La protection de l’environnement est devenue une priorité pour de nombreuses villes et agglomérations. La biodiversité est omniprésente mais ses actions ne sont pas toujours visibles au quotidien. Elle est pourtant au service de l’environnement, assurant le bon fonctionnement des écosystèmes, la diversité de notre alimentation, etc.
C’est pourquoi la biodiversité en ville est aussi importante et qu’il est indispensable de protéger la faune et la flore urbaine. Certaines villes écologiques ont d’ailleurs, depuis longtemps, mis l’environnement et la protection de la biodiversité au cœur de leurs préoccupations.
Quelles sont donc les actions à mettre en place pour protéger la biodiversité en ville ? Protection des espèces végétales, aménagement d’espaces verts, création de labels… L’engagement en faveur de la biodiversité urbaine peut prendre de nombreuses formes.
Zoom sur les villes engagées pour la biodiversité : comment protègent-elles leur patrimoine vivant ?
Les villes sont de plus en plus nombreuses à mener des politiques en faveur de l’environnement. Ces villes engagées ont ainsi mis en place plusieurs initiatives visant à protéger la biodiversité. Chacune à son échelle définit son Plan Biodiversité. En découlent les actions qui devront être entreprises dans les mois et années à venir, dans le but de sauvegarder leur patrimoine vivant.
Recenser et protéger les espèces locales
Tout d’abord, les villes écologiques font régulièrement le point sur l’état de leur biodiversité afin de prendre les bonnes décisions. Cela permet également d’évaluer les retombées des actions mises en place. Ainsi, un inventaire de la faune et de la flore est réalisé par des spécialistes de la botanique, des batraciens, des insectes et des oiseaux. Cet inventaire permet de recenser les espèces présentes sur le territoire.
Recenser les espèces locales offre un double intérêt pour les collectivités. D’une part, l’inventaire permet de mieux prendre en compte les enjeux de biodiversité dans les futurs projets des villes. D’autre part, il permet de sensibiliser les habitants sur la présence d’espèces parfois menacées et sur l’intérêt de la préservation de cette biodiversité en danger.
Lutter contre les espèces invasives
L’épanouissement des espèces végétales et animales est le signe d’un espace vert en bonne santé. Pour favoriser cette biodiversité et créer des écosystèmes, il est primordial de favoriser son équilibre. Or, les espèces invasives sont néfastes au développement et à l’épanouissement des écosystèmes.
Les espèces invasives sont des espèces exotiques importées volontairement ou accidentellement. Elles ne sont pas adaptées à notre environnement et ont la particularité de se développer rapidement. L’enjeu pour les villes écologiques est donc de réussir à identifier ces espèces afin de les supprimer le plus rapidement possible.
Pour cela, la ville de Brest par exemple, a misé sur la sensibilisation et l’éducation de sa population au problème des plantes invasives. Les équipes municipales dédiées aux espaces verts ont suivi des formations afin de pouvoir reconnaître ces plantes. Elles sont aujourd’hui en mesure de les identifier mais aussi de les éliminer afin qu’elles ne réapparaissent plus.
Mais cette lutte contre les espèces invasives doit être plus large et concerner l’ensemble de la population qui entretient un espace vert, qu’il soit public ou privé. C’est pourquoi une campagne de communication a été engagée pour sensibiliser le grand public. Une plaquette est mise à disposition des habitants afin de leur permettre d’identifier les plantes invasives. Il en existe plus d’une douzaine sur le territoire de Brest métropole.
Les Brestois sont maintenant en mesure de reconnaître et d’éliminer les plantes invasives lorsqu’ils jardinent. À Brest, la lutte contre les espèces invasives est devenue l’affaire de tous. Un engagement collectif et solidaire, mêlant citoyens et municipalité en faveur de la biodiversité urbaine.
Créer des continuités écologiques
La continuité écologique est un élément important pour favoriser la biodiversité en ville. C’est en effet la continuité écologique qui permet la libre circulation des organismes vivants et leur accès aux zones indispensables à leur reproduction, croissance, alimentation etc. La continuité écologique est un élément central, influençant la prise de décision des municipalités sur leurs projets urbains.
Pour mieux comprendre la continuité écologique, il faut comprendre que chaque territoire possède de deux grandes composantes écologiques :
- Les réservoirs écologiques, qui sont des espaces où la biodiversité est riche et les espèces se développent.
- Les corridors écologiques, qui sont les voies de déplacement empruntées par les espèces et qui relient les réservoirs.
Ces deux territoires doivent en permanence être reliés afin de faciliter la vie et le développement des espèces.
Dans une politique en faveur de la protection de la biodiversité, la prise en compte du déplacement des espèces est indispensable avant tout projet d’urbanisme. Car un ouvrage peut devenir un obstacle à la continuité écologique s’il ne permet pas la libre circulation des espèces. Pour favoriser la biodiversité en ville, les agglomérations s’attellent donc à identifier et à préserver les continuités écologiques de leurs territoires.
