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14 octobre 2024

L’importance des végétaux pour l’air

Bien qu’elles jouent un rôle déterminant dans la préservation de notre environnement, l’importance des plantes pour la vie humaine est souvent sous-estimée. Loin d’être de simples éléments décoratifs, les végétaux sont importants notamment pour la qualité de l’air que nous respirons, mais pas seulement. Véritables poumons verts de notre planète, ils agissent à différents niveaux. Quel est le rôle des plantes ?

Le rôle des végétaux

Produire de l’oxygène sur la terre

L’oxygène, élément vital pour toute vie sur Terre, trouve sa source principale dans les végétaux. En effet, les végétaux ont un rôle prépondérant dans la production d’oxygène et le maintien d’une qualité de l’air optimale. Grâce à la photosynthèse, les plantes transforment l’énergie solaire, le dioxyde de carbone et l’eau en nourriture et en oxygène. Ce dernier est ensuite relâché dans l’atmosphère, permettant à tous les êtres vivants de respirer. Les forêts, en particulier, constituent des réservoirs d’oxygène d’une importance capitale.

La préservation des végétaux apparaît donc essentielle pour garantir la qualité de l’air que nous respirons. Ainsi, encourager la reforestation, adopter des pratiques agricoles durables et réduire notre empreinte carbone, sont des actions cruciales pour protéger ces précieux poumons verts et assurer un avenir sain à notre planète.

Rôle au niveau des sols

En s’enfonçant dans le sol, les racines des végétaux agissent comme des piliers qui consolident sa structure. Elles contribuent d’ailleurs également à la création de pores et de galeries, favorisant la circulation de l’air et de l’eau, éléments essentiels à la vie des micro-organismes et à la croissance des plantes. Par ailleurs, les végétaux enrichissent le sol en matière organique, indispensable à sa fertilité. En se décomposant, les feuilles, les branches et les racines des plantes libèrent des nutriments tels que l’azote, le phosphore et le potassium, qui sont ensuite absorbés par les nouvelles générations de plantes. La matière organique contribue aussi à améliorer la structure du sol, en augmentant sa capacité de rétention d’eau et en favorisant la circulation de l’air.

Ensuite, les végétaux entretiennent des relations symbiotiques étroites avec les micro-organismes du sol, tels que les champignons et les bactéries. Or, ces micro-organismes jouent un rôle important dans la décomposition de la matière organique et la libération des nutriments. Ils contribuent également à la protection des plantes contre les maladies et les parasites.

La préservation des végétaux apparaît donc essentielle pour garantir la santé et la fertilité des sols.

Participer à la chaîne alimentaire

À la base de la chaîne alimentaire, les végétaux occupent une place centrale et indispensable au sein des écosystèmes. Leur rôle dépasse largement la simple production de nourriture, puisqu’ils influencent l’ensemble des maillons de la chaîne et participent à la dynamique des populations animales.

Grâce à la photosynthèse, les végétaux captent l’énergie solaire et la transforment en matière organique, servant de base nourricière à l’ensemble des êtres vivants hétérotrophes. Herbivores, omnivores et carnivores dépendent tous, directement ou indirectement, de cette production primaire pour leur survie et leur croissance. En outre, les végétaux nourrissent une multitude d’espèces animales herbivores, qui les consomment sous différentes formes (feuilles, fruits, graines, nectar). Cette diversité d’herbivores contribue à la richesse des écosystèmes et à la régulation des populations végétales.

À leur tour, les herbivores constituent une source de nourriture pour les carnivores, qui les chassent. Les nutriments présents dans les végétaux sont transférés aux herbivores, puis aux carnivores, assurant ainsi le recyclage et la redistribution de ces éléments essentiels à la vie. En somme, les végétaux sont des acteurs clés des chaînes alimentaires et des écosystèmes. Leur présence est indispensable à la survie de nombreuses espèces animales et au maintien de la santé de notre planète.

Pourquoi et comment végétaliser davantage les villes ?

Les bienfaits des végétaux

Lutter contre les îlots de chaleur

Face à l’intensification des îlots de chaleur urbains, les végétaux s’affirment comme des alliés précieux pour rafraîchir notre air et améliorer le bien-être des citadins. En effet, les végétaux jouent un rôle crucial dans la régulation thermique et la création d’un microclimat plus frais en milieu urbain.

