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Espaces verts
04 février 2025

À la découverte des parcs naturels de France

Avec ses onze parcs nationaux et près de soixante parcs naturels régionaux, la France abrite un patrimoine naturel d’une richesse exceptionnelle. Des quatre coins de la métropole jusqu’aux confins des outre-mer, partons à la découverte des plus beaux parcs naturels de France !

Les parcs naturels de France Sud Méditerranéens

Le parc national des Calanques

Créé en 2012, le Parc national des Calanques constitue une merveille naturelle aux portes de Marseille.

S’étendant sur plus de 8 500 hectares terrestres, 43 500 hectares marins et plus de 80 km de littoral, il est le premier parc périurbain d’Europe.

Le parc abrite également une biodiversité remarquable avec près de 1 000 espèces végétales dont 210 espèces végétales patrimoniales, 140 espèces terrestres animales et végétales protégées, 60 espèces marines patrimoniales et 48 espèces végétales protégées.

Le Parc national de Port-Cros

Créé le 14 décembre 1963 dans le département du Var en région Provence-Alpes-Côte d’Azur, le Parc national de Port-Cros est le premier parc marin de France et d’Europe.

Depuis sa réforme en 2012, il se compose de deux cœurs (l’île de Port-Cros et Porquerolles).

Répartie sur cinq communes, son aire d’adhésion terrestre s’étend sur plus de 11 191 hectares, tandis que l’aire maritime adjacente de 123 000 hectares s’étend jusqu’à trois milles marins au sud des îles d’Hyères.

Le parc abrite une biodiversité remarquable avec 602 espèces végétales terrestres et plus de 500 espèces d’algues.

La faune y est tout aussi exceptionnelle avec 180 espèces de poissons, 144 espèces d’oiseaux dont 40 nicheuses, ainsi que des espèces endémiques.

Le parc joue également un rôle crucial dans la conservation, administrant le Conservatoire botanique national méditerranéen de Porquerolles et coordonnant depuis 1999 le Sanctuaire International pour les Mammifères Marins (Pélagos).

Enfin, son patrimoine historique exceptionnel comprend des vestiges romains, une trentaine d’épaves et une vingtaine de forts militaires, témoins de son riche passé méditerranéen.

Le Parc national des Cévennes

Créé en 1970 et situé au sud du Massif central, entre la Lozère et le Gard en région Occitanie, le Parc national des Cévennes se distingue par la richesse de son patrimoine naturel et culturel.

S’étendant sur cinq massifs distincts (l’Aigoual, Causses-Gorges, le mont Lozère, les vallées cévenoles et le piémont cévenol), il présente une particularité unique : c’est l’un des parcs nationaux les plus habités de France.

Le parc se compose d’un cœur protégé de 937 km² réparti sur 47 communes, où s’applique une réglementation spécifique définie par le Code de l’environnement.

Celle-ci est complétée d’une aire d’adhésion de 2 035 km² regroupant 113 communes engagées dans une démarche de développement durable. Au total, plus de 71 000 habitants vivent sur ce territoire d’exception.

Reconnu internationalement, le parc cumule les distinctions prestigieuses : Réserve de biosphère UNESCO depuis 1985, ainsi que ses paysages agropastoraux inscrits au patrimoine mondial depuis 2011.

À la découverte du patrimoine naturel français

Les parcs naturels montagneux de France

Les parcs naturels des Alpes

Le Parc national de la Vanoise

Premier parc national français créé le 6 juillet 1963, le Parc national de la Vanoise est situé à l’est du département de la Savoie, entre les vallées de Maurienne et de Tarentaise, à la frontière italienne.

Réparti sur 17 communes, son cœur de 53 300 hectares abrite une biodiversité exceptionnelle avec plus de 2 860 espèces végétales, dont 300 protégées au niveau national, et 325 espèces de vertébrés représentant 65 % des vertébrés de France métropolitaine.

Ce territoire d’altitude, culminant à 3 855 mètres à la Grande Casse, se caractérise par une géologie complexe et diversifiée, contribuant à sa remarquable richesse écologique.

Le parc partage 14 km de frontière avec le Parc national italien du Grand Paradis, formant ensemble l’un des plus grands espaces protégés d’Europe occidentale.

Enfin, l’agropastoralisme traditionnel et le tourisme façonnent ce territoire où 40 refuges et 400 km de sentiers balisés permettent de découvrir des paysages préservés.

