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13 avril 2022

Comment les saisons agissent sur notre santé ?

Le climat vous affecte ? Vous êtes peut-être météo-sensible. C’est un phénomène particulièrement présent à l’arrivée de l’automne et qui s’intensifie durant l’hiver. Lors des variations des températures, de l’humidité ou encore de la luminosité, c’est là qu’apparaissent des symptômes sur le corps humain. Le plus connu d’entre eux ? Le coup de blues hivernal, aussi appelé dépression saisonnière.

Ce mal-être peut concerner un grand nombre de personnes et durer plusieurs semaines. Le blues hivernal se caractérise par une baisse de moral et d’énergie. Heureusement, il y a des solutions !

Dans cet article, découvrez comment les saisons agissent sur notre santé, comment notre corps s’adapte, mais aussi quels sont les effets sur les espèces de la biodiversité qui nous entourent.

Blues hivernal : pourquoi notre moral baisse-t-il en hiver ?

Dépression hivernale : quels sont les principaux symptômes ?

Les symptômes du blues hivernal surviennent généralement toujours à la même période de l’année : d’octobre à mars, avec un pic ressenti durant les mois de novembre, décembre et janvier.

Ces derniers se caractérisent par :

  • Une plus grande fatigue : des difficultés à se réveiller le matin et une tendance à somnoler durant la journée ;
  • Une humeur triste et maussade, un sentiment de “blues”, voire de dépression (idées noires) ;
  • Une plus grande irritabilité ;
  • Une perte d’intérêt et un manque d’initiative ;
  • Des difficultés à se concentrer, une perte de productivité au travail ;
  • Une alimentation davantage tournée vers le sucre ou le gras, une tentative pour pallier le manque d’énergie ;
  • Une baisse de la libido ;
  • Une tendance à s’isoler ;
  • Un sentiment de dévalorisation ;
  • Un degré plus élevé de stress et d’anxiété.

Ces symptômes disparaissent progressivement au changement de saison, avec l’arrivée du printemps. Selon Passeport Santé, “Pour que l’on parle médicalement de dépression saisonnière, il faut que cette dépression survienne au même moment chaque année, en automne ou en hiver, pendant au moins 2 années consécutives, et qu’elle dure jusqu’au printemps suivant.”

L’impact de la lumière sur notre santé

Différentes causes peuvent expliquer l’apparition du blues hivernal. Mais il y en a une qui est de loin la plus importante : la baisse de la luminosité.

En effet, la lumière joue un rôle important dans la régulation de l’horloge biologique interne, de l’humeur, du sommeil et du système immunitaire. Comment agit-elle sur notre corps ? Celle-ci pénètre dans l’organisme via des cellules de l’œil qui envoient des informations au cerveau : l’information “jour” et l’information “nuit”.

C’est ainsi que se régule notre horloge biologique interne. Cette dernière se caractérise par une petite zone cérébrale située près de l’hypothalamus. En fonction de la luminosité, différents signaux lui sont envoyés :

  • Le jour, il y a une sécrétion d’hormones impliquées dans l’activité physique et cérébrale ;
  • La nuit, il y a plutôt une sécrétion de mélatonine, qui favorise le sommeil.

 

profiter de la luminosité

Ces hormones règlent en partie le rythme de notre organisme. Or, puisqu’il y a moins de lumière en hiver, le corps produit une quantité de mélatonine plus importante que d’habitude. Cette substance participe au fait que nous pouvons nous sentir plus fatigués.

Enfin, avec la diminution de la durée du jour et donc du manque de soleil, certaines personnes peuvent être plus facilement touchées par une carence en vitamine D. Celle-ci est produite au niveau de la peau sous l’action des rayons lumineux. En état de carence, le corps est plus fatigué et moins vif.

La baisse de luminosité, caractéristique de la saison hivernale, est donc le principal facteur expliquant le blues hivernal.