D’abord, les arbres et les arbustes, grâce à leur feuillage dense, créent des zones d’ombre précieuses qui limitent l’absorption de chaleur par les sols et les surfaces urbaines. En été, lorsque le soleil bat son plein, ces îlots de fraîcheur procurent un refuge bienvenu aux habitants, particulièrement aux plus fragiles comme les personnes âgées et les enfants.

Ensuite, les végétaux, par le processus d’évapotranspiration, contribuent activement à rafraîchir l’air ambiant. En absorbant l’eau par leurs racines et en la rejetant à travers leurs feuilles, ils créent un effet de refroidissement semblable à un climatiseur naturel. Ce processus permet de réduire la température ressentie dans les espaces verts.

Enfin, les surfaces végétalisées, contrairement aux surfaces bitumées ou bétonnées, ont une capacité d’absorption de chaleur moindre. Autrement dit, en remplaçant les sols nus par des pelouses, des massifs fleuris ou des plantations d’arbres, on peut limiter le réchauffement des sols et donc la diffusion de chaleur dans l’air ambiant. Ainsi, en les intégrant intelligemment les végétaux dans l’aménagement urbain, nous pouvons créer des villes plus fraîches, plus agréables à vivre et plus résilientes face aux effets du changement climatique.

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Réduire la pollution

Les végétaux jouent un rôle déterminant dans la lutte contre la pollution en contribuant à préserver la qualité de l’air. D’abord, les végétaux agissent comme des filtres naturels, captant et fixant divers polluants présents dans l’air. Ils piègent notamment les particules fines, de minuscules particules en suspension qui peuvent avoir des effets néfastes sur la santé respiratoire. Par exemple, un arbre en bonne santé peut retenir jusqu’à 7 000 particules fines par litre d’air, ce qui représente une contribution significative à l’amélioration de la qualité de l’air, et ce, particulièrement dans les zones urbaines densément peuplées.

Ensuite, grâce à la photosynthèse, les végétaux absorbent le dioxyde de carbone (gaz à effet de serre contribuant largement au réchauffement climatique) présent dans l’atmosphère. Ce processus de séquestration du carbone est essentiel pour atténuer les effets du changement climatique. Ainsi, un palissandre de 30 mètres de haut peut absorber jusqu’à 5,4 tonnes de CO2, soit l’équivalent des émissions d’un Airbus A320 sur un trajet de 600 kilomètres.

Enfin, certaines plantes ont la capacité d’absorber et de dégrader les polluants présents dans les sols et l’eau, tels que les métaux lourds et les hydrocarbures. C’est pourquoi la technique de phytoremédiation est de plus en plus utilisée pour réhabiliter des sites contaminés, comme les friches industrielles par exemple.

En somme, en réduisant la pollution atmosphérique, les végétaux contribuent à diminuer les risques de maladies respiratoires, d’allergies et d’autres problèmes de santé liés à la pollution. Pour maximiser les bienfaits des végétaux sur la qualité de l’air et la lutte contre la pollution, il est essentiel de mettre en place une gestion durable des espaces verts. Cela implique de privilégier des essences locales adaptées au climat, de diversifier les plantations et de veiller à un entretien régulier des arbres et des arbustes.

Lutter contre les inondations

Les végétaux ont également de nombreux bienfaits dans la prévention et la gestion des inondations, offrant une solution naturelle et efficace face aux défis posés par l’urbanisation croissante. En milieu urbain, où l’imperméabilisation des sols est de plus en plus fréquente, les végétaux apportent une alternative précieuse. En effet, leurs systèmes racinaires absorbent l’excès d’eau des précipitations, réduisant ainsi le ruissellement à la surface du sol. Cette absorption permet non seulement de prévenir les inondations en limitant la quantité d’eau s’écoulant vers les systèmes d’égouts, mais aussi de recharger les nappes phréatiques. Par ailleurs, les végétaux situés le long des rivières, des ruisseaux et des zones côtières ralentissent le flux de l’eau, ce qui permet à l’eau de s’infiltrer dans le sol plutôt que de provoquer des inondations.

Enfin, les zones humides et les marécages, riches en végétation aquatique, agissent comme des zones tampons naturelles : elles absorbent et retiennent l’eau excédentaire, diminuant ainsi l’intensité et l’étendue des inondations. C’est pourquoi intégrer des végétaux dans les plans d’aménagement urbain représente une stratégie durable et bénéfique non seulement pour la qualité de l’air que nous respirons, mais aussi pour lutter contre les inondations.

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Comment les végétaux purifient l’air ?

L’idée que les végétaux peuvent purifier l’air est née d’une expérience de la NASA dans les années 80, cherchant à assainir l’air des vaisseaux spatiaux. En laboratoire, les résultats étaient prometteurs : dans une enceinte fermée de 390 litres, des plantes ont pu réduire de quatre fois le taux de formaldéhyde en vingt-quatre heures.

Il est vrai que les plantes captent les polluants atmosphériques via leurs stomates, des pores régulant les échanges gazeux entre la feuille et l’air ambiant. De plus, les micro-organismes vivant en symbiose avec leurs racines sont capables de dégrader certains polluants. Ainsi, les plantes absorbent les polluants de l’air par leurs racines et par leurs feuilles. Ce processus de phytoremédiation permet aux végétaux d’absorber certains polluants de l’air. En outre, l’oxygène produit par la photosynthèse des plantes améliore la qualité de l’air.

Cette découverte a mené à l’utilisation des végétaux pour purifier l’air intérieur des habitations où les composés volatils toxiques, provenant des systèmes de chauffage, des produits d’entretien, des meubles ou encore des matériaux de construction, contaminent l’air. Notons que certaines plantes sont plus efficaces que d’autres pour absorber des polluants spécifiques. Par exemple, le géranium est efficace pour absorber le benzène, tandis que le chrysanthème est souvent utilisé pour absorber le formaldéhyde.

Journée mondiale de la santé des végétaux

La Journée mondiale de la santé des végétaux, célébrée tous les 12 mai, a été proclamée par l’Organisation des Nations Unies (ONU) pour sensibiliser à l’importance des plantes.

En 2020, l’année internationale de la santé des végétaux a mis en lumière les menaces que représentent les organismes nuisibles et les maladies pour les plantes. Ces menaces peuvent entraîner des pertes de production massive, privant des millions de personnes d’une alimentation suffisante. Selon la FAO (L’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture), ces pertes pourraient atteindre 40 % de la production agricole mondiale.

Préserver la santé des végétaux apparaît donc essentiel, non seulement pour assurer la production agricole et la sécurité alimentaire, mais aussi pour protéger l’environnement et favoriser le développement économique. En outre, comme nous avons pu le constater précédemment, les végétaux jouent également un rôle crucial dans la purification de l’air, contribuant à un environnement plus sain.

Les menaces pour les végétaux, telles que les bactéries, les virus et les insectes, sont nombreuses et souvent difficiles à éradiquer une fois établies. En France, une campagne nationale de sensibilisation intitulée « Plantes en danger » a été lancée en 2022. Cette initiative invite le grand public et les professionnels à adopter des gestes préventifs pour éviter l’introduction d’organismes nuisibles, comme la bactérie xylella fastidiosa ou encore le scarabée japonais.

La Journée mondiale de la santé des végétaux nous rappelle que nous avons tous un rôle à jouer pour protéger les végétaux et, par conséquent, notre planète et l’air que nous respirons. L’anticipation et la prévention restent les solutions les plus économiques et efficaces pour préserver la santé des plantes.

Conclusion

Les végétaux sont essentiels à la qualité de l’air que nous respirons et jouent un rôle central dans le maintien de notre environnement et de notre santé. Leurs nombreuses fonctions font des plantes de véritables poumons pour notre planète et les rendent indispensables à la survie de tous les êtres vivants.

De plus, les végétaux agissent comme des filtres naturels, absorbant et dégradant les polluants présents dans l’air. Ils réduisent également les risques d’inondations en absorbant l’excès d’eau et en favorisant l’infiltration de l’eau dans le sol. Cette action limite le ruissellement et aide à recharger les nappes phréatiques, garantissant ainsi l’équilibre hydrologique.

D’autre part, intégrer davantage de végétaux contribue à lutter contre les îlots de chaleur et à purifier l’air des villes, améliorant ainsi la qualité de vie des citadins.

Ainsi, adopter des pratiques durables et protéger ces précieux alliés apparaît vital pour assurer un avenir sain à notre planète et à ses habitants.

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