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20 décembre 2023

Découverte : ce que nous apprend l’ADN environnemental sur les espèces sauvages

Au croisement de la science et de la préservation de la biodiversité, l’ADN environnemental révolutionne notre compréhension de la nature et des écosystèmes. Dans cet article, découvrez ce que nous apprend l’ADN environnemental sur les espèces sauvages.

Mise en lumière de l’ADN environnemental sur les espèces sauvages

Principe de l’ADN

L’ADN ou Acide DésoxyriboNucléique est la molécule fondamentale de la vie sur Terre. Il s’agit d’une structure en double hélice qui contient l’information génétique nécessaire à la croissance, au développement et au fonctionnement de tous les organismes vivants.

L’ADN se trouve à l’intérieur du noyau des cellules, qu’elles soient d’origine humaine, animale, végétale ou bactérienne. Cependant, la taille de l’ADN est telle qu’il doit être soigneusement emballé pour tenir dans le noyau. C’est là qu’interviennent les chromosomes.

Les chromosomes sont des structures formées à partir d’ADN et de protéines. Ils sont responsables de la condensation de l’ADN pour former une structure compacte et organisée. Chaque espèce a un nombre spécifique de chromosomes dans le noyau de ses cellules.

Les chromosomes jouent un rôle clé dans la séparation et la transmission de l’ADN lors de la division cellulaire. Lorsque la cellule se divise, les chromosomes se dupliquent, puis sont répartis de manière égale entre les cellules filles. Cela garantit que chaque nouvelle cellule soit une copie complète de l’ADN génétique.

L’ADN lui-même est organisé en gènes, qui sont les segments d’ADN responsables de la codification des protéines et de la transmission de l’information génétique. Chaque gène contient des instructions pour une caractéristique ou une fonction spécifique.

Le prélèvement et l’analyse de l’ADN environnemental sur les espèces sauvages offrent de nombreuses opportunités, notamment la possibilité de surveiller la biodiversité de manière non invasive, de détecter la présence d’espèces rares ou menacées, et de suivre les changements écologiques au fil du temps.

Comment récupérer l’ADN des espèces sauvages dans l’environnement ?

La récupération de l’ADN des espèces sauvages dans l’environnement est une avancée majeure dans le domaine de la biodiversité.

Cette technique innovante, appelée ADN environnemental, permet de détecter et d’analyser la présence d’espèces animales ou végétales à partir d’échantillons d’ADN prélevés dans l’environnement.

Le principe est simple : chaque organisme relâche de l’ADN dans son environnement, que ce soit par des excréments, de la peau, des écailles, de la salive, des poils, ou d’autres sources.

Ces échantillons d’ADN environnemental sur les espèces sauvages peuvent être collectés à partir d’éléments tels que l’eau, le sol, l’air ou même des restes biologiques.

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Les avantages de l’ADN environnemental sur les espèces sauvages

Révolutionne la recherche

L’ADN environnemental sur les espèces sauvages révolutionne la recherche en biodiversité et offre de nouvelles perspectives passionnantes pour les scientifiques et les défenseurs de la faune et de la flore sauvage. En effet, cette approche novatrice permet aux chercheurs d’explorer les écosystèmes d’une manière qui était autrefois impensable.

Au lieu de dépendre de l’observation directe des espèces, l’ADN environnemental permet de collecter des informations précieuses à partir de simples échantillons trouvés dans les espaces naturels, tels que l’eau, le sol ou les excréments d’animaux. Cette méthode réduit considérablement les coûts et le temps nécessaires pour mener des études sur la biodiversité.

Mais l’ADN environnemental ne s’arrête pas là. Il offre également un aperçu unique de la vie sauvage qui échappe souvent à la vue humaine. Cela inclut les espèces rares, discrètes, nocturnes ou abyssales, qui sont difficiles à repérer par des méthodes traditionnelles.

Il aide aussi à comprendre les espèces anciennes et disparues depuis plusieurs milliers d’années, comme les mammouths, en extrayant leur ADN à partir de restes congelés, ainsi que les écosystèmes passés grâce à l’ADN d’anciennes plantes et micro-organismes présents dans le permafrost.

De plus, cette technologie élargit la portée des études en permettant d’explorer des écosystèmes éloignés ou inaccessibles, tels que les fonds marins, les milieux montagneux reculés ou encore les régions polaires.

Surveille la propagation des maladies

Le prélèvement de l’ADN environnemental sur les espèces sauvages offre aussi une précieuse aide pour la surveillance des maladies. En utilisant cette technologie innovante, les chercheurs peuvent détecter la présence de pathogènes ou de maladies parmi les populations animales, même en l’absence de signes cliniques visibles.