Blues hivernal : des pays plus ou moins exposés à ce phénomène

Bien sûr, nous sommes plus ou moins concernés par le blues hivernal en fonction du pays dans lequel nous résidons. Les personnes vivant dans les pays où l’ensoleillement est faible en hiver et qui sont éloignés de l’équateur sont les personnes les plus à risque. On peut citer par exemple l’Europe du Nord, regroupant le Danemark, la Finlande, la Norvège et la Suède.

À titre d’exemple, lors d’une journée ensoleillée en été, la luminosité représente 50 000 à 130 000 lux, contre 2 000 à 20 000 seulement en hiver.

Dans les pays nordiques, la luminosité (ou du moins la clarté) est présente seulement 5 à 7 heures par jour environ en hiver. Ce taux varie selon les zones (nord ou sud de la Scandinavie), mais il explique pleinement le phénomène du blues hivernal, qui est habituel parmi cette population.

pratiquer une activité sportive

Quelles solutions pour lutter contre la dépression hivernale ? 

Heureusement, pour remédier au phénomène du blues hivernal, des solutions simples et accessibles existent :

  • Profitez de la luminosité lorsqu’elle est présente en sortant dehors ou en vous asseyant proche d’une fenêtre pour bénéficier des rayons du soleil ;
  • Investissez dans une lampe de luminothérapie : 30 minutes par jour suffisent à avoir des résultats ;
  • Pratiquez une activité physique quotidienne : la marche et les séances de sport permettent de libérer de la sérotonine et des endorphines, les fameuses hormones responsables du bien-être ;
  • Renforcez vos liens sociaux : profitez de vos amis, de votre famille, car le lien social joue un rôle important dans le bien-être et évite le sentiment de solitude ;
  • Laissez de la place pour vos activités favorites : cinéma, musique, écriture, bricolage, etc. Tout ce qui est source de plaisir est à ne surtout pas négliger durant cette période.

Insectes pollinisateurs : un maillon indispensable de la biodiversité

Comment notre corps s’adapte aux changements de saison ?

À chaque changement de saison, notre corps s’adapte. Découvrez comment il réagit en fonction des particularités de chaque période.

D’avril à octobre, notre corps se prépare à l’hiver

C’est la période où nous faisons le plein de réserves qui serviront durant la période hivernale. Selon le magazine Psychologies, “notre poids est alors à son maximum car l’organisme « assimile » plus pour faire des réserves de nutriments qu’il brûlera l’hiver, à la manière des mammifères hibernants engrangeant sucres et graisses dans leur corps pour dormir des mois sans devoir chercher à manger.” D’ailleurs, durant le printemps et l’été, nous perdons peu de poids, car il semblerait que le corps brûle davantage le sucre que la graisse.

Le printemps : le réveil du corps

Période de renaissance par excellence, le printemps est synonyme de grand réveil pour notre corps, après un hiver froid et peu ensoleillé.

C’est alors un retour à un climat plus doux et favorable avec une plus forte luminosité, synonyme de plus de sorties à l’extérieur. L’augmentation des activités en extérieur est favorable à un meilleur moral et à une plus grande énergie. Le métabolisme fluctue encore car il se remet d’une période prolongée d’inactivité accrue.

L’abondance des fruits et légumes frais à cette saison est aussi un point positif pour notre corps puisque cette alimentation a de nombreux bienfaits sur notre santé.

Seul bémol qui peut nous jouer des tours au printemps : l’éclosion de la flore est à l’origine d’allergies et de crises d’asthme plus fréquentes à cette saison.

garder du lien social

L’automne : un mois à risque

Après une belle période estivale, ayant de nombreux bénéfices pour le corps (vacances, soleil, baignade, moments passés entre amis, repos), l’automne est la période de transition en douceur vers l’hiver.

Le mécanisme d’adaptation interne se met alors en route pour faire face aux risques naturels : virus, froid, baisse de la luminosité. Ces risques entraînent donc des déséquilibres et le développement de certaines maladies de saison (rhume, bronchite, grippe, gastro-entérite, etc.).

