Actualités climatiques et environnementales ne sont pas toujours synonymes de mauvaises nouvelles. Même si nous pouvons parfois nous sentir accablés et découragés par les actualités relatives à l’environnement, la lutte pour la protection de la planète bat son plein et donne des résultats concrets et positifs. De quoi redonner de l’optimisme à chacun d’entre nous !
Lutte contre le plastique, amélioration du bien-être animal, neutralité carbone, où en sommes-nous vraiment ?
idverde fait le point et vous fait découvrir sans plus attendre les bonnes nouvelles du mois pour la planète.
Une nouvelle étape franchie dans la lutte contre le plastique
Les chiffres clés de la pollution plastique dans le monde
La pollution plastique fait partie des fléaux majeurs pour la préservation de l’environnement et de l’être humain. Celle-ci fait référence à l’accumulation des déchets composés de plastique et de leurs dérivés présents dans l’environnement.
Premièrement, rappelons que le plastique est le troisième matériau le plus fabriqué par l’homme, juste derrière le ciment et l’acier. La France produit chaque année près de 5 millions de tonnes de déchets plastiques, tandis que l’Europe avoisinait les 30 millions en 2019.
À l’échelle mondiale, la production annuelle de plastique a évolué de manière exponentielle en moins d’un siècle. Un peu plus de 2 tonnes de plastique étaient produites en 1950. Ce chiffre n’a cessé de grimper pour atteindre 100 millions de tonnes par an en 1985, 200 millions en 2000 et approche des 400 millions aujourd’hui. Ainsi, la production mondiale de plastique représente entre 8 et 9 milliards de tonnes depuis 1950, dont 79 % de déchets non recyclables.
Seulement 20 entreprises produisent 55% des déchets plastiques mondiaux avec, en tête, des sociétés pétrolières, chimiques ou gazières, principalement américaines et asiatiques.
C’est ainsi que 5 000 milliards (5 billions) de sacs plastiques sont produits chaque année. D’autres chiffres astronomiques, tels que les 16 milliards de tasses à café jetables utilisées chaque année ou encore le million de bouteilles plastiques vendues chaque minute (soit 500 milliards de bouteilles /an), donnent à réfléchir à propos de la préservation de la planète.
Pollution plastique : les conséquences pour l’environnement
Avec un faible niveau de recyclage et un taux considérable de rejets des déchets plastiques dans la nature, les conséquences pour l’environnement sont nombreuses.
Le plastique est présent dans la quasi-totalité des mers et océans de la planète. 10 millions de tonnes de déchets sont jetées à la mer chaque année dont 75 % de déchets plastiques. La quantité totale de déchets plastiques présente dans la mer est estimée entre 80 et 150 millions de tonnes, dont moins de 1 % visible en surface.
Le temps de décomposition des déchets plastiques varie entre 450 et 1 000 ans et est pratiquement infini pour certains. En conséquence, un immense vortex de déchets plastiques, aussi nommé le 7ᵉ continent, flotte entre le Japon et les États-Unis. Découvert par l’océanographe Charles J. Moore en 1997, celui-ci grossit de jour en jour et mesure au moins six fois la superficie de la France, soit plus de 3,5 millions de km².
Selon l’UNESCO, c’est plus d’un million d’oiseaux et de 100 000 mammifères marins qui meurent chaque année à cause des déchets plastiques.
La pollution due au plastique est également d’ordre chimique puisque les micro-organismes et les planctons absorbent les substances, additifs et différents polluants qui se libèrent une fois dans l’eau.
Le phénomène de bioaccumulation n’arrange pas les choses, car si les petites espèces ingurgitent des produits toxiques, ceux-ci se transmettent ensuite jusqu’en haut de la chaîne alimentaire.
Un pas de plus vers la fin des emballages plastiques à usage unique en France
Depuis 2016, les emballages plastiques à usage unique sont progressivement interdits à la production et à la distribution en France. Parmi eux, les sacs de caisse, assiettes, verres et gobelets jetables, cotons-tiges, pailles, ou encore les confettis.
Depuis 2022, les emballages de fruits et légumes sont aussi interdits (sauf exceptions), tout comme les sachets de thé et de tisanes non biodégradables et les sacs plastiques et emballages divers (magazines, journaux, jouets…).
Les étapes suivantes pour la fin des déchets plastiques sont déjà inscrites à l’agenda 2023-2028.
Fini les jouets en plastique dans les fast-foods
Qui ne connaît pas le célèbre menu pour enfant de la chaîne de fast-food Mc Donald ?
Depuis le 1er janvier 2022 et dans le cadre de la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire, les fast-foods ont interdiction de distribuer des jouets en plastique.
Le géant américain a anticipé le coup en annonçant dès février 2021 sa volonté de supprimer les jouets en plastique des menus enfants, afin de proposer des jeux plus respectueux de l’environnement.
Les prochaines mesures pour ce secteur s’appliqueront à partir de 2023. La vaisselle jetable deviendra réutilisable pour les repas et boissons servis sur place.
Comment agir contre le changement climatique ?
De nouvelles mesures en faveur du bien-être animal
Le bien-être animal surveillé de plus près dans les élevages
Le bien-être animal connaît également plusieurs avancées positives et d’envergure en 2022.
En effet, depuis l’adoption de l’arrêté du 16 décembre 2021, chaque élevage d’animaux domestiques, sauvages, apprivoisés ou maintenus en captivité, doit se doter, à partir du 1er janvier 2022, d’un référent au bien-être animal.
Cela peut être l’éleveur lui-même ou une personne désignée au sein de son personnel. Le statut de référent bien-être animal va de pair avec une obligation de formation, pour les filières d’élevage de porcs et de volailles.
Pour ces dernières, la formation doit être entamée dans les 6 mois à compter du 1er janvier 2022 et terminée dans les 18 mois auprès d’organismes dédiés ; la formation n’est pas obligatoire pour les filières bovines et ovines.
La fin de la menace d’extinction pour plusieurs espèces
Au total, le nombre d’espèces animales et végétales est estimé à plus de 10 millions sur la planète. Parmi elles, 28 % des espèces animales terrestres et sous-marines sont menacées et plus de 26 000 disparaissent chaque année.
Les causes d’extinction sont principalement dues à la surexploitation, la pollution, la destruction et la dégradation des habitats, aux maladies, aux invasions d’espèces exogènes ou encore au dérèglement climatique.
Toutefois, de bonnes nouvelles ouvrent l’année 2022 dans ce domaine. En effet, plusieurs espèces en voie d’extinction voient leur population augmenter de nouveau, ce qui procure un réel espoir quant à leur préservation.
C’est par exemple le cas des pandas qui ne seraient plus en voie d’extinction, d’après le gouvernement Chinois.
L’autre événement majeur de l’année passée a eu lieu au Gabon et concerne la première naissance au monde d’un gorille né de deux parents issus de parcs zoologiques (Beauval en France et Port Lympne en Angleterre) et réintroduits en milieu naturel.
D’autres avancées positives telles que l’augmentation de la population des ours bruns dans les Pyrénées viennent agrandir les rangs des espèces menacées à nouveau naissantes en milieu naturel.