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22 septembre 2025

Planter des arbres en ville : quelles essences choisir pour un impact écologique maximal ?

Dans une urbanisation croissante, la question de la végétalisation des villes est au cœur des préoccupations de l’aménagement du territoire.

Les étés, chaque année plus chauds et ponctués de canicules, sont difficiles à supporter dans un environnement minéral. Les plantations d’arbres permettent de rompre efficacement les îlots de chaleur, de désimperméabiliser les sols pour mieux gérer les épisodes de pluie, de soutenir la dépollution des villes et de favoriser la biodiversité.

Planter des arbres en ville concerne toutes les zones urbaines. Cependant, toutes les essences ne se valent pas. Afin de savoir lesquelles choisir pour maximiser l’impact écologique dans votre ville, idverde vous accompagne.

Quelles essences d’arbre planter en fonction du but recherché et du contexte environnemental, c’est le sujet du jour.

Planter des arbres en ville : définir les objectifs pour mieux choisir les essences

Dans un contexte où la population se concentre de plus en plus en ville au niveau mondial, l’arbre devient un outil d’adaptation.

Longtemps perçus comme simple décoration, les végétaux ont aujourd’hui un rôle central dans la stratégie d’aménagement du territoire.

Les arbres comme moyen de résilience écologique

La ville répond depuis plusieurs dizaines d’années à une solution économique fructueuse. Mais nous avons atteint certaines limites. L’homme des villes suffoque de chaleur et se heurte à de croissantes difficultés.  L’humanité ne peut pas vivre dans un environnement complètement minéral. L’interaction avec le monde végétal et animal est fondamentalement nécessaire.

C’est pourquoi, planter des arbres dans les villes est un moyen de résilience écologique qui fait ses preuves.

Chaque partie de l’arbre tient un rôle actif de régulateur. De son côté, le feuillage agit comme un filtre au niveau de l’air. Il absorbe le CO2, renouvelle l’oxygène et capte certains polluants atmosphériques (dioxyde d’azote, dioxyde de soufre, azote).

Le tronc et les racines agissent pour leur part au niveau de l’eau. Ils filtrent, mais ils participent surtout à la régulation des flux. La perméabilité des sols autour des plantations facilite le drainage. Cela limite le ruissellement des eaux de pluie et diminue la pression au niveau des réseaux d’évacuation.

Les arbres en ville ont un autre intérêt immédiat et fortement apprécié l’été : ils modèrent les températures. L’arbre est un véritable climatiseur naturel. Le feuillage transpire et donc ajoute un peu d’humidité dans l’air. Ce phénomène fait baisser la température de 2 °C en moyenne. C’est pourquoi on se sent toujours mieux à l’ombre d’un grand arbre, en plein été.

Les plantations végétales contribuent donc à limiter les dégâts causés par les catastrophes naturelles et le dérèglement climatique : débordements, pics de pollution, pics de chaleur.

Les arbres pour soutenir la biodiversité

Outre leurs bienfaits pour l’homme citadin et le climat, les arbres sont de véritables temples de biodiversité. Toute leur architecture abrite un écosystème riche : le feuillage, le tronc, l’écorce, les cavités, la terre autour des racines, les fleurs, les fruits. Les micro-organismes du sol, les insectes, les pollinisateurs, les petits rongeurs, les oiseaux, tous ces êtres vivants trouvent refuge et nourriture grâce à la vie de l’arbre.

Les villes constituent des ruptures d’habitat et de territoire pour les animaux, empêchant le déplacement de nombreuses espèces. Planter des arbres en villes vient nourrir cette continuité, relance la migration et soutient la résilience du monde animal. Favoriser la biodiversité des villes permet donc de recréer les corridors écologiques que l’Homme a malheureusement détruits.

Planter des essences locales et indigènes est important lorsqu’on souhaite soutenir la biodiversité en ville. Cette donnée impacte nécessairement le choix des espèces d’arbres à planter en zone urbaine.

En permettant un meilleur équilibre de la vie animale, on évite aussi la prolifération de certaines espèces devenues invasives, comme les moustiques (proies de certains oiseaux).

Le choix des espèces d’arbres peut donc aussi être orienté par les espèces animales que l’on souhaite attirer et inversement.

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Les arbres pour soutenir le bien-être des citadins

Les arbres ont un impact direct sur le bien-être des habitants. Différentes études ont montré que la nature abaissait le stress et l’anxiété. En ville, la présence de végétation, et en particulier les arbres, est un excellent moyen de pacifier un quartier. Les secteurs les plus verts montrent les meilleurs résultats en matière de qualité de vie.