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Le Parc national des Écrins

Véritable cathédrale de roche et de glace créée en 1973, le Parc national des Écrins s’étend sur plus de 90 000 hectares entre l’Isère (région Auvergne-Rhône-Alpes) et les Hautes-Alpes (région Provence-Alpes-Côte d’Azur).

Regroupant 53 communes adhérentes à sa charte, il représente l’un des plus grands parcs nationaux de France.

Ses sommets vertigineux, dont la Barre des Écrins culminant à 4 102 mètres, dominent des vallées sauvages où prospèrent plus de 2 500 espèces végétales.

Côté faune, le parc abrite plus de 350 espèces de vertébrés ainsi qu’un grand nombre d’espèces invertébrées et d’oiseaux, dont l’aigle royal avec 40 couples recensés.

Les zones humides d’altitude du parc, notamment les tourbières et les 700 km de sentiers balisés, constituent des écosystèmes fragiles, préservés grâce aux actions de sensibilisation du parc auprès des alpinistes et des 200 000 visiteurs annuels.

Le Massif central

Les Parcs naturels des volcans d’Auvergne

Créé en 1977, le Parc naturel régional des Volcans d’Auvergne est le plus grand parc naturel régional de France métropolitaine. S’étendant sur près de 389 000 hectares à cheval sur le Cantal et le Puy-de-Dôme, il regroupe 147 communes et abrite environ 90 000 habitants.

Son territoire de moyenne montagne (400 à 1886 mètres d’altitude) se compose de cinq régions naturelles, dont quatre volcaniques.

Le parc se distingue par son volcanisme exceptionnel, avec la Chaîne des Puys inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Ses 3 400 km de rivières, ses lacs volcaniques et ses tourbières abritent une biodiversité remarquable sur 60 % du territoire, faisant de ce parc un corridor écologique majeur entre les Alpes et les Pyrénées.

Le parc est également un site majeur pour l’observation des oiseaux, avec la présence du grand-duc d’Europe et du faucon pèlerin.

Enfin, ce territoire d’exception est également marqué par un riche patrimoine culturel, comme en témoignent les burons (anciennes fromageries d’altitude) ou encore les constructions en pierres locales qui perpétuent l’identité culturelle unique de ces terres volcaniques.

Les parcs naturels des Pyrénées

Le Parc national des Pyrénées

Créé le 23 mars 1967, le Parc national des Pyrénées s’étend sur cent kilomètres de crêtes frontières avec l’Espagne, couvrant six vallées entre les Pyrénées-Atlantiques et les Hautes-Pyrénées.

Son territoire comprend un cœur protégé de 45 707 hectares et une aire d’adhésion de 128 400 hectares, regroupant 65 communes engagées dans une charte de développement durable.

Le parc, qui s’étend de 1 067 à 3 298 mètres d’altitude au Vignemale, présente une mosaïque de paysages, des massifs calcaires de Gavarnie aux montagnes granitiques de Cauterets.

Le Parc national des Pyrénées héberge une biodiversité exceptionnelle avec environ 2 500 espèces végétales (40 % de la flore française) et plus de 4 000 espèces animales.

Enfin, ses paysages grandioses, sculptés par les glaciers quaternaires, comprennent des cirques majestueux comme celui de Gavarnie, inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO.

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Le Parc naturel régional des Pyrénées Ariégeoises

Créé en 2009, le Parc naturel régional des Pyrénées Ariégeoises s’étend sur 2 468 km² au sud-ouest de l’Ariège, regroupant 138 communes et plus de 46 000 habitants.

S’élevant jusqu’à la Pique d’Estats (3 143 mètres), son territoire est marqué par une mosaïque de paysages entre forêts (51 % du territoire), estives et vallées préservées.

De plus, le parc est un territoire d’excellence pour l’agriculture de montagne, notamment avec la production du fromage AOP Bethmale.

Les prairies d’altitude abritent une flore exceptionnelle, dont le rare Lis des Pyrénées, et une faune remarquable incluant l’isard, l’ours des Pyrénées et le desman.

Enfin, le territoire est également reconnu pour ses grottes ornées préhistoriques, témoignant de l’occupation humaine millénaire de ces montagnes.