Les répercussions se manifestent autant sur le plan physique que psychologique. Nos habitudes changent considérablement de celles prises en été, avec la rentrée, le changement de climat et les journées qui se raccourcissent. Notre corps a parfois du mal à faire face à ce changement. Et les répercussions se font sentir sur le moral : anxiété, stress, coups de blues et dépression peuvent commencer.

Changements de saison : les effets sur la biodiversité

Les changements de saison ont aussi naturellement des effets sur la biodiversité et il est important de le prendre en compte pour agir en accord avec chacune d’entre elles. Comme pour notre corps, certaines saisons sont plus favorables à la faune et la flore (printemps et été), et d’autres plus difficiles à traverser (automne et hiver).

Le printemps : la biodiversité en effervescence

De mars à mai, ce sont les mois les plus chargés pour la faune avec le début de la saison de reproduction, aussi appelée “la saison des amours”. Pour les oiseaux, c’est la saison de nidification : les haies et les arbres sont des habitats idéaux pour construire un nid et abriter leurs œufs. En bref, le printemps est la saison qui compte le plus grand nombre de naissances chez les animaux.

Côté flore, les mauvaises herbes poussent et envahissent les jardins. C’est durant cette période qu’il faut les traiter, c’est-à-dire lorsqu’elles grandissent, mais avant qu’elles ne produisent des graines et des fleurs.

Le printemps, c’est aussi la saison où de possibles maladies peuvent infecter les arbres et les plantes. Là aussi, il faut être vigilant sur les signes et intervenir rapidement pour les soigner.

L’été : un mois très actif pour la biodiversité

Juin et juillet sont clairement les mois les plus favorables à la biodiversité. On observe à cette période un pic d’activité aussi bien pour la faune que la flore. Les oisillons quittent le nid et les prairies de fleurs sauvages prospèrent. Bon nombre d’autres animaux sont actifs à cette période de l’année, comme les chauves-souris et les reptiles qui se prélassent dans les endroits chauds.

Dans les points d’eau, il faut être vigilant : de mauvaises herbes peuvent rapidement envahir l’eau et des algues toxiques bleues / vertes peuvent apparaître dans les lacs et les étangs.

L’automne : la biodiversité se prépare à l’hiver

À l’image de ce qui a été expliqué plus haut concernant l’adaptation de l’homme à l’hiver, il se passe le même phénomène chez les animaux. De novembre à décembre, de nombreuses espèces se préparent, s’approvisionnent en nourriture et cherchent un endroit où s’abriter pour les mois d’hiver.

La biodiversité est donc moins active, les couleuvres hibernent sous des tas de végétation ou de compost, les abeilles aussi et les oiseaux sont à la recherche de leurs abris d’hiver. La végétation joue donc un rôle très important à cette période, permettant à de nombreuses espèces de trouver un endroit chaud et confortable. Il ne faut surtout pas la couper.

L’hiver : le mois de tous les dangers pour la biodiversité

Enfin, de décembre à février, l’hiver est la période la plus difficile de l’année pour la faune : la nourriture est plus difficile à trouver et les températures peuvent être extrêmement basses. C’est la raison pour laquelle la majorité des animaux se font rares, étant en pleine période d’hibernation. Ils cherchent des points plus chauds : sous terre, sous les tas de feuilles ou encore proche des points d’eau comme les étangs.

Les arbres étant dépourvus de leurs feuilles, les oiseaux sont à la recherche de nouveaux endroits à l’abri et sûrs pour préparer leurs futurs nids.

Conclusion

Pour conclure, les saisons ont donc un véritable impact sur l’homme. Nous l’avons vu notamment avec le phénomène du blues hivernal qui apparaît à cette saison et qui est principalement dû à une baisse conséquente de la luminosité.

Globalement, le corps s’adapte très bien aux changements de saisons, voire même l’anticipe ! Dès lors que des effets trop négatifs peuvent apparaître, des solutions existent pour améliorer sa santé.

Mais les saisons n’agissent pas que sur l’homme, elles ont aussi des effets sur la biodiversité : la faune et la flore, qui elles aussi s’adaptent en fonction des particularités de chaque saison (climat, ensoleillement, eau).

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