Les arbres et les parcs représentent en effet un lieu convivial, où on aime se retrouver, se détendre, jouer. Les arbres les plus vieux ont vu passer différentes générations. Ils renforcent le sentiment d’appartenance à un quartier, dans un esprit positif.

Les arbres incarnent donc la connexion entre la nature et la ville. Reste à bien les choisir pour qu’ils jouent pleinement leur rôle et puissent s’épanouir durant de nombreuses décennies.

Quels critères pour choisir les essences d’arbres pour un impact écologique en ville

Souvent, les variétés d’arbres à planter en ville sont choisies pour leur rapidité de croissance ou pour leur esthétique. Ce sont des critères pertinents, mais non suffisants. Il est important d’associer à cette sélection d’autres essences utiles pour une écologie durable.

Adaptabilité au milieu urbain

L’environnement urbain est rude pour un arbre : il consiste généralement en un sol compact et pauvre avec un espace racinaire réduit, une faible disponibilité en eau, un air pollué. Les arbres doivent aussi résister au stress thermique, pour survivre malgré les vagues de chaleur et les périodes froides ou sèches.

Les arbres à planter en ville doivent avant tout être résistants et résilients. En fonction du climat local, leur résistance au froid doit être prise en considération. Dans ces régions, le salage des routes en hiver entraîne une salinité autour des racines. C’est un critère supplémentaire à étudier.

Lorsqu’on plante un arbre, on le fait pour plusieurs dizaines d’années. Son espérance de vie en milieu urbain est donc le critère numéro un pour choisir une essence d’arbre.

Espèces indigènes ou exotiques

On dit souvent qu’il faut privilégier les espèces locales. C’est vrai, mais on peut ajouter quelques essences “exotiques”, c’est-à-dire qui ne sont pas de la région ou du pays, si on respecte quelques règles.

Les essences locales sont déjà adaptées au climat local et au type de sol. Elles sont aussi intimement liées à la faune locale et auront donc un impact positif pour la biodiversité. En ville, il est donc fondamental de planter en majeure partie des espèces d’arbres indigènes.

Par ailleurs, ajouter à ce panel quelques variétés de plantations plus exotiques peut jouer un rôle positif.

Le climat évolue. Planter des espèces qui s’épanouissent plus au sud de votre localité est donc un gage pour l’avenir. Mais il faudra veiller à choisir les coins les plus protégés pour leur intégration.

Certains arbres exotiques sont très résistants aux maladies et peuvent rompre leur prolifération. Varier les espèces permet de contribuer à la résilience des végétaux en ville. Cependant, il est crucial de choisir des essences non invasives, qui ne prendront pas le dessus sur les arbres existants.

L’équilibre de l’écosystème est fragile, surtout lorsqu’il concerne les arbres en ville. C’est pourquoi le choix du panel d’essences à planter doit être mené par un expert dans le domaine arboricole.

Entretien et résilience

Les arbres sont plantés pour une longue durée de vie. L’impact de l’entretien des arbres doit être intégré en amont par la ville : budget, logistique.

Le budget de la végétalisation d’une ville concerne la plantation immédiate et les travaux afférents, mais aussi les coûts d’entretien. Ainsi, tous les arbres robustes et résistants qui seront plantés ne nécessiteront qu’une taille annuelle et une veille tous les cinq ans, environ. Choisir ce type d’essences d’arbre permet donc de ne pas impacter le budget sur le long terme.

Pour faciliter l’entretien des espaces verts de la ville, la majeure partie des arbres à planter devront intégrer les propriétés suivantes :

  • être résistants aux rongeurs et autres éléments pathogènes (champignons, insectes)
  • avoir une croissance modérée pour éviter le conflit avec les infrastructures voisines
  • avoir une longévité importante

La qualité de la plantation va aussi déterminer les soins à apporter à l’arbre les premières années. Si le sol est travaillé de sorte à laisser le système racinaire s’épanouir, l’arbre sera rapidement autonome et vigoureux. C’est pourquoi, pour la plantation des arbres de votre commune, choisissez une équipe paysagiste de haute expertise.