Cette approche révolutionnaire permet une surveillance continue de la santé des espèces sauvages, ce qui est essentiel pour prévenir d’éventuelles épidémies et maintenir l’équilibre des écosystèmes.

Les chercheurs peuvent cibler des espèces sentinelles et leurs habitats, qui sont des indicateurs de la santé globale de l’environnement, pour détecter les maladies émergentes et suivre leur propagation.

En surveillant de près ces espèces, ils peuvent rapidement identifier les menaces pour la faune sauvage et les humains.

Lorsqu’une maladie émergente est détectée chez des populations animales, des mesures de prévention peuvent être prises pour isoler ou vacciner ces animaux, réduisant ainsi le risque de transmission à d’autres espèces, y compris les humains.

Cette surveillance offre également des informations précieuses pour la santé publique humaine.

En effet, l’analyse ADN des eaux usées des villes permet d’identifier les pathogènes en circulation avec la possibilité de détecter l’émergence ou la ré-émergence de maladies infectieuses.

Ainsi, l’analyse de l’ADN des eaux usées permet de détecter les norovirus, le virus de l’hépatite A, les virus influenza ou encore les poliovirus. Enfin, ce procédé a été utilisé par de nombreux pays durant la période Covid-19.

En résumé, l’utilisation de l’ADN environnemental joue un rôle clé dans la détection et la prévention des maladies zoonotiques et humaines, renforçant notre capacité à protéger la biodiversité et la santé publique.

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Détecte de nouvelles espèces sauvages

L’ADN environnemental révolutionne notre compréhension de la biodiversité en permettant la détection de nouvelles espèces sauvages.

Grâce à l’analyse de l’ADN présent dans les échantillons environnementaux, les scientifiques identifient régulièrement des espèces jusque-là inconnues.

Cette méthode est particulièrement efficace pour la découverte de petites créatures, d’espèces rares, discrètes ou menacées d’extinction, d’espèces échappant à l’observation directe, mais aussi pour la détection d’espèces que l’on croyait disparues.

En comparant les séquences d’ADN obtenues avec des bases de données génétiques existantes, les chercheurs peuvent alors déterminer la parenté et la classification de ces nouvelles espèces.

Dans la plupart des cas de prélèvement dans les vastes milieux naturels, les chercheurs se disent eux-mêmes abasourdis face à la quantité importante d’espèces inconnues détectées par l’ADN environnemental sur les espèces sauvages.

Cette avancée contribue à enrichir nos connaissances sur la biodiversité, avec des implications et perspectives majeures pour la découverte, la conservation et la préservation des écosystèmes.

Les étapes de recherches de l’ADN sur les espèces sauvages

Échantillonnage sur les espèces sauvages

L’échantillonnage est la première étape de recherche de l’ADN environnemental sur les espèces sauvages.

Pour collecter des informations génétiques sur les espèces sauvages, les chercheurs prélèvent divers types d’échantillons environnementaux.

Cela peut inclure de l’eau, du sol, des poils, des plumes, des excréments, ou d’autres matériaux biologiques.

Les échantillons sont prélevés dans des endroits où les espèces sauvages sont susceptibles de laisser leur ADN, comme des points d’eau, des aires de repos, ou des sentiers de migration.

Les quantités d’échantillons varient en fonction de divers facteurs, notamment la sensibilité de l’espèce, la taille de la population, la période de l’année et les conditions environnementales.

Les chercheurs peuvent également recourir à différentes méthodes, comme l’utilisation de pièges, de filets, de caméras automatiques, ou simplement la collecte manuelle.

Les échantillons sont stockés dans des conditions spécifiques pour éviter la contamination et la dégradation de l’ADN. Une manipulation précise est nécessaire pour garantir que l’ADN environnemental extrait reflète fidèlement la biodiversité d’un site donné.

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Extraire l’ADN

Une fois les échantillons prélevés, la prochaine étape consiste à isoler et conserver uniquement les molécules d’ADN environnemental les espèces sauvages.

En laboratoire, ceci s’accomplit grâce à des techniques de biologie moléculaire qui permettent de séparer les molécules d’ADN des autres composants, tels que les protéines.

Pour ce faire, une lyse des cellules est effectuée. Celle-ci vise à détruire la membrane et libérer le contenu intracellulaire.

L’étape suivante est la séparation des molécules d’ADN par solubilisation différentielle. Cette méthode peut inclure l’utilisation de mélanges phénol/chloroforme, de billes magnétiques, ou de colonnes de centrifugation en silice sur lesquelles l’ADN se fixe spécifiquement.

Ces techniques sont souvent automatisées, facilitant ainsi le traitement à haut débit de nombreux échantillons.

