Réduire les blessures sportives grâce au bon entretien des terrains sportifs
Comment transformer une surface de jeu en véritable alliée de prévention ?
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Comment concilier la vitalité des espaces verts urbains et la sécurité des habitants ?
En ville, les arbres sont autant d’atouts pour le climat, la biodiversité et le cadre de vie. Mais ils peuvent aussi présenter des dangers si on les laisse se dégrader.
Les bonnes pratiques de gestion des arbres en milieu urbain sont donc essentielles pour prévenir les risques (branches ou arbres tombants), tout en préservant ce patrimoine vert précieux.
Les collectivités territoriales et les gestionnaires de réseaux (voies, écoles, entreprises…) doivent en effet garantir la sécurité publique sans sacrifier l’arbre en ville qui rafraîchit l’air, capture les particules fines et valorise nos paysages.
Faisons le point sur les méthodes d’inventaire, d’entretien des arbres et de replantation durable.
En milieu urbain, chaque arbre compte dans la trame verte comme un équipement public.
Ces mêmes arbres subissent des contraintes (sols souvent compactés, faible qualité du sol, pollution atmosphérique, chantiers routiers…) qui fragilisent leur santé et leur système racinaire.
L’Office national des forêts (ONF) rappelle qu’« en milieu urbain, les travaux au pied des arbres (sur les réseaux enterrés notamment) touchant leur système racinaire […] sont la porte d’entrée de parasites qui peuvent les altérer et provoquer rupture ou basculement ».
Autrement dit, il faut comprendre les besoins biologiques de l’arbre (espace, eau, oxygène au niveau des racines) pour éviter qu’il ne dépérisse puis devienne dangereux.
Dès lors, la première bonne pratique consiste à réaliser un inventaire et un diagnostic rigoureux du patrimoine arboré.
Ce travail de recensement (géolocalisation, espèce, âge, diamètre) et d’évaluation de l’état sanitaire est effectué par un expert arboricole au moins tous les quatre ans dans de nombreuses collectivités. Selon l’ONF, ce diagnostic « permet de connaître précisément l’état physiologique et biomécanique de chaque arbre ».
En pratique, l’inspection visuelle repère les fissures, les cavités, les champignons lignivores sur le tronc ou les branches, signes d’inclinaison ou de dégât sur le houppier. Le cas échéant, des diagnostics approfondis (tomographie, sondage, analyse parasitologique) sont déclenchés pour confirmer le degré de dangerosité.
Les résultats permettent alors de classer les arbres selon leur risque de rupture et d’orienter les travaux à réaliser.
Cet inventaire et ce suivi sanitaire font partie des bonnes pratiques de gestion des arbres en milieu urbain afin de concilier maintien du patrimoine arboré et sécurité des usagers.
Par exemple, les services espaces verts de Strasbourg ont diagnostiqué chaque année près de 15 000 à 20 000 arbres urbains (dont 500 analyses approfondies) et ont constaté que dans plus de 97 % des cas, les préconisations d’experts aboutissent à une taille de sécurisation plutôt qu’à un abattage.1
Autrement dit, on n’abat en urgence qu’en cas de danger immédiat (chute imminente), tandis qu’on privilégie généralement les coupes ciblées (voir ci-dessous) pour traiter les défauts structurels.
Les collectivités sont aussi tenues de surveiller leur patrimoine vert pour réduire leur responsabilité.
Comme le souligne la Fédération québécoise des municipalités, « un arbre mal entretenu peut présenter un danger important pour les individus et les biens ».
Cette mise en garde illustre bien le lien entre gestion arboricole et responsabilité civile d’une commune en cas de sinistre.
Elle souligne par ailleurs la nécessité d’une politique formalisée. C’est-à-dire l’établissement d’un inventaire permanent, des inspections régulières, et une priorisation des interventions sur les sujets les plus fragiles (par exemple les arbres sénescents, creux ou atteints d’une maladie).
Un solide protocole de prévention des risques commence donc par l’inventaire et le diagnostic de l’état sanitaire.
Ce repérage systématique des arbres à enjeux permet ensuite d’intervenir à bon escient. Les données chiffrées confirment d’ailleurs l’efficacité de cette démarche.