Diversité végétale

Le platane et le bouleau ont connu leur période très populaire, donnant lieu à des monocultures arborées. Certes pratique pour la gestion de l’entretien, l’utilisation massive d’une seule essence d’arbre fragilise l’écosystème global. Si une maladie s’invite sur un arbre, c’est toute une population qui est en danger.

C’est le cas, par exemple, des platanes attaqués par le chancre coloré, le long des berges du canal du Midi. Malgré les dispositions prises par la DRAAF pour ralentir la propagation du champignon, des dizaines de milliers d’arbres ont dû être abattues.

Aujourd’hui, la politique de replantation respecte l’impératif de diversité végétale, pour éviter de se retrouver dans une telle situation à l’avenir.

La diversité végétale permet une meilleure résilience aux aléas climatiques et aux maladies, tout en ajoutant une note esthétique à la composition. Les variations de fleurissement et de feuillage créent une harmonie plus naturelle.

Notons également que la diversité s’applique au niveau des essences d’arbres, mais aussi au niveau de la temporalité : il est intéressant de programmer des plantations sur plusieurs années.

Choisir les bonnes essences, c’est conjuguer performance écologique, adaptabilité urbaine, biodiversité et durabilité. Votre expert idverde saura conseiller votre commune pour une réussite durable de votre projet de plantation d’arbres en ville.

Les recommandations idverde : les essences d’arbres à privilégier en ville

Voici quelques essences que nos équipes paysagistes recommandent pour un programme de plantation d’arbres en ville qui respecte l’écologie des lieux.

Les essences indigènes

Ces essences sont adaptées au climat français et soutiennent les écosystèmes locaux.

  • Le chêne pubescent (Quercus pubescens)

Il a l’avantage d’être résistant à la chaleur et à la sécheresse, donc adapté aux villes à faibles précipitations. Il stocke du CO2 sur le long terme, grâce à une longévité importante. Il est très intéressant pour la biodiversité, car il héberge des centaines d’espèces d’insectes et des oiseaux.

  • L’érable champêtre (Acer campestre)

Cet arbre est adapté aux rues étroites des villes, ainsi qu’aux jardins et petits parcs, avec un développement moyen. Il est résistant à la sécheresse et au vent, et s’adapte aux sols calcaires. Les insectes aiment s’y abriter.

  • Le tilleul à petites feuilles (Tilia cordata)

Cet arbre résiste bien à la pollution urbaine. Il offre aux habitants une ombre efficace sous son feuillage dense. Arbre mellifère, il attire les insectes pollinisateurs.

  • Le Charme (Carpinus betulus)

Résistante aux pollutions urbaines, cette essence est intéressante pour les haies et les alignements. Comme tous les arbres indigènes, le charme est intéressant pour abriter les oiseaux et les petits mammifères.

Les essences exotiques non invasives

Voici quelques essences non indigènes, qui permettent d’améliorer la résilience végétale en zone urbaine, en ajoutant de la variété et une capacité d’adaptation face aux changements climatiques.

  • Le Ginkgo biloba

Cette espèce très ancienne et d’une longévité exceptionnelle est extrêmement résistante à la pollution, à la chaleur et aux maladies. Il a peu d’intérêt pour la faune locale, mais le ginkgo est d’une grande stabilité écologique. Attention, il est préférable de planter des variétés mâles en ville, car les fruits femelles sont très odorants.

  • Le Sophora du Japon

Cet arbre mellifère tolère très bien la sécheresse, la chaleur et les sols pollués. Il est peu sensible aux maladies. Son aspect ornemental en fait une essence très utilisée pour les alignements.

  • Le micocoulier de Provence (Celtis autralis)

Cet arbre méditerranéen est adapté aux milieux secs et ensoleillés. Ses racines s’étendent peu, ce qui en fait un arbre adapté au bord des routes. Son feuillage dense offre une ombre agréable et ses fruits fournissent des fruits appréciés des oiseaux.

Conclusion

Végétaliser les villes est devenu une nécessité écologique. Les arbres plantés aujourd’hui permettent d’agir pour demain. Il est donc fondamental de choisir des essences adaptées au milieu urbain, au changement climatique et à la biodiversité locale.

Les plantations en zone urbaine nécessitent une étude menée par des experts. Ils savent accompagner les équipes territoriales pour sélectionner les essences d’arbres indigènes qui soutiennent les écosystèmes, tout en ajoutant les spécimens exotiques qui amplifieront l’impact écologique.

Pour une ville verte et résiliente sur le long terme, contactez votre équipe d’experts en paysagisme urbain idverde.

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