Optimiser la gestion des eaux pluviales
L’eau peut devenir un réservoir de biodiversité intéressant pour les villes dans leur politique de préservation de l’environnement. En effet, l’eau stagnante peut se transformer en habitat naturel pour de nombreuses espèces aquatiques et végétales.
Les villes écologiques ont ainsi mis en place des actions visant à optimiser la gestion des eaux de pluie. L’une de ces actions consiste par exemple à créer des bassins de rétention végétalisés. Ces derniers permettent de stocker une grande quantité d’eau en vue de la restituer progressivement à son milieu. En ville, ils peuvent prendre différentes formes comme un étang, une zone marécageuse ou un espace vert pouvant se charger en eau occasionnellement. Ces espaces favorisent le développement d’une biodiversité faite d’espèces végétales mais aussi animales, qui y trouvent un nouvel espace de vie.
Intégrer la biodiversité au cœur des plans d’urbanisme
Un autre levier que les villes écologiques utilisent pour protéger la biodiversité urbaine est l’urbanisme vert. En effet, la première cause du déclin de la biodiversité est la destruction des habitats naturels dus à l’urbanisation.
Conscientes que la biodiversité est en danger, les municipalités engagées envers l’environnement, intègrent davantage de végétation dans leurs plans d’urbanisme. Les aménagements possibles pour développer la biodiversité sont nombreux. Création d’espaces verts, végétalisation des trottoirs ou encore construction d’immeubles avec des façades ou des toits végétalisés sont de plus en plus courants.
Favoriser le développement de la biodiversité, une préoccupation au cœur des projets idverde
Des labels pour encourager et valoriser les villes écologiques
Afin d’encourager et de valoriser les villes qui œuvrent en faveur de l’environnement, des labels ont été créés. Il en existe plusieurs, qui récompensent les agglomérations et municipalités ayant des actions vertueuses envers la faune urbaine et la flore urbaine.
Territoires engagés pour la nature
Le label “territoires engagés pour la nature” est une initiative du ministère de la Transition écologique piloté par l’OFB (Office Français de la Biodiversité) à destination des collectivités.
Ce label, qui récompense les actions menées en faveur de la biodiversité, s’adresse aux intercommunalités et/ou aux communes débutantes ou initiées en matière de biodiversité. Selon un cahier des charges précis, “territoires engagés pour la nature” évalue les actions des municipalités dans différents domaines. Cela peut être la capacité à intégrer la biodiversité dans les politiques d’urbanisme, à mobiliser les acteurs d’un territoire ou encore à sensibiliser le grand public aux dangers qui pèsent sur la biodiversité.
Le label “territoires engagés pour la nature” apporte un soutien aux municipalités. Il propose, par exemple, un accompagnement par des experts dans la mise en place d’un plan d’actions réaliste et concret, ainsi qu’une visibilité à l’échelle nationale et internationale.
En 2020, 121 collectivités ont reçu le label “territoires engagés pour la nature”. L’objectif est désormais de décerner ce label à 1 000 collectivités en 2022.
Capitales françaises de la biodiversité
Le label “capitales françaises de la biodiversité” identifie et valorise depuis 2010 les meilleures actions en faveur de la biodiversité, réalisées par les collectivités. Il vient compléter le label “territoires engagés pour la biodiversité”.
Le label “capitales françaises de la biodiversité” vient récompenser les communes qui mènent des actions concrètes en faveur de la biodiversité. Ces actions peuvent être variées et multiples. Il peut s’agir par exemple d’actions en faveur de l’intégration de la biodiversité dans l’aménagement du territoire. Cela peut être une prise en compte des modes de gestion des espaces verts publics qui sont en accord avec la nature. Le label peut aussi récompenser les actions mises en place pour protéger les habitats naturels et les espèces avec la création de continuités écologiques. Sans oublier les actions de communication visant à sensibiliser le grand public sur l’importance de la biodiversité en ville.
Chaque année, le label récompense les villes selon un thème précis. En 2019, la ville de Lyon a été élue “capitale française de la biodiversité” sur le thème “Climat : la nature source de solutions”. 4 autres collectivités ont été récompensées aux côtés de Lyon pour leurs actions en faveur de l’environnement et de la protection de la biodiversité.
idverde, acteur de la biodiversité en ville
idverde est depuis longtemps une entreprise engagée en faveur de l’environnement. Le groupe a acquis au fil des ans une forte expertise dans la gestion des espaces verts, favorisant le développement de la biodiversité urbaine. Toutes les équipes sont formées sur la biodiversité afin de pouvoir aménager et entretenir des espaces verts propices à l’épanouissement des écosystèmes.