Face à la montée des enjeux environnementaux, l’image écologique des villes et des territoires prend une réelle importance. Les collectivités territoriales sont attendues dans leur positionnement en tant qu’incitateur à l’écologie auprès des habitants et des visiteurs.
Les municipalités, comme les communautés de communes, ont le devoir d’établir une vision écologique dans leur programme de gestion politique. C’est une attente de la population locale et une demande de l’État.
Pour un territoire, l’image ne se forge pas seulement autour de son patrimoine culturel, de ses paysages ou son dynamisme. Travailler sur des actions environnementales dans une gestion écologique des espaces verts, c’est assurer une image positive et dynamique auprès des visiteurs et des investisseurs.
Voyons plus en détail en quoi la gestion verte devient un levier stratégique d’attractivité.
La gestion verte et ses enjeux
Qu’est-ce que la gestion verte ?
La gestion verte désigne l’ensemble des méthodes et stratégies mises en œuvre pour entretenir et aménager les espaces verts publics ou privés dans une logique écologique.
Voici les pratiques mises en œuvre :
- Le choix d’essences locales et adaptées au climat, limitant les besoins en eau et en produits phytosanitaires.
- Une gestion différenciée des espaces, avec des zones à entretien intensif (centres-villes, parcs urbains) et d’autres laissées plus naturelles (prairies fleuries, zones humides).
- La réduction de l’utilisation de la chimie : zéro phyto, engrais naturels, compostage.
- La gestion raisonnée de l’eau : récupération des eaux de pluie, irrigation ciblée, arrosage automatisé intelligent.
- La valorisation des déchets verts : paillage, compost, réemploi.
La gestion écologique des espaces verts prend en compte à la fois le bien-être des habitants, l’esthétique, la biodiversité et la durabilité économique.
La gestion verte : une stratégie durable pour le territoire
Adopter un aménagement paysager durable est un engagement politique qui satisfait l’image du territoire et les attentes sociétales. Mais c’est aussi l’assurance d’être en conformité réglementaire.
La loi Labbé, la loi Climat et Résilience et le dispositif Zéro Artificialisation Nette mettent l’accent sur une gestion durable des espaces verts pour limiter fortement l’utilisation des pesticides. Cela passe par une autre façon de voir la gestion paysagère, dès la conception des espaces.
Ces lois viennent assurer la mise en œuvre des engagements climatiques mondiaux et européens.
Outre le caractère réglementaire, la gestion durable des espaces verts apporte une réponse engagée des élus aux attentes citoyennes. Les habitants sont en effet de plus en plus sensibles à la qualité de l’environnement dans lequel grandissent leurs enfants. On parle ici d’écologie, de santé et de préservation du patrimoine naturel.
L’impact direct d’une gestion verte sur l’image d’un territoire
L’harmonie du paysage d’une ville donne une première impression positive au visiteur. La présence d’espaces de nature, de parcs ou d’arbres invite à la découverte et à la sérénité.
Une vitrine visuelle et sensorielle
Si une ville trop artificialisée paraît fade et pesante, la nature, au contraire, embellit les lieux et met en valeur le patrimoine architectural.
Des espaces fleuris, odorants et hauts en couleur contribuent au bien-être des passants. Cela témoigne de la volonté municipale de proposer un environnement soigné aux citadins.
À l’inverse, un espace dégradé ou mal géré vient ternir la réputation d’un territoire.
Les espaces verts bien entretenus, mais qui laissent la biodiversité s’épanouir, montrent un engagement environnemental fort. Au fil du temps, la présence de papillons, d’oiseaux variés ou d’écureuils se fait remarquer dans les grands parcs. Tout cela participe à une expérience sensorielle qui devient une véritable signature visuelle du territoire.
En effet, lorsque les petits animaux s’installent, c’est que la gestion verte du territoire fonctionne depuis plusieurs années, déjà. Cela laisse transparaître un véritable engagement, durable et professionnel, de la part de la municipalité.
Un signal d’engagement et de modernité
Une ville qui investit dans la gestion verte envoie un message clair : elle se soucie de ses habitants, de son environnement et de son avenir. Les labels comme “Villes et Villages Fleuris”, “Terre Saine” ou “EcoJardin” sont autant de signes de reconnaissance qui renforcent la crédibilité et l’image de marque d’un territoire.
Une ville qui s’engage entraîne sa communauté. Les habitants profitent des espaces extérieurs, se rencontrent, ce qui soutient le dynamisme local. Les places, vertes et agréablement aménagées, réactivent le cœur de la ville.
Une ville artificielle et sans vie humaine dans les rues n’attire pas les familles, ni les commerçants. Alors qu’une gestion verte et engagée sur le long terme transformera l’image du territoire et portera ses fruits sur la durée.
C’est le pari qu’a réussi la ville de Grande-Synthe, dans le nord de la France. Le travail engagé et profond de la municipalité a complètement modernisé cette ville, depuis plusieurs décennies. Nous y reviendrons plus loin.
Un facteur d’attractivité économique
Une ville qui travaille à moderniser ses espaces dans un esprit écologique est une ville qui mise sur l’avenir. C’est ainsi que plusieurs zones urbaines délaissées ont retrouvé dynamisme et attractivité.
L’image d’un territoire joue sur l’attractivité globale : lorsque les familles ont envie de s’installer dans un lieu, cela attire les petits commerçants, puis les entreprises plus importantes.
Les zones d’activités entourées de paysages agréables et bien entretenus séduisent les investisseurs. Les villes disposant d’infrastructures vertes de qualité accueillent plus facilement événements culturels, congrès et tourisme d’affaires, comme c’est le cas à Lyon.
Bien entendu, une ville verte et dynamique attire également les touristes, surtout si elle est située dans un environnement qui propose des activités adaptées.
Les bénéfices concrets d’une gestion verte efficace