Selon une étude récente, une couverture arborée urbaine optimisée (jusqu’à 30 % de boisement sur le territoire) n’est pas seulement bénéfique pour le climat. Elle pourrait également éviter plus d’un tiers des décès liés aux vagues de chaleur.
Elle aide aussi à répartir les interventions de façon raisonnée.
Une fois les arbres à surveiller identifiés, vient le temps d’intervenir sur leur structure pour prévenir les chutes.
L’élagage raisonné est un pilier des bonnes pratiques de gestion, au même titre que l’arrosage ou la fertilisation des sujets les plus vulnérables.
Un plan d’entretien arboricole type prévoit ainsi :
Ce plan d’entretien des arbres doit être consigné dans un registre technique pour suivre les interventions et protéger la collectivité en cas d’incident.
L’élagage vise plusieurs objectifs.
D’abord, on élimine les parties structurellement faibles (branches secouées par le vent, fourches mal soudées, bois mort) pour diminuer le risque de rupture.
L’élagage s’inscrit donc dans une démarche de sécurité.
Ensuite, l’élagage prend soin de la santé globale de l’arbre.
Il s’agit d’appliquer des principes d’élagage doux (taille raisonnée) qui minimisent le stress sur le végétal et d’éviter les coupes drastiques (tels les ébranchages excessifs) qui affaiblissent l’arbre.
Au contraire, les bonnes pratiques recommandent de ne pas enlever plus de 25 à 30 % du feuillage total lors d’une intervention et de respecter au maximum les branches primaires.
Enfin, l’élagage est un acte d’aménagement, en dégageant les branches gênantes pour la voirie, les bâtiments et les lignes électriques, sans déséquilibrer la structure de l’arbre.
Il s’agit d’ailleurs de l’un des bénéfices-clés de la taille de formation : orienter la croissance des jeunes arbres et anticiper, de ce fait, leurs contraintes futures.
Par exemple, on élimine dès l’enfance les rejets mal placés, les fourches trop serrées ou les branches qui pourraient heurter un trottoir ou un câble.
Cette approche structurée permet d’éviter l’apparition de branches cassantes à l’âge adulte et de limiter les sollicitations mécaniques.
Un jeune arbre bien taillé nécessite moins d’interventions à maturité et présente une structure stable et durable.
La taille raisonnée est bien l’une des clés de la gestion des arbres urbains.
Elle doit donc être pratiquée par des élagueurs formés, en respectant le rythme biologique des espèces et les impératifs de sécurité.
On notera qu’en France, les maîtres d’ouvrage publics (mairies, DDT, gestionnaires d’autoroutes) ont l’obligation de garantir la sécurité sur leur domaine. Ce qui passe par une telle politique d’entretien préventif.
Ces mesures réduisent considérablement le risque de sinistre (chute d’arbre sur voiture, immeuble ou piéton) mais elles renforcent aussi la pérennité du patrimoine arboré en ville.
Les bons gestes de gestion des arbres en milieu urbain se poursuivent au moment de la plantation ou de la replantation.
Chaque arbre coupé pour raison de sécurité devrait être remplacé par un sujet neuf, idéalement en choisissant une essence adaptée aux contraintes locales (climat, sol, exposition).
Le choix d’essences variées et résilientes est encouragé par les guides d’urbanisme vert. Car « planter un arbre n’est pas un geste anodin » et doit tenir compte du changement climatique.
Par exemple, en milieu urbain sec et minéral, on favorisera des feuillus à croissance rapide mais résistants à la sécheresse et à la pollution.
Au-delà du choix de l’espèce, la technique de plantation est, elle aussi, cruciale.
Les fosses de plantation doivent être suffisamment grandes pour ne pas étrangler le système racinaire. Idéalement, le sol est ameubli en profondeur autour du trou et un géotextile protecteur évite le ressuage (collage de la motte au bord du trou).
Si l’arbre provient d’un conteneur, le filet/tube est supprimé ou incisé. Il en est de même pour la membrane plastique autour de la motte, ceci afin que les racines ne se contentent pas de tourner en rond. L’introduction de compost ou d’amendements organiques peut être réalisée avec parcimonie pour aider l’enracinement.