Les parcs naturels dans les DOM-TOM

Le Parc amazonien de Guyane : plus grand parc national français

Plus grand parc national français avec ses 3,4 millions d’hectares, le Parc amazonien de Guyane, protège une portion de la forêt amazonienne, berceau d’une richesse biologique exceptionnelle. Il abrite des communautés amérindiennes qui perpétuent des modes de vie traditionnels en harmonie avec la forêt.

Le Parc amazonien de Guyane héberge plus de 5 800 espèces de plantes, 718 espèces d’oiseaux et 186 espèces de mammifères recensées.

Les programmes de lutte contre l’orpaillage illégal y sont cruciaux pour préserver les écosystèmes et les populations locales.

Couvrant 40 % de la Guyane française, son territoire s’étend sur cinq communes et compte plus de 20 000 habitants, principalement des communautés amérindiennes, des Aluku et des Créoles.

Ce territoire exceptionnel, frontalier avec le Parque Nacional Montanhas do Tumucumaque au Brésil, constitue l’une des zones les plus riches de la planète en termes de biodiversité.

Le parc régional de la Martinique

Créé le 10 septembre 1976, le Parc naturel régional de la Martinique s’étend sur 63 000 hectares et englobe 32 des 34 communes de l’île, regroupant environ 300 000 habitants.

Ce territoire unique préserve des écosystèmes variés, de la mangrove luxuriante aux forêts tropicales humides de la Montagne Pelée, récemment inscrites au patrimoine mondial de l’UNESCO (2023).

Le parc abrite une biodiversité exceptionnelle avec plus de 1 200 espèces de plantes dont 396 espèces d’arbres, parmi lesquelles 20 % sont endémiques des Petites Antilles.

La faune y est tout aussi remarquable avec 60 espèces d’oiseaux nicheurs, dont le moqueur gorge-blanche, endémique de l’île.

Le parc perpétue également un riche patrimoine culturel créole, héritage du métissage des cultures amérindiennes, occidentales et africaines, à travers l’artisanat traditionnel comme la poterie, la vannerie et les jardins créoles, véritables témoins de l’histoire agricole de l’île.

Le Parc national de la Guadeloupe

Premier parc national d’outre-mer, créé le 20 février 1989, le Parc national de la Guadeloupe, s’étend sur 21 850 hectares dont 3 300 hectares marins, regroupant 15 communes.

Son territoire, reconnu réserve de biosphère par l’UNESCO depuis 1992, protège la plus grande forêt tropicale des Petites Antilles, culminant à la Soufrière (1467 mètres).

Le parc abrite une biodiversité exceptionnelle avec 2 500 espèces de plantes à fleurs, 274 espèces de fougères et plus de 100 espèces d’orchidées.

La faune comprend des espèces endémiques comme le Pic de Guadeloupe et l’Iguane des Antilles.

Les écosystèmes variés, de la forêt tropicale aux récifs coralliens en passant par la mangrove, témoignent de la richesse naturelle de ce territoire, également marqué par son patrimoine culturel créole et amérindien.

Le Parc national de la Réunion

Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2010, le Parc national de La Réunion protège les paysages volcaniques spectaculaires et les forêts primitives uniques de l’île.

S’étendant sur plus de 105 000 hectares (42 % de l’île), le parc englobe deux massifs volcaniques majeurs : le Piton des Neiges culminant à 3 071 mètres et le Piton de la Fournaise, l’un des volcans les plus actifs au monde.

Le territoire préserve une mosaïque unique d’écosystèmes, façonnée par une grande variété de climats et de reliefs, des cirques majestueux de Mafate, Cilaos et Salazie aux forêts primitives d’altitude.

Cette diversité de milieux abrite une biodiversité exceptionnelle caractérisée par un fort taux d’endémisme, faisant de ce parc un sanctuaire naturel d’importance mondiale.

Conclusion

Les parcs naturels français constituent un réseau exceptionnel d’espaces protégés qui préservent la diversité des paysages et des écosystèmes de notre territoire.

De la haute montagne aux forêts tropicales, en passant par les calanques méditerranéennes et les volcans d’Auvergne, ils témoignent de l’engagement de la France dans la protection de son patrimoine naturel et culturel.

Véritables laboratoires de la conservation, ces sanctuaires de biodiversité jouent un rôle crucial dans la préservation des espèces menacées et des écosystèmes fragiles.

Face aux défis du changement climatique et de l’érosion de la biodiversité, ils constituent des modèles de gestion durable et de cohabitation harmonieuse entre l’homme et la nature, essentiels pour les générations futures !

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