ou crustacés et qui dépendent de la pêche. Dans le reste du monde, près de 3 milliards de personnes dépendent de la pêche à hauteur de 20 % pour se nourrir.

Une dépendance qui menace ces populations, car, à cause de la surpêche et de la surconsommation sur certaines parties du globe, l’équilibre des écosystèmes marins s’en trouve menacé. Une menace qui pèse in fine sur les populations dépendantes de la pêche, qui ne trouvent plus suffisamment de ressources pour se nourrir.

En à peine cent ans, les océans auraient perdu à peu près deux tiers des gros poissons (c’est-à-dire les thons, mérous, requins…). Et certaines études estiment qu’un tiers de l’ensemble de la vie marine est surpêché, ou surexploité.

Comment agir contre le changement climatique ?

Comment agir au quotidien pour protéger les océans ?

S’informer sur l’origine de ce que l’on met dans nos assiettes

Heureusement, il existe des solutions pour lutter contre la dégradation des océans et les protéger. Et pas besoin de monter sur un bateau pour ça ! Cela commence dans nos assiettes, en étant plus attentifs à ce que nous mangeons.

Nous venons de le dire, beaucoup d’espèces sont menacées d’extinction à cause de la surpêche. Il faut donc commencer par deux choses. D’abord, réduire sa consommation. Ensuite, vérifier ce que l’on consomme. Car il n’est pas impossible lorsque vous cuisinez du poisson, qu’il s’agisse d’une espèce en voie d’extinction.

Pour vous aider dans cette tâche, Greenpeace a élaboré un manuel pour en savoir plus sur les différentes espèces, leurs habitats, et l’état de leurs populations. Il y a d’ailleurs à la fin du petit guide la liste rouge des espèces à ne pas consommer !

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Réduire au maximum sa consommation de plastique

Nous l’avons vu plus haut et cela a été répété par de nombreux scientifiques : la pollution plastique est un fléau pour nos océans. On parle même aujourd’hui d’un 7ème continent uniquement constitué de plastiques, d’une superficie d’environ 1,6 million de km² quelque part dans l’océan Pacifique…

Un autre chiffre peut-être encore plus parlant, fourni par Greenpeace : l’équivalent d’un camion poubelle de plastique est déversé dans l’océan chaque… minute ! La production moyenne de plastique aujourd’hui est de 300 millions de tonnes par an. Sur ces 300 millions de tonnes, il est estimé qu’entre 8 et 12 millions se retrouvent à terme dans les océans.

Donc, la moindre économie de plastique que vous pourrez faire sera un geste de plus en faveur de la protection des océans !

Participer à des actions de nettoyage

Ces initiatives sont de plus en plus nombreuses. Heureusement, il est de plus en plus facile de pouvoir y participer ! Même lorsque vous n’habitez pas au bord de la mer ou de l’océan, il est tout à fait possible de contribuer au nettoyage de cours d’eau ou de rivières… Ces opérations peuvent aussi être faites ailleurs que directement sur les plages ! Si ces initiatives ne sont pas une solution magique, elles permettent de lutter activement contre la pollution plastique et surtout de mettre toujours plus en lumière le problème de pollution des océans.

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Éviter les produits cosmétiques contenant des microbilles

Vous n’en avez peut-être jamais entendu parler, pourtant, elles sont partout. Les microbilles sont des microparticules de plastique, dont le diamètre est inférieur à 5 millimètres. Vous pouvez les retrouver notamment dans vos produits cosmétiques (les exfoliants par exemple, ou même les gels douche et les crèmes à raser, entre autres…).

Des microbilles qui, là encore, finissent leurs courses dans les rivières, les mers et les océans. Elles sont trop petites pour être stoppées par le système de traitement des eaux et se retrouvent donc dans les eaux du monde entier.

Elles finissent par être ingurgitées par les oiseaux marins et toutes les autres espèces que l’on trouve dans nos océans. Donc, lorsque vous mangez du poisson, vous mangez peut-être un poisson contaminé par des microbilles de plastiques (source Greenpeace).

Conclusion

Les océans sont aujourd’hui dans un état préoccupant. Pollution, déchet, surpêche… Autant de menaces qui pèsent sur les écosystèmes marins. Des écosystèmes pourtant indispensables à maintenir le bon équilibre de la vie sur Terre.

Car ce sont les océans qui nous permettent de respirer, mais c’est aussi grâce aux océans que les pluies sur Terre sont régulées, entre autres… Bref, les océans sont indispensables à notre survie. Pourtant, ils sont malmenés aujourd’hui et de nombreuses espèces qui y vivent sont menacées. Il est donc urgent d’agir !

La bonne nouvelle, c’est qu’il existe des solutions à portée de tous et au quotidien pour lutter contre la dégradation des océans ! Et de nombreux acteurs se mobilisent pour innover en faveur de la protection des océans !

PS : si vous voulez agir toujours plus, signez la pétition Greenpeace pour la protection des océans.

Comment devenir un #RecyclingHero ?

Crédit photos : berend de kort, wewe yang, partystock, freepik

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