Une fois l’ADN isolé et purifié, l’amplification consiste à cibler des séquences spécifiques d’ADN à l’aide de la PCR (Polymerase Chain Reaction). Ceci permet d’obtenir davantage de copies de ces séquences pour les rendre détectables et analysables.

Découper l’ADN

Le séquençage ou le découpage de l’ADN environnemental sur les espèces sauvages intervient après l’amplification des séquences cibles. Cette étape implique de déterminer l’ordre des bases nucléotidiques dans l’ADN, ce qui permet d’identifier les espèces présentes dans l’échantillon.

Le séquençage peut être réalisé à l’aide de diverses techniques, telles que le séquençage traditionnel ou le séquençage de nouvelle génération. Dans le cas du séquençage de nouvelle génération, les fragments d’ADN amplifiés sont séquencés simultanément, produisant ainsi d’énormes quantités de données.

Analyser les données

La dernière étape du protocole de recherche de l’ADN environnemental sur les espèces sauvages consiste à analyser des données issues du séquençage. Cette étape revêt une importance cruciale pour la détermination des espèces présentes dans l’échantillon.

Une fois que les séquences d’ADN ont été obtenues, elles sont soumises à un processus d’alignement et de comparaison avec des bases de données génétiques contenant des séquences de référence d’espèces déjà identifiées. Ce processus est facilité par des méthodes informatiques avancées qui permettent de réaliser une analyse rapide et précise.

L’ADN environnemental peut fournir des informations variées, allant de la simple présence d’espèces à des détails plus spécifiques sur leur diversité génétique.

Par exemple, des études ont utilisé cette technique pour surveiller la biodiversité marine dans les abysses océaniques, révélant de nouvelles espèces et des interactions écologiques surprenantes dans des environnements extrêmes.

Ces avancées technologiques ont révolutionné le domaine de la biodiversité et de l’écologie, permettant une compréhension plus approfondie des écosystèmes et de leurs dynamiques.

La puissance des outils informatiques et des bases de données génétiques en constante expansion a ouvert de nouvelles perspectives pour l’ADN environnemental sur les espèces sauvages.

En résumé, le protocole de recherche de l’ADN environnemental sur les espèces sauvages est devenu une méthode centrale et révolutionnaire pour la découverte de nouvelles espèces, mais aussi la conservation de la faune et la préservation de la biodiversité.

Zoom sur le code-barres ADN pour les espèces sauvages

Le code-barres ADN est une méthode de caractérisation de la biodiversité. Elle utilise des techniques de biologie moléculaire haut-débit pour identifier les espèces présentes dans un écosystème en analysant de courts fragments d’ADN persistants dans l’environnement.

Cette approche est fondamentale pour la compréhension des interactions au sein des écosystèmes et la préservation de la biodiversité dans un contexte de changement global.

Le projet Barcode of Life a révolutionné ce domaine en introduisant le concept de code-barres ADN. Il consiste à obtenir des données génétiques standardisées à partir d’échantillons de référence, puis à identifier rapidement et de manière fiable les espèces à partir d’échantillons environnementaux.

Ces codes-barres ADN sont spécifiques et correspondent à des séquences caractéristiques de chaque espèce.

Le metabarcoding est une application du code-barres ADN, permettant d’identifier un large éventail d’espèces à partir d’échantillons environnementaux. Cette méthode offre de nombreuses possibilités, de l’étude des régimes alimentaires à la reconstitution de paléo-écosystèmes.

Le séquençage haut-débit a considérablement amélioré l’efficacité du metabarcoding, offrant la capacité de séquencer un grand nombre d’échantillons en parallèle. Les données sont ensuite analysées à l’aide d’outils bio-informatiques pour identifier les espèces présentes.

En résumé, le code-barres ADN et le metabarcoding sont des outils essentiels pour caractériser la biodiversité, permettant des applications diverses et prometteuses dans de nombreux domaines comme l’écologie et la préservation de la biodiversité.

Conclusion

La recherche de l’ADN environnemental consiste à prélever et à analyser plusieurs types d’échantillons relâchés dans la nature par les espèces sauvages.

La collecte d’échantillons concerne l’eau, le sol, l’air, les fragments de peau et d’écailles, les plumes, les sécrétions, les excréments et d’autres matériaux biologiques issus des espèces sauvages.

Cette méthode permet par exemple la surveillance de la propagation des maladies, la découverte de nouvelles espèces sauvages, ainsi qu’une meilleure compréhension de l’histoire et du fonctionnement des écosystèmes et de leurs habitants sauvages.

Véritable percée scientifique en matière de recherche biologique, l’ADN environnemental transforme notre compréhension de la biodiversité et ouvre de nombreuses perspectives en matière d’écologie et de préservation de l’environnement.

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