Enfin, le tuteur souple est fixé sur deux points (système de laçage) pour soutenir l’arbre jusqu’à ce qu’il s’auto-équilibre, en surveillant le fait de ne pas blesser l’écorce.
Une fois l’arbre planté, le développement durable du sujet impose un suivi spécifique : arrosage copieux la première année (selon la saison de plantation), paillage du sol pour maintenir l’humidité et enlèvement des ceps adventices2 au pied.
Dans les premières années, la taille de formation façonne la charpente principale. Cette dernière, expliquent des arboriculteurs spécialisés, consiste à conserver une tige dominante robuste et à éliminer les branches concurrentes ou mal formées.
L’intérêt est d’« anticiper la structure définitive de l’arbre » afin qu’il grandisse avec un port stable et harmonieux.
Au-delà, un arbre bien formé demandera moins d’élagages correctifs coûteux et sera moins susceptible de développer des défauts dangereux.
La replantation de manière raisonnée relève aussi du développement durable en milieu urbain.
Il faut en effet prévoir la pérennité en plantant avec des techniques qui permettront à l’arbre de vivre longtemps :
Les collectivités averties intègrent souvent les arbres dans une trame verte ou dans un plan biodiversité, établissant ainsi des corridors végétalisés.
De plus, afin de maintenir un équilibre forestier urbain, la replantation systématique est privilégiée. Chaque souche ou pied supprimé doit donner lieu à la plantation d’un nouvel arbre sur le même site (ou ailleurs) dans les meilleurs délais.
Sur le plan chiffré, ces stratégies ont un impact mesurable.
Paris, par exemple, prévoit de planter 170 000 arbres entre 2020 et 2026 dans le cadre de son plan climat. Ce qui témoigne de l’engagement public à compenser les abattages nécessaires.
Les études confirment que chaque arbre planté en ville joue un rôle important (rafraîchissement local, séquestration de CO₂, infiltration des eaux de pluie). Ce dernier point est souligné par les services paysagers : « Leur système racinaire favorise l’infiltration des eaux de pluie et limite le ruissellement et les risques d’inondation ».
Autrement dit, bien planter (et maintenir) un arbre contribue directement à la résilience de la ville face aux inondations et à l’effet de serre urbain.
La plantation et la replantation durable d’arbres constituent donc la deuxième face des bonnes pratiques.
Elles garantissent le renouvellement du patrimoine arboré et son adaptation au futur climatique.
Les collectivités sont encouragées à élaborer des chartes de l’arbre (comme le Grand Lyon l’a fait) et des cahiers des charges techniques exigeants pour encadrer ces opérations. L’objectif est alors de bâtir un paysage urbain arboré pérenne. Plutôt que de se limiter à un geste ponctuel.
La gestion des arbres en ville requiert donc une approche globale et rigoureuse.
Les bonnes pratiques de gestion des arbres en milieu urbain ne sont pas seulement techniques. Elles s’inscrivent, de surcroît, dans une vision de ville durable.
Les arbres urbains sont, nous l’avons vu, indispensables à l’adaptation climatique (ils abaissent la température de plusieurs degrés lors des canicules), à la qualité de l’air et au bien-être social.
Les collectivités ont ainsi tout intérêt à investir dans un entretien des arbres exemplaire.
Chez idverde, nous appliquons les bonnes pratiques, depuis la taille de formation jusqu’au suivi sécuritaire.
Cela permet de préserver le rôle essentiel de l’arbre en ville tout en protégeant le public.
Comme le résume l’ONF, un diagnostic soigné et des interventions ciblées « permettent de connaître précisément l’état physiologique et biomécanique de chaque arbre » et d’ajuster les travaux en conséquence.
À l’heure où les défis environnementaux exigent de repenser nos territoires, la gestion arboricole urbaine reste un levier concret pour des villes plus sûres, plus vertes et plus résilientes.
1 Strasbourg Eurométropole – « Surveillance du patrimoine arboré »
2 Pieds de vigne issus de rejets ou de repousses spontanées, non plantés volontairement, qui concurrencent les ceps